Vous parlez l’occitan, vous ? Sinon c’est bien dommage ! Remarquez je l’entends plus que je ne le parle, car lorsque mes grands-mères et même mes parents le pratiquaient, je ne savais pas assez le cultiver. Enfin bref, il est une expression fameuse en langue d’Oc qui formule une manière de fatalité et qui dit « Es atal ! ». Traduction : c’est comme ça ! Eh oui ! Dans tout ce qui nous arrive, je veux dire sur le plan intérieur depuis Macron et maintenant avec Attal, on finit par se dire aussi que c’était fatal. Alors nous les vieux cons, je pense aussi à vous Claude, Roger, Martine, Pierre-Alain, Anne et beaucoup d’autres - s’ils me le permettent -, ça nous démange de le traiter de tous les noms d’oiseaux, ce blanc-bec, ce merle, ce m’as-tu-vu, ce coquelet inverti dressé sur ses petits ergots, mais à quoi bon l’insulte ? Car perdu pour perdu, rien ne vaut le mépris. Ce qui est sûr, c’est qu’il n'est pas en reste. Il nous méprise aussi. Nous, les vieux. Et pas que les cons d’ailleurs. Tous. Mais avec une préférence pour ces salauds de chômeurs de plus de cinquante ans. Ces fainéants qui plombent les statistiques, squattent les locaux de France-Travail, avec un seul objectif en tête, le fuir… le travail. A quoi ça sert qu'on leur ait rallongé la date de départ en retraite, alors ? Personne ne les veut dans la petite entreprise ou la multinationale. Cadres, techniciens, ils se sentent dépassés, déclassés par les merdeux de la startup néchion, ceux de Linkedin et leurs dents acérées. Oui et alors ? N’ont qu’à se mettre auto-entrepreneurs et livrer des repas en scooter, ou aller démerder les vieux, je veux dire les plus vieux qu’eux ! Quoi pour combien ? Qu’est-ce que j’en sais, moi, Gaby le magnifique, qui pètait déjà il y a trente-quatre ans dans des couches en soie ? Qu’ils touchent encore moins qu’au chômage, c’est pas le problème. Le seul truc qui compte c’est que nous n’ayons plus du tout de chômeurs. En foi de quoi, nous aurions l’économie européenne la plus minable parce que nous avons refusé de faire payer les riches après les avoir gavé de quoi qu'il en coûte, mais nous aurions le plus faible taux de chômage parce que nous aurions poussé les gens vers un peu plus de misère, à la rue, voire même au suicide. Parce qu’à bien y réfléchir, le suicide est aussi une solution satisfaisante. A condition qu’il ne soit pas assisté. On est pas des hypocrites, mais quand même ! Sinon pour les plus jeunes, il y a la guerre. Comme les usines de fabrique à canons qui vont renflouer notre économie, l’armée recrute à tour de bras. Il en faut 10 000 ! De suite. Ça urge car, de l’autre côté, Poutine embrigade aussi. En voilà un beau métier ! Tu vois du pays et avec beaucoup de chance tu décroches la médaille ! Quant aux autres, tous les autres, ils ne pèseront plus sur les statistiques du chômage et - si tout va mal pour eux - ne plomberont pas non plus les comptes des régimes des retraites. Engagez-vous qu'ils disaient ! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire