Cet accord ne vaut pas un kopeck ! Et si je voulais filer la métaphore avec la monnaie de notre ami russe jusqu'au bout, je rajouterais que cette conférence mondiale sur le climat, relevait de la roublardise. Ceci étant, si l’on a pris le parti d’en rire c’est de crainte d’avoir à en pleurer. Lorsqu'aux premiers jours de décembre les jets privés se sont précipités vers l’aéroport de Dubaï, allégorie terrible de l’abandon des puissants à l’argent, à la corruption, responsables de l’avilissement des populations et de la destruction de la planète, il y avait trois options. Soit il n’en ressortait rien de précis ni de crédible, on signait un décret de polichinelle - mais sans le secret- ; soit on allait au clash et on en finissait au moins avec l’hypocrisie ; soit il se produisait un vrai miracle et les hôtes de cette messe solennelle au nom de la terre et du saint-esprit, annonçaient clairement qu’ils cessaient de répandre le poison, qu’ils puisent frénétiquement pour s’enrichir tous en épuisant la Pachamama. Vous imaginez bien quelle est l’hypothèse sur laquelle je misais bien avant que la farce de Dubaï ne débute et qui vient de se vérifier, hier matin. Quant à celle que j’aurais espéré - la seconde, car la troisième était pour de bon irréalisable – il me semble qu’elle n’aurait pas été pire dans le sens où oui, on se serait peut-être tous foutus sur la gueule, mais où cela n’aurait fait que précipiter les choses, puisque ça finira de toute façon ainsi. Donc, les Arabes sont trop fiers, trop fourbes aussi, pour accepter l’idée que leur COP capote. Il était évident qu’ils achèteraient l’accord, puisqu'ils en savent quelque chose, tout fini par s’acheter. Et ce ne sont pas eux, les responsables, mais ce monde capitaliste et l’Occident qui considèrent que seul l’argent compte. Pour mieux vous situer le bordel, la France s’est faite représenter pour les négociations, par un certain Patrick Pouyanné. Peu importe le nom d’ailleurs, mais ce qui est plus ennuyeux c’est qu’il s’agit du tout-puissant PDG de TotalEnergies ! En sorte que, répondant aux voeux des Emirats pétroliers, ce sont les lobbyistes qui ont mené le mal. Avec eux le climat pouvait se réchauffer tranquille. Après avoir farouchement nié le lien entre le réchauffement climatique et la déferlante d’hydrocarbures sur le monde, les Rois du pétrole ont bidouillé un texte - avec la complicité du reste de la planète - qui prétend appeler à une « transition ». Je vous donne à lire dans son intégralité le passage. Il est à mourir de rire tant il est alambiqué et qu’il sent non seulement le gazoil mais surtout l’entourloupe : « Transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». Et ce qui est au moins aussi marrant, c’est que le vieillard cacochyme qui préside le Conseil constitutionnel, après avoir présidé la COP21 de Paris – un certain Fafa – salut « un accord majeur ». Et c’est vrai qu’en musique, il s’y connaît ! Le pipeau surtout. Bon enfin, j’espère ne pas vous avoir cassé le moral, surtout si vous avez cru toute cette publicité mensongère que la plupart des gens gobent parce qu’ils aiment bien ça, gober. Maintenant, je m‘en voudrais de ne pas terminer sur une belle note d’espérance. Après la 28, il y aura bien une COP29. Et ça, mon vieux, c’est bien ! D’ailleurs elle se tiendra en Azerbaïdjan. Une dictature tenue d’une main de fer par un certain Aliyev, ami personnel et soutien inconditionnel de Vladoche. Un beau pays, l'Azerbaïdjan qui a d’ailleurs mis le grappin sur le Haut-Karabagh, un peu comme le grand frère Russe tente de s’accaparer l’Ukraine… Allez une dernière pour la route : le produit intérieur de l'Azerbaïdjan repose essentiellement sur la production de brut ! On parle de pétrole évidemment... |
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