C'est hier que s'ouvrait la COP28 et le fait qu'elle se tienne à Dubaï ressemble à une énorme farce. Cela m'embête, car sur ce sujet non plus, je n'ai nullement envie de rire. Les monstruosités de la world compagny provoquent sur moi d'irrépressibles démangeaisons. D'ailleurs pour bien insister sur le cynisme profond des participants à ce simulacre de rendez-vous pour la sauvergarde de la planète, une autre information me saute aux yeux et me les arrache : la création d'un fonds spécial destiné à compenser les pertes et dommages générés par l 'activité industrielle mondiale, les extractions d'énergie fossile, l'artificialisation d'espaces naturels immenses, l'extermination de milliers d'espèces animales ou végétales et, d'une manière générale, l'exploitation du monde capitaliste à son seul profit . Alors pour se faire pardonner, on va donner aux pauvres se sont-ils dit ! L'Union européenne annonce généreusement qu'elle va verser 250 000 millions dans au pot commun, vous savez comme pour un anniversaire ou un mariage. Du coup, les Émirats généreux balancent 100 millions de dollars. Cash ! Le Japon dit : « moi je suis plus petit, je verserai 10 millions et ça ira bien comme ça !» et les Etats-Unis qui s'en foutent bien mais se sentent obligés, vont en mettre 17,5, de millions et de dollars. Alors les pays émergents et ceux qui n'émargent généralement jamais, pourraient s'estimer heureux. Eh bien non ! Les temps ont changé. Ils regardent avec stupéfaction les gros bedonnants de l’Occident. Les ONG qui mesurent les dégâts du capitalisme sur la planète n'en reviennent pas non plus. Car ce ne sont pas des millions qu'ils devraient mettre sur la table pour compenser le désastre dont ils sont les seuls responsables. Un tel crime contre l'humanité ne se rachète d'ailleurs pas, mais si les cow-boys du Texas et les enturbannés du Golfe prenaient enfin conscience de leurs actes ignobles, ce sont des milliards et des milliards qu'ils consacreraient à réparer, si ce n'est la terre, tout au moins les hommes qui survivent dessus, sans eau et bien souvent sans rien. Mais enfin, vu qu'ils ont éventré les sols, rasé les forêts et infesté l'atmosphère justement pour s'en mettre plein les fouilles, les banques et les paradis fiscaux, y a quand même peu de chance, que pris de remords, ils remettent le fric, là où ils l'on volé… J'ai pas trop le temps, mais il faudra que l'on revienne sur tout ce que le choix de Dubaï sous-tend d'incongruité et de provocation. Oui j'ai pas trop le temps, parce que Patricia mange bien et qu'elle traîne un peu à table ! Mais enfin je ne lui en veux nullement et pardonnez cet intermède, mais je voulais vérifier 1) qu'elle recevait maintenant cette nouvelle lettre, 2) qu'elle la lisait ! Sinon je ne sais si vous avez lu ça, mais j'ai adoré l'intervention de la députée Insoumise Caroline Fiat - oui généralement je suis plus réceptifs aux discours de LFI ! -, qui s'insurgea parce que durant son intervention sur les retraites - et sa réforme que l'on n'a pas digéré et que l'on n'acceptera jamais -, Elisabeth Borne, la hardeuse du 49.3, tirait négligemment sur sa cigarette électronique sans trop s'intéresser aux propos de l'oratrice. Attitude classique chez les hauts-placés : « cause toujours... » Et bien la Caroline, elle lui a demandé si elle ne se moquait pas un peu du monde avec sa clope en plastoc ? Parce que quand même, on augmente les cibiches à coup d'euros maintenant, on empêche les gens de s'en fumer une à peu près partout - bientôt dans la rue comme en Australie ! –, on mène un combat féroce à ces gens-là – certes pour leur bien ! - et la première ministre se permet, elle, de vapoter en pleine Assemblée et pendant le discours de l'opposition, par-dessus le marché. Si ça ce n'est pas être hors-sol ! Mais en doutez-vous ? Ah ! et je ne voudrais pas finir sans vous faire part de cette petite perle, toujours dans le domaine de l'écologie, du respect de la planète et surtout des mesures urgentissimes à prendre et que je résumerai à l'aune de ma pensée, par ce seul slogan : arrêtez-tout. Consommation, croissance et tout ce qui nuit non seulement à la planète, mais au cerveau humain passablement atteint ! Info donc que je dois à une autre lectrice, Yvonne, qui navigue si je ne me trompe, entre l'Aubrac et le Bordelais. C'est une amie à elle qui est allée acheter une bavette à Auchan-Nice. Bon, j'admets que c'est une étrange idée d'aimer la viande de bœuf lorsqu'on fréquente ce type de commerce et sur la Côte d'Azur, circonstance aggravante. Et comme elle est curieuse, elle s'est risquée à consulter l'étiquette de traçabilité. Où il était écrit, tenez vous bien : Élevé aux Etats-Unis, abattu aux États-Unis, découpé aux États-Unis. C'est à dire que tandis que la cour des comptes, avec l'appui de quelques uns de mes amis écolos, voudraient bien éradiquer la race bovine de nos prairies sous le prétexte fallacieux qu'elles pètent un peu fort (c'est vrai qu'autour de l'Etang de Berre, la vallée de la chimie dans le Rhône et un peu partout en France et dans le monde, il y a peu de vaches qui se soulagent), des avions qui aspergent l'atmosphère de kérosène et saturent notre horizon, ramènent sans que cela interpelle le gouvernement, de la bavette d'aloyau du Kansas. Magnifique effet de la mondialisation grâce à laquelle nous pourrons bientôt nous honorer de vendre du coca-cola à Atlanta ! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire