Aujourd’hui le FN de le Marine et son petit monstre Jordy, parle de « victoire idéologique ». Et j’sais pas pour vous, mais me concernant, c’est une bien mauvaise nouvelle. Pour autant, ce n'est pas un choc. Car l’idéologie néo-nazie, consistant à stigmatiser une race, une religion, mais avant tout des êtres humains, les marginaliser, les exclure et si possible les éliminer, je la voyais monter. Et pas que chez les curistes de Vichy, les fachos de base ! C’est pas compliqué, y compris avec des gens que je croyais normaux, j’avais du mal à finir un repas sans avoir envie de dégueuler et je n‘avais pas l‘impression que cela pouvait être en relation avec la fraîcheur des moules !
Cette nausée me vient aussi bien du fait que nous sommes confrontés dans ce pays à une racisme récurrent, voire même désormais structurant et qu’il y a des salauds - oui j’aurais bien envie de trouver des vocables plus fleuris, mais j’y arrive mal lorsque je suis affalé, le nez en avant sur la cuvette des WC - des salauds qui trahissent leurs principes. On en connait un qui s'est fait élire en se présentant comme le seul rempart à l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est lui qui vient d’assumer de faire adopter une loi de purification ethnique totalement conforme - et là ils ont raison les mariniers à la croix gammées - à l’idéologie xénophobe et nationaliste – digne de la Serbie et d'Israël - qui triomphe et s’impose. Tout a basculé dans l'abjection, parce que ce pouvoir n'accepte jamais l'échec et se refuse à retirer ce qu'il veut imposer. Même pas la force et le reniement !
Lisez le texte sur lequel le cartel des droites s’est accordé hier à l’Assemblée, il est abject. Il propose notamment de ne considérer comme tolérables sur notre sol, que ceux qui servent nos intérêts. C’est pas qu’on ait envie de les accueillir, bien moins encore que l’on éprouve la moindre empathie à leur égard, c’est seulement qu’on en a besoin. En Afrique du Sud, ils faisaient pareil. Ils les toléraient dans les tranchées le jour et la nuit, ils les renvoyaient dans leurs townships (bidonvilles). Mais ceux qui sont martyrisés dans leurs pays, qui n’ont rien à bouffer et à boire, allez hop, à la mer ! « Z’aviez qu’à naître au bon endroit. Dans la vallée de Chevreuse ou au Touquet ! »
Imagine mon gars, toi qui a peur de tout, qu’on te vole ton pain et ton billet d’avion, toi qui craint aussi les terroristes (comme tous les arabes !) que tu vois partout, imagine comment les étrangers déjà en France, les fils et parfois petits-fils d’immigrés, se sentent considérés avec cette loi qui prétend interdire à leurs semblables, d'accéder aux droits élémentaires à la dignité, à la solidarité humaine, y compris à la santé. Étonnez-vous aussi que dans le tas, les moins flexibles, les plus bêtes - un peu comme nos racistes à nous - finissent par se fanatiser, éventuellement hélas, par passer à l’acte...
Alors cela mérite une standing ovation. Je la dédie à tous ceux, parmi lesquels des amis qui m’ont tourné le dos, qui m’expliquaient que je n’avais rien compris. Que Saint-Emmanuel-les-mains-jointes était le garant de la Démocratie, le rempart le plus sûr contre l’extrême-droite. Un grand démocrate en effet qui gouverne en imposant toutes les lois à coup d'ordonnances (49.3) et qui, lorsque ce n‘est pas possible, négocie et s’accorde avec ceux dont il était censé servir de rempart et protéger les Français des idées et des actes les plus nauséabonds.
On a tant parlé des Lumières – y compris le grand démocrate jupitérien - comme d’une référence philosophique, sociologique et historique. Elles brillaient et veillaient soi-disant sur nous, à tout jamais. C’était un peu comme le « Plus jamais ça ! » d’après la Première guerre mondiale. Et bien elles s’éteignent les unes après les autres, les loupiotes ! Et c’est tout le devenir de l’humanité qui s’obscurcit avec les lois racistes promues par Borne, Darmanin, Ciotti et tous ces patelles accrochées au rocher de la République qu'ils déshonorent. Un jour l'Histoire les jugera. Sévèrement. Mais en attendant nous allons tous devoir accepter l'inacceptable. | 
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