Il s’agit aujourd’hui d’un événement particulier et pour dire vrai, je le redoute. Car de face ou de profil, je le déteste ! L’affaire commence peu avant la naissance du Petit garçon - lequel n’avait pas encore connaissance de la future tourmente -, nous étions en famille et évoquant la problématique récurrente de la diffusion d’un roman en auto-édition, il me fut suggéré malicieusement de lâcher prise - comme dirait mon amie Lolo - et de recourir aux réseaux sociaux ! Un gros mot à mes oreilles autant qu’à mon cœur. Cela fait combien que Facebook - profitez-en bien, parce que j’appelle habituellement cela, fesse bouc - existe ? Tiens ! 20 ans pile. Vingt ans que je peste après ce système de communication, qui s’apparente beaucoup plus à mes yeux - mon coeur et mes oreilles – à un objet d’aliénation, d’exhibition, de compromission aussi bien et ô combien ! superficiel que débilitant. J’avais coutume, au temps où cette chaîne ne cessait de contaminer le monde, de proclamer : « Si tous ceux qui y sont ne sont pas cons, tous les cons y sont ! » Avouez que la formule fait mouche, mais qu’elle fait sens, aussi. Alors qu’il était patent que nous ouvrions la boîte de pandore, où tous les idiots qui n’avaient rien à dire allaient le proclamer haut et fort, où toutes les commères - et compères - allaient nous mettre leurs enfants, leurs vacances et bientôt leur caca en photos et vidéos, je me souviens que je refusais de me compromettre, même de loin, avec cette contre-culture nauséabonde et terriblement néfaste. Ainsi, dans les années 10, j’ai ouvert un joli petit restaurant équitable et intègre, pour ne pas dire raffiné, en tournant le dos aux réseaux, là où la totalité de mes concurrents toulonnais multipliaient les pages, les photos, les stories et tout ce qui pouvait rallier le peuple à leurs escroqueries. Car non seulement Facebouc est l’ami des futiles, mais le précieux allié des malhonnêtes. En sorte que c’est à une manière de reniement que je me livre ici, en réclamant l’indulgence de ceux qui pensaient que jamais, au grand jamais, je ne me compromettrais ainsi. Je n’aurais d’ailleurs sûrement pas ouvert ce compte pour mon Petit garçon et ses éventuels frères, si mes efforts de plus de quinze ans avaient été soutenus. Le principe était basique et, le croyais-je, intangible. En créant mes propres contacts par mail, en les fidélisant à des histoires - qui ne mettaient certes jamais en scène ni ma famille, ni mon nombril - je pensais que le réseau à Jaco allait s’étendre. Aux gens qui m’apprécient évidemment, mais aussi à ceux qui pensent comme moi, ceux qui aiment la nature, l’Aubrac, la cuisine et une certaine conception de l’Humanité où, avant d’être ami sur les réseaux, on se respecte, on échange, on se soutient. Au départ j’avais appelé ça « Pile-chèvre ». Je trouvais ça vraiment cool et drôle, mais cela ne devait pas l’être tant que ça… Après tant d’années de tentative de fidélisation, je n’ai dû retenir l’attention que de deux cents contacts, dont une petite moitié me lit régulièrement. Mon Petit garçon - pas plus que son auteur – ne déborde d’ambition et d’illusion. Mais enfin, vu ce que coûte d’écrire un roman et de ne pas le faire trop mauvais, ce ne serait pas mal d’en vendre un peu plus d’une centaine. Un millier serait plus conforme, au-delà ce serait Byzance ! Alors donc, si vous n’êtes pas trop obtus, s’il vous arrive de sortir de fesse bouc, d’am-stram-gram et de ouate sape, vous aurez compris que je viens de procéder là à une sorte de coming-out, qui me fait tout de même mal par où que ça passe ! J’espère que la douleur sera édulcorée, voire oubliée, grâce à ceux qui, avec une indulgence digne des grands seigneurs du net, diffuseront l’existence de ce joli petit roman. Nous aurons peut-être l’occasion d’en reparler sur ma page Facebook - ben oui, va falloir que je m’y fasse ! - si toutefois le modérateur du réseau est lui-même parfaitement résilient, particulièrement ouvert ou pas très vigilant ! Alors n’hésitez pas à dire que vous aimez et à faire circuler ce faire part de naissance de Tintin (le Petit garçon dans la tourmente) à la vitesse de l’éclair… PS - Dois-je préciser que ceux qui appartiennent à mon réseau personnel existant, n'ont nul besoin de s'égarer sur FB. En revanche, ils peuvent faire suivre mes newsletters à volonté .
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