Les destinataires de ces missives qui s'abattent sur leur front plus intensément - mais sans aucun danger - ont sûrement quasiment tous commandé ce roman et je sais même que quelques-uns l'ont déjà dévoré. Lecteurs d'élite ! Avant que de leur donner la parole pour un avis évidemment objectif, en tout cas nettement plus extérieur que le mien, je voudrais leur proposer cet argumentaire afin de tenter de conquérir de nouveaux partisans parmi leurs relations, qu'elles soient familiales, amicales ou de réseaux. L'enjeu étant de sortir des trois cents fidèles - ce sont les plus précieux - et de la confidentialité. Sans trop avoir à réfléchir, j'en ai trouvé au moins cinq que je vais donc vous exposer en beauté. La beauté du territoire - Ceux qui ont eu la chance et l'occasion de parcourir les paysages d'Aubrac, les ont gardés en mémoire visuelle mais aussi souvent, sentimentale. On se balade avec le Petit garçon dans la tourmente, de cours de fermes en burons, de forêts en clochers et de vastes étendues ouvertes sur l'horizon en montagnes délicatement ondulantes. Tout une palette de tons et de sons défilent à travers les pages et touchent l'imaginaire autant que l'âme. La beauté du texte – On se sent bien dans cette histoire, en compagnie de ces personnages rustiques et opiniâtres. Si bien que l'on en sort péniblement, comme à regret. Évidemment, j'assume la part de subjectivité quant à cette auto-complimentation. J'admets et le confesse souvent, que je lis peu. Mais lorsque je tourne quelques feuilles d'auteurs habitués des plateaux-télés et de pleines pages de publicité, je m'aperçois que derrière un style qui se prétend dépouillé, se dissimule une certaine pauvreté. Bien entendu je ne peux me substituer au lecteur – souvent bien plus aguerri que ne le suis -, mais il me semble que ce style d'écriture consistant à l'emploi du triptyque sujet-verbe-complément, pour aussi correct qu'il soit , manque tout de même de chaleur et de complicité. Des amis - et non des moindres – m'ont, dans cet esprit, suggéré de renoncer à mes chers adverbes par lesquels passent mieux, plus intensément, profondément, les sentiments et les sensations. Cependant, je me vois très bien mettre un jour un terme aux adverbes, en même temps que je poserai enfin la plume. La beauté du geste – Je suis totalement en phase avec l'idée que la générosité ne peut en aucun cas se brandir comme un drapeau. Il s'agit de quelque chose de personnel, de naturel, voire d'aisé, surtout lorsque l'on en a les moyens. Ce n'est pas mon cas et cela importe peu, mais je trouve très intéressant et gratifiant de souligner qu'une partie des bénéfices (20%) reviennent au Secours Populaire et Perce-Neige. Je pourrais bien entendu donner sans écrire, mais je pourrais aussi bien écrire sans donner. La force du suspense – Nous avons parlé de l'écriture pour bien poser l'idée que l'efficacité et la fluidité du style relèvent tout de même de la subjectivité, comme l'appréciation d'une toile, d'un opéra et autres spectacles. C'est moins le cas de l'intrigue. Soit elle est haletante, on se retient de tourner les pages plus vite que ce que nous autorisent nos yeux et l'on voudrait ne pas dormir pour connaître le dénouement, soit au contraire, on s'emmerde. J'ai le plaisir et l'avantage de prétendre que le Petit garçon vous entraînera dans un vertige de rebondissements, une course haletante que vous aurez plaisir à suivre et envie de devancer, au risque de mettre votre cœur en péril. Et si vous éprouvez effectivement quelques craintes concernant votre potentiel cardiaque, vous pourrez faire comme un ami dont la moindre des qualités n'est pas de me faire rire : allez directement au dernier chapitre. Car oui, cette fois, il y en a plein ! Le panache de l'autoédition – Et pour finir je lance cet appel au peuple afin de défendre à travers moi, les auteurs indépendants, véritables artisans – à défaut d'artistes – de l'écriture, qui soit n'ont pas trouvé d' éditeur à leur mesure, soit en sont revenus, s'apercevant qu'ils étaient leur vache à lait ! Ainsi, tandis que Grasset, Actes Sud ou Plon ne prennent pas le soin de vous répondre, ceux qui vous font l'aumône de leur service, se désintéressent totalement de l'auteur et de son bouquin. En sorte qu'ils ne servent quasiment à rien. Pas de salon, pas de presse et encore moins de radio-télé, aucune mise en valeur, ni considération. Au moins en me diffusant, je donne de ma personne parce que je crois en ce que je fais et j'ai aussi l'immense privilège de connaître mes lecteurs. Même si je voudrais qu'ils finissent par devenir... innombrables. |
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