Je ne sais pas si vous ressentez les choses comme moi, mais il me semble que cette jeune génération de gouvernants a tendance à se croire nettement supérieure et pour le moins s'en montrer condescendante. Surtout à l’égard des vieux, ce en quoi elle commet une autre erreur majuscule, perdant de vue que ce sont eux les vieux - mais pas moi ! - qui constituent le coeur le plus massif - quoique fragile – de leur électorat. Pour établir ma vérité, il me semble que ces blanc-becs orgueilleux et suffisants qui se prennent pour de grands stratèges, sont en réalités de sombres benêts. Leur chef, Saint-Emmanuel-les-mains-jointes s’en est illustré par la multiplication de formules maladroites, blessantes, humiliantes et par lesquelles il a clivé le pays comme cela ne s’était jamais produit sous la Ve. Et son gouvernement, ses petits valets, asservis et immodestes à la fois, l’ont démontré par la violente arrogance de leur politique autoritaire et imposée par la magie funèbre du 49.3 qui figure l’agonie d’une démocratie. On a connu les Schiappa, les Berger, les Denormandie, les Grivaux, mais on n’avait pas tout vu avec Attal ! Le couple qu’il forme avec Macron, par sa méconnaissance du monde et de l’humanité, compliquée par une idéologie libérale malfaisante, met lourdement en péril la paix sociale - on l’a vu avec les Gilets jaunes, les retraites et les écologistes – mais également la paix tout court. Il a fallu, depuis le gros Pasqua et ses méthodes mafieuses, près de quarante ans pour que le calme et le respect s'instaurent en Nouvelle-Calédonie. Ce ne fut certes ni simple, ni vraiment clair, car beaucoup des compromis entre les populations indigènes et les français s’effectuèrent sur des non-dits, des faux serments, des compromis boiteux. Personne n’ayant intérêt à allumer la mèche dont on entend désormais hélas le crépitement se rapprochant de la poudre. On a beau vouloir complexifier à tout propos les données géo-politiques, la réalité territoriale n’en reste pas moins limpide. Il y a un peuple autochtone qui vivait là depuis des millénaires et un bateau qui passa. Celui de La Pérouse, puis celui de Dumont-d’Urville. Tiens ! Une île ! Ça à l’air tranquille et ce n’est pas une poignée d’indigènes qui va venir nous emmerder. Plus tard, c’est l’insupportable, l’inévitable, Napoléon III qui décidera d’annexer cette terre du Pacifique. Pour y expédier les bagnards, exploiter les ressources minières et occuper des positions stratégiques en Océanie. On y trouva beaucoup de nickel, mais aussi du cuivre et puis, tiens ! au hasard… du cobalt. Il n’est pas certain que « Napoléon le petit » ait imaginé l’utilité de ce minerai, mais « Macron le pas bien grand », si ! Or donc, la France n’en ayant pas fini avec sa lourde tare coloniale prospéra et exploita la population jusqu’au soulèvement des années quatre-vingts qui connut son paroxysme avec la prise d’otages d’Ouvéa en 1988. C’est à partir de là, avec Rocard puis tous les gouvernements successifs, qu’un dialogue permanent s’établit, une sorte de paix des braves, sans que jamais un accord, au demeurant impossible, ne soit scellé. La problématique est toujours la même. Le peuple d‘origine à toute la légitimité, mais le pays colonisateur étant généralement le plus fort et le mieux représenté, c’est toujours ce dernier qui impose ses lois. Ainsi c’est à Paris, à 17 000 kilomètres de là, que quelques vieux sénateurs repus décident du sort de la Grande Terre du Pacifique. Le dernier exploit de la Macronie est de s’être attaqué au système électoral, en autorisant le vote des migrants installés depuis plus de 10 ans. Ainsi tous ceux qui sont venus en masse squatter le "Caillou" depuis lors, ont le droit de décider ce que doit-être la Nouvelle-Calédonie au détriment des populations arrimées-là, depuis des siècles ! Ce droit de vote aux néo-résidents a été évidemment imposé au Kanaks, sans l’ombre d’une concertation. En sorte que c’est la Macronie qui se retrouve moralement hors-la-loi. Car la seule moralité voudrait que ce soit les autochtones qui décident s’ils ont encore envie d’être colonisés. Et non le contraire ! Dans ce monde en déshérence, on n’a plus le droit de mettre la main aux fesses de quiconque, mais on peut tout se permettre sur une terre conquise jadis par la force. A quand un me-too de l’indépendance ? _________________________________________________________________ A VOIR EN VIDEO Guillaume Meurice n'est pas drôle selon Finkielkraut? Les perles de la semaine - Clément Viktorovitch https://youtu.be/Nd6qDFKvIsM
Et puis le même Guillaume sur l'excellent média "Blast" que je recommande à ceux qui ne le connaissent pas. C'est mieux que BFM ! https://youtu.be/D-5sz_JLYOo |
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