Bon je suppose que vous aussi vous avez passé un super 13 mai. Ce n’était peut-être pas votre anniversaire de mariage et je ne suis d’ailleurs pas sûr que de le fêter, quarante-six ans plus tard, soit la meilleure des cho(o)ses ; c’est quand même un signal alarmant de vieillesse. C’est pour cela que nous l’avons célébré discrètement, juste un petit déjeuner chez Bras où nous sommes arrivés avec la Porsche que nous avions loué pour la journée, je lui ai offert le dernier iPhone 15 pour plus de fluidité sur Ouate sape et Candy cruche et tout cela s’est terminé tranquillement à l’opéra de Rodez, où sonnaient les trompettes d’Aïda… Non mais vous, je pense que vous l’avez trouvé chouette ce 13 mai. Après l'immense honneur de brandir la flamme olympique, c’était une autre journée de fierté nationale avec le fameux Choose France, cette idée géniale de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes pour faire de notre si grand pays, le terrain de jeu préféré de la finance mondiale, des multinationales, des géants de la tech - comme disent ces trous du cul (pardon ça m’a échappé…) - , terrain de jeu tellement confortable que lesdits investisseurs bénéficient de toute une batterie de mesures sociales et fiscales, pour ainsi dire providentielles. Cela fait sept ans que la droite macronienne s’emploie à détricoter les acquis sociaux conquis tout au long du vingtième siècle pour imposer une idéologie libérale favorable aux gros, aux très gros, aux magnats de l’industrie pharmaceutique, du luxe, de l’agro-alimentaire et maintenant de l’intelligence artificielle. Quel dommage, tout de même, que nous n’ayons pas plutôt développé des programmes d’optimisation de l’intelligence naturelle des gens ! Car dans ce cas, nous n’aurions pas des Macron au pouvoir et des Le Pen qui l’y maintiennent... Cent-quatre-vingt patrons ont répondu à sa majesté Jupitérienne sous les ors de Versailles, en le gratifiant paraît-il de 15 milliards pour ses bonnes œuvres. Mais il en a tellement dépensé depuis tant d’années à leur service, qu’ils auraient même pu consentir encore un petit effort. Choose France c’est, nous dit-on, 10 000 emplois créés. Ah bon ! tout ce tralala pour dix mille emplois qui, à l’échelle d’un pays où quinze millions de personnes ne mangent pas à leur faim, s’apparente à une gouttelette, un tantinet insolente. Choose France, c’est l’installation de Microsoft dans la région Grand Est et l’agrandissement de deux pôles existants, avec pour objectifs d’accroître les potentiels des serveurs et centre de données, mais aussi, s’il-vous-plaît !, de former un million de Français à l’intelligence artificielle ! Former ou formater ? Choose France c’est l’enracinement d’Amazon en France. La glorification sans limite des GAFAM, l’intensification d’une sur-consommation par une offre démesurée et monstrueuse, la justification d’un modèle managérial sans foi, ni loi. Sans humanité. Choose France c’est l’affirmation arrogante d’un mépris des fondamentaux éthiques, par la perpétuation de ces rapports interlopes entre l ’Etat et l’industrie pharmaceutique qui se joue de la santé de l’Humanité pour se remplir les poches avec, et ce n’est pas l’exemple le plus anodin, des obligations vaccinales. Lesquel-les ne se sont pourtant pas avérées si concluantes. Et que dire de SANOFI, qui avait fermé ses unités de production à Toulouse, incapable de fournir le moindre vaccin anti-COVID, mais également la moindre boite de Doliprane ! SANOFI qui parade avec Macron à l’annonce de la construction d’une nouvelle usine à Vitry. Le tout adossé – tiens, tiens ! - aux investissements des grands amis de l’Europe Von der Leyenne et de la France Macronienne : Astra-Zeneka et le célébrissime Pfizer… Choose France, en résumé c’est absolument dégueulasse ! Surtout lorsque cela tombe au moment où la France a atteint son « jour du dépassement » . Après seulement un peu plus de quatre mois, notre pays a déjà consommé l’ensemble des ressources que la terre peut lui fournir. C’est-à-dire que pour les sept mois et demi à venir, nous allons vivre à crédit (ce que nos gouvernants savent très bien faire !) en utilisant les ressources que n'auront pas les autres, mais surtout aussi les générations futures. Je ne regarde jamais la télévision, mais je ne suis pas bien sûr qu’en « direct de Versailles » on ait fait beaucoup écho de cette triste nouvelle. Surtout que là aussi on aurait pu "choisir la France" pour respecter l’environnement et les écosystèmes. Mais peut-être cela ne rapporte pas assez ! Et au fait ! Si la télé dissimule toutes les informations susceptibles de déranger le pouvoir (politique et financier) vous, qu’est-ce qui vous empêche de faire suivre cette chronique ? Et tant d’autres, que l’inertie et la résignation maintiennent dans le grand désert de la révolte. |
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