Avant que de lancer véritablement mon propos, je voudrais ici rassurer les professeurs de mathématiques en précisant bien que je ne leur veux aucun mal, pas plus que je n'aurai la cruauté de vouloir les expédier chez Dussopt ( France Travail). Ce serait d’ailleurs particulièrement cruel car, ne sachant rien faire d’autres que des maths - ce qui se rapproche dangereusement de rien, il faut bien en convenir ! – les agents zélés du gouvernement seraient capables de les orienter vers l’aide à la personne, le ménage ou l’entretien des voies publiques, ces métiers réellement utiles à la société, qui se trouvent comme ils disent, en forte tension. Et pour cause, personne n'en veut ! Ne leur voulant donc aucun mal, je suggère de les laisser tirer leurs abscisses dans leurs collèges et lycées, asséner leur figures, leurs formules et leurs théorèmes. Au moins ils sont au chaud, ils mangent à leur faim et restent relativement inoffensifs, tout au moins tant qu’ils ne poussent pas leurs élèves au suicide. Voyez, je suis grand seigneur, car avec leur bande de malfaisants (Pythagore, Chasles, Thalès et j'en oublie forcément) moi aussi j’aurais bien pu me suicider et d’ailleurs ce fut allégoriquement le cas, puisque je m'y suis noyé. Grâce à ces messieurs, il m’a fallu toute ma vie justifier de n’avoir même pas le bac ! Ce ne sont hélas pas les seuls enseignants que personne n’écoute et, si cela doit leur remonter le moral, ils ne sont pas plus parasitaires que ces hordes d’agents municipaux ou d’États qui se dissimulent dans les bureaux et les ateliers aux quatre coins de l’hexagone (oui je sais un cours de géométrie ne serait pas superfétatoire ☺) qui, après les allées et venues entre la machine à café et la salle fumeur, se désespèrent de voir passer les heures... Mais alors, que la France soit rétrogradée à la 23e place mondiale de l’apprentissage des maths, voici une info qui ne présente à mon sens, aucun intérêt, aucune conséquence. Si ! en l’occurrence, elle permet au petit frère de Saint-Emmanuel-les-mains-jointe, ministre de l’Éducation, de montrer ses muscles d’ailleurs vraiment impressionnants ! Tous ces incapables qui l’ont précédé n’ont pas été foutus de générer des armées de matheux, mais lui croyez-le, il va s’y coller ! Et pour commencer, il va mettre tous ces morveux en uniforme. Pas pour qu’ils soient égaux - non ça c’est pas du tout à leur programme, bien au contraire ! – mais pour qu’ils soient bien conditionnés et formatés. Ce dont rêvent toutes dictatures qui se respecte. Je ne connais pas un prof de maths normal ! Ce qui n’est vraiment pas une mise an cause. Si ! Lorsque j’étais en sixième j’avais une vieille pute prénommée Huguette, tellement infâme qu’elle n’avait même pas le corps de femme qui, pour un pré-ado de douze ans aurait dû pourtant prendre formes. Sinon, bien plus tard, j’en ai même un devenu bon copain, mais avec lequel on ne disputait jamais à propos de trigonométrie... on riait beaucoup mais on ne parlait guère, tant il était perché ! Alors j’en viens au fond de la question. A quoi servent les mathématiques ? Et là je le sais, s’ils me lisaient, ils me tomberaient tous dessus. Haro sur l’iconoclaste, l’obscurantiste lui-même déjà bien imbécile. Ils me diraient Platon, Descartes, Pascal… Tout comme la philosophie, cette science fondée sur l’abstraction, conduit par un cheminement clair et profond de la pensée à démontrer, expliquer, résoudre. Super ! Mais quoi ? Des triangles ! Je vais maintenant, tenez-vous bien, mobiliser trois des grands classiques des mathématiques que l’on doit aux génies déjà évoqués plus haut. Le théorème de Thalès n'a pas froid aux yeux. C'est un principe de géométrie qui affirme que, dans un plan, à partir d'un triangle, une droite parallèle à l'un des côtés définit avec les droites des deux autres côtés un nouveau triangle, semblable au premier. Le théorème de Pythagore lui, n'hésite pas à démontrer que si un triangle est rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés. Et na ! La relation de Chasles en géométrie vectorielle euclidienne est une relation permettant d'additionner deux vecteurs dans un espace affine. Par extension, elle peut aussi être utilisée en géométrie plane, en intégration, en analyse complexe, etc. Prouvez-moi le contraire ! Alors oui, je sais et je tiens d’ailleurs à présenter mes excuses aux puristes, j’ai cédé à la simplicité en recopiant les définitions basiques et assimilables par tous, telles que les propose le béotien wikipédia. Ce qui ne m’a pas empêché de choper un bon mal de tête, rien qu’en recopiant l’énoncé. Et c’est ce qui me fait dire que même si l’on était centième au machin PISA, nous ne nous en porterions pas plus mal. Car si il y a encore des cinglés pour vouloir aller explorer Mars, créer un centre de thalassothérapie sur la Lune et examiner à la lunette dans quel millénaire telle étoile va s’éteindre et l’autre se rapprocher de la terre, c’est leur problème. Ils peuvent bien aller se faire voir à Singapour ! (les premiers de la classe) A mon estime, il serait bien plus utile d’inculquer aux nouvelles générations d’autres principes. A commercer par celui consistant à réveiller à la fois les sens et le bon sens. Retrouver le goût de l’altérité, la soif de découvrir la nature, de l’écouter, de la sentir et de vivre avec elle, à son rythme et suivant nos besoins respectifs. Il n’y aurait même plus besoin de classement mondial, puisque dans cette quête nous serions tous concernés et tous égaux. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire