Tout le monde connait au moins de nom la Société des auteurs et compositeurs de musique, la célèbre Sacem. Mais tout le monde ne sait pas forcément qu'il s'agit aussi de l'un des plus grands racketteur du pays. Le harcèlement qu'il pratique sur les petits gargotiers qui voudraient passer en douce un peu de zizique est l'un de ses principaux faits d'armes et il peut ainsi sévir à peu près à tous les coins de rues et de salles. Et pour vous épingler, cette institution ne manque ni de moyens ni de lieux d'espionnages. Partout, ils sont absolument partout et dans l'ensemble des départements. Ils sont si nombreux que si l'on reversait directement aux auteurs et compositieurs, l'ensemble de ce qu'ils coûtent en salaire et en budget de fonctionnement, les artistes seraient peut-être plus riches qu'ils ne le sont. Je sais bien qu'il s'en trouvera toujours pour défendre cette société et objecter que c'est elle qui abonde les caisses de la culture et lutte contre le piratage des oeuvres musicales. Et ils auront bien raison, car l'on tient là, avec les terroristes du Hamas, les extrêmistes istraëliens et les Poutiniens, ceux qui menacent le plus directement l'équilibre du monde et la survie de l'humanité. En lisant négligemment une brève de mon fil d'information, je viens donc de vérifier que la Sacem exigeait aussi des droits sur la musique diffusée dans le cadre d'une cérémonie d'obsèques, à l'église, au crématorium ou au cimetière ! Les pompes funèbres qui sont allées jusqu'au tribunal de Paris pour tenter de contexter cette intrusion dans la mort privée des gens, ont été déboutées et se verront désormais dans l'obligation de répercuter sur les factures aux familles, les frais de diffusions de musique. Ce qui fait que chez les humbles - on en revient toujours à une question de moyens ! - les défunts s'en iront non seulement dans l'affliction générale, mais aussi un silence total. Et funèbre. Tenez, moi même qui ne roule pas sur l'or, et bien je vais vous mettre l'eau à la bouche. J'avais prévu dans la salle funéraire le jour venu, de faire diffuser cinq morceaux : On n'en meurt pas mais ça vous tue (Reggiani) , Ni Dieu, ni maître (Ferré) , Los de qui cau - Soyez ce qu'il faut être (Nadau), Indignez-vous (HK) et Concerto n°1 pour violoncelle par Rostropovitch (Saint-Saëns). Tout compte fait et sur la foi de ces éléments nouveaux, je vais donc en rabattre de mes prétentions et de mes goûts de luxe. Pour ne pas gréver mon bien maigre héritage, à mon enterrement, je proposerai à mes camarades de siffler l'Internationale. Cela m'étonnerait que les familles de Pottier et Degeyter viennent nous réclamer des droits ! |
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