Je participais dimanche à un salon du livre dans le Puy-de-Dôme, je vous en reparlerai dans la semaine. Une chose m’a marqué, durant cette rude journée, parce qu’elle était terriblement symptomatique. Á la fois de l’air du temps et de la bêtise dominante. Coïncidence, c’était deux femmes. J’insiste sur le mot coïncidence, car vous savez à quel point la misogynie est à mes yeux aussi détestable que l’homophobie ou la xénophobie. Bref là, il s'agissait de deux femmes. Pas tout à fait le même âge, mais un trait commun : pas bien joyeuses. On aurait même dit qu’on les avait un peu forcé à venir là. Comme l’Harmattan avec moi ! Sauf que je ne m’y sentais pas si mal, dans cette atmosphère de livres et de passion. Elles sont donc passées devant ma table et ont eu, à deux heures d'intervalle, la même réaction en apercevant la couverture de la Petite fille… L’une s’est exclamée, la mine bien revêche en dodelinant : « C’est pas bien le moment ! » ; la seconde a même fait un pas en arrière, comme le cheval de Victor Hugo d’Après la bataille et lâcha un « Oh ! ben ça non alors ! » assez pathétique, je dois dire. Avant que d’en sourire, je me suis demandé si ce n’était pas elles qui avaient raison, si ce n’était pas malvenu de vendre un roman évoquant la tourmente en ces temps d’extrême morosité et de chasse aux musulmans ! Et la France de l’invincible Dupont, n‘avait pas encore lamentablement échoué à « sa » Coupe du monde dès le premier tour éliminatoire ! J’en ai déduit également deux choses : même parmi les visiteurs des fêtes du livre, il y a des lecteurs qui sont vraiment très premier degré - ce n’est effectivement pour moi ! – et même en Auvergne, il y a des gens qui ignorent que la tourmente n’est autre qu’une tempête de vent et de neige mêlés. Mais il est possible que ces dames, déjà bas du plafond, soient également frileuses. Et j’ai évidemment aussi pensé à ma chronique. Non que celles-ci y soient abonnées, mais que peut-être, à force de parler de sujets qui fâchent, vous vous lassiez aussi de cette humeur grise et de cet humour noir qui me caractérisent. Bon ce n’est pas palpable en termes d’abonnés, puisque son niveau est stable. Il y en a bien qui ne l’ouvre pas tous les jours mon « post » et ça me peine, mais au moins restent-ils au contact. Quant aux autres, on ne peut pas dire qu’il se cassent bien le bol pour activer ce bouche-à-oreilles grâce auquel je pourrais accroître mon audience et répandre ces belles et saines idées que, pour la plupart, nous partageons. Si ! Au fait, il y en a une qui s’est barrée. Et comme elle était de la CGT lozérienne, je me suis demandé quelle mouche, ou plus exactement quel mot, quelle phrase peut-être, avait bien plus la piquer ! En relisant la chronique du jour où elle s’est désabonnée, j’ai vu que j’avais un peu tiré sur Fabien Roussel, qui désormais est plus apprécié à droite qu’à gauche. Et il faut reconnaître que pour un leader du Parti Communiste, c’est un exploit retentissant. Quoi que ! Si ce vieux minet illuminé voulait bien se remettre en cause, il ne lui serait pas compliqué de se rendre compte que si la Macronie et même les nationalistes l’aiment tant, c’est qu’il affaiblit et divise dangereusement la gauche. Et ça pardi, c’est de bonne guerre, ils aiment ! Bon voilà, je doutais que l’on puisse être Rousseliste, et bien si ! j’en ai rencontré une… le jour où je la perdais. Je m’étais dit que ce serait bien de faire une chronique un peu plus rigolote, même si je n’ai pas pour usage au moment de l’écrire de m’asseoir sur un coussin péteur, ni de mettre mon gros nez rouge, quoi que moi, en picolant un peu… Comme dirait l’autre : y' a pas de hasard ! Je préfère dire que si et qu’il est parfois fort capricieux. Ou facétieux. Je suis tombé sur cette info : « Après une erreur d’aiguillage, un train conduit des eurodéputés… à Disneyland Paris ». C’est pas magnifique comme info, ça, pour oublier la tourmente, mesdames ? Les élus qui roulent pour les lobbies financiers entièrement soumis au libéralisme et alignés sur les États-Unis, au lieu d’arriver à Bruxelles, se sont réveillés chez leur idole, Mickey, à Marne-la-Vallée ! Oui je dis bien qu’ils se sont réveillés. Parce que la plupart mangent bien et n’oublient pas d’arroser tout ça. Alors sitôt installés dans les fauteuils moelleux du TGV, ils se sont enfoncés dans un profond sommeil. Evidemment ça leur a fait un peu drôle lorsque le train s’est arrêté de l'autre côté de Paris : « Merde ! On est déjà arrivés ! Qu’est-ce que j’ai roupillé, dis-donc ! » Mais non, rendors-toi pépère, c’est juste l’aiguilleur qui a déraillé. Peut-être avait-il fait un bon repas lui aussi ? L’info est brève et l’histoire ne me dit pas s’ils devaient plancher sur le texte qui doit réguler l’activité des multinationales et des très grosses entreprises en leur demandant des comptes aussi bien sur l’argent qu’ils gagnent, que le personnel qu’ils exploitent et l’air qu’ils polluent. Contrairement à la plupart des autres pays membres, la France de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes ne souhaite pas inclure dans des lois un peu plus contraignantes pour les grands groupes, le monde de la finance, les banques, les assureurs, les fonds d’investissement et de pension. J’espère que personne n’a l’esprit assez mal placé pour envisager que notre pays voudrait protéger ceux qui ont orchestré les dernières élections présidentielles. Les vandales de BlackRock par exemple, qu’ils ne faut surtout pas confondre avec les Blacks blocs qui eux, seraient plutôt des amis de Darmanin… Mais enfin, je veux vous rassurer, puisque cette chronique est enfin joyeuse. Même s’ils ne sont pas arrivés à temps pour la session de lundi et compte-tenu de la discrétion de la plupart d’entre-eux, cela sera passé, parmi les 710 sièges, assez inaperçu. Petit rappel de l'influence de BlackRock au Parlement européen https://youtu.be/C9me3TNfHx8 Courriel " Décidément, la bande au petit employé de banque et, tout spécialement son chargé de mission à la répression (le petit-fils de harki), a choisi son camp entre le peuple palestinien et l'armée d'Israël. Pas compliqué, ils sont toujours du côté du plus riche et du plus fort. Une militante palestinienne, philosophe je crois, venue en France sur invitation de France-Palestine, est assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône où elle a fait son dernier exposé de la situation à Martigues - et menacée d'expulsion comme dangereuse ! Et tout ce que le petit chef a trouvé à faire pour calmer le jeu, c'est une leçon aux dirigeants iraniens. Garde à vous, fixe ! Sous les ordres de la clique à Biden. Sans aucune considération pour les intérêts lointains des peuples israélien et palestinien. Par contre, les sinistres de notre gouvernement - et Manuel Valls ! Qui doit tenter un retour en grâce - préfèrent aller à Tel Aviv que dans la bande de Gaza. Moins dangereux et plus conforme aux désirs des dirigeants états-uniens..." Claude R. du 13 |
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