On ne peut pas toujours tout critiquer, il y une cohérence certaine dans l’évolution politique de la France. Elle qui s’est choisie un président qui rêvait, dès 2017 et peut-être même dès l’enfance sous les jupes de Brigitte, de devenir un chef de guerre, connaît une évolution en ce sens très positive. Car si Saint-Emmanuel-les-mains-jointes avait trouvé avec le coronavirus un adversaire lui permettant d’annoncer, devant la France de TF1 et de l’info déchaînée - s’apprêtant à applaudir tous les soirs - « nous sommes en guerre ! » ; si juste avant, avec les Gilets jaunes et juste après avec les soulevements Verts, il avait trouvé quelques sparing-partners pour s’échauffer, casser quelques os, amputer quelques membres et crever quelques yeux, le voici qualifié en Division armée supérieure. Non, mais je sais pas si vous avez encore bien réalisé, mesdames et messieurs, c’est quand même Poutine qu’il a en face. Les autres mauviettes peuvent aller se rhabiller, il est le principal et - ne soyons pas trop modestes – le seul adversaire de la Russie. Et même que c’est pareil ! Si la Chine, l’Inde et la Suisse veulent en découdre, il sera là notre chef des Armées tout-puissant. Il nous l’a promis : si on doit être les premiers à monter au front en Ukraine et bien on le sera. Et tant pis si en riposte les Ruskov nous balance une bastos nucléaire sur Paris ! Tiens ! Je trouve qu’en juillet, pour l’ouverture des Jeux, cela ferait un spectaculaire duo synchronisé avec la flamme olympique. Bon après, on pourrait probablement tous passer directement aux Paralympiques, mais ceci est une autre histoire. Cela vous étonnerez, vous, qu’il ait rendez-vous tous les jours dans le 7e arrondissement, au Ministère des Armées, pour la retouche de son uniforme de commandant en chef ? Certes pas, car le jeune homme indépendamment de sa fermeté et de son courage, est aussi fort élégant. Je le vois bien, au « 20 heures » en des accents gaulliens inimitables, évoquer la fierté, la grandeur, l’honneur et la patrie… Et dire qu’il s’est fait élire il y a sept ans au nom de la modernité !!! Ne me demandais pas au non de quoi il s’est refait élire il y a deux ans, je n’y ai toujours rien compris… Bref, lorsque j’évoquais la cohérence de la France, c’est qu'en même temps qu’elle est gouvernée par un chef de guerre, elle a choisi de se réarmer dès l’école et jusque dans le plumard des futurs parents d'élèves. La voilà la grande, que dis-je l’ingéniosissime idée portée par Gabriel Attal. Lorsque nos enfants se rendent à l’école, c’est en uniforme, en rang et au pas. J’ai un peu honte, il m’a fallu un peu de temps pour effectuer la relation, mais là je la sens bien. Et c’est évidemment dans la même logique impayable que sont rétablis les groupes de niveaux. Les grades si vous préférez. C’est un peu comme dans la Startup néchion, les licornes et chez les premiers de cordée, on ne va pas lambiner, perdre son temps avec les retardataires, les idiots, les pauvres et tous ces gens qui, c’est regrettable à dire mais disons-le quand même, nous font un peu honte. La véritable école de la République, la fierté de la France, sera celle qui permettra aux meilleurs d’avancer toujours et de monter plus haut, vers les képis à quatre ou cinq étoiles. Car franchement quel intérêt de se contenter de vivre, de manger correctement et de respirer un air encore supportable. Pour mener une guerre efficace, il faut être au-dessus des autres et monter, monter, monter… Oui quoi et les autres ? Les autres, les autres ? Vous voulez dire ceux qui ne sont rien ? Incapables de jouer Paganini à six ans, tout en lisant Proust, un oeil sur l'archer et l'autre sur la Recherche ? Et bien on en fera des soldats de première ligne sur le front Russe (pour une fois qu’ils seront premiers quelque part !) Mais si par extraordinaire, la paix se maintenait ? Oh ! vous êtes pénibles avec vos questions de pauvres ! On les enverrait dans la Creuse ou en Alsace dans nos mines de lithium ou dans les cuves des centrales nucléaires enlever le tartre des parois… enfin tout ce que nos robots de l’IA refuseront légitimement de faire, vu que quand même hein ! Je vous fais pas un dessin, question intelligence... |
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