Que voulez-vous faire, rien dans cette actualité automnale ne m’inspire plus. Que de la colère, du mépris et plus encore, je crois une grande, grande, incommensurable lassitude. J’avais sélectionné trois sujets qui émergeaient de l’actualité et demeuraient dans mon registre d’intérêts, si ce n’est mon champ de compétences.
L’interdiction en France - grand pays démocratique, il devient nécessaire de le préciser – de manifester son soutien au peuple Palestinien. Non pas aux fous furieux du Hamas et d’Arras que l'on déteste d'autant plus qu'il font aussi du mal à la cause, mais à la Palestine occupée et humiliée par l’État réactionnaire d’Israël. C’est qu’il nous faut tous penser pareil, alignés sur l’idéologie libérale et pro-américaine. Et si ce n’est pas le cas, ayons-en honte et fermons-la !
Le refus de trois des quatre opérateurs de téléphonie de permettre à la chaîne Le Média, pourtant reconnue par l’ARCOM (organe de régulation de l’audiovisuel) de diffuser ses programmes sur la télévision via la box. Ce concurrent direct des chaînes d’infos est ostracisé par les milliardaires qui détiennent à la fois les opérateurs de téléphonie et les TV en continu. Faut-il préciser que Le Média qui ne peut encore émettre que sur youtube, est le seul à s’afficher clairement à gauche ?
Et les interminables jérémiades des Bleus, dont on peut comprendre la déception et même l’aigreur s’agissant de leur échec cuisant à remporter cette Coupe du monde de rugby qu’ils avaient déjà fait leur. A force de la ramener sans cesse - son entraîneur avec ses lunettes ridicules en tête -, d’aller jusqu’à s’obstiner à faire jouer une « star » fortement diminuée et pas franchement à son avantage dans ce match (qui l’a dit ?). Non, si la France a perdu en quarts de finale, c’est la faute à l’arbitre. Une défaite française ne peut s'expliquer que par un arbitrage défavorable car notre équipe est forcément la meilleure. Et si vous n’avez pas compris ça mes amis, vous ne comprenez décidément rien au rugby !
Voilà trois sujets qui démontrent à quel point la pensée unique a été extraordinairement bien greffée dans sa chaque tête de pipe nationale et, il faut quand même insister là-dessus : nationaliste. Tant pis, j’aurais pu entamer moi aussi une migration vers le Soudan ou le Yémen – non je déconne !- mais je suis trop vieux…
Mais alors que j’allais renoncer à chroniquer - comme j’ai peur que cela advienne plus fréquemment – je suis tombé sur cette info publiée par Sud-Ouest. D’autres ont dû s’en délecter aussi, mais enfin là c’est sur Sud-Ouest : « Gérard Depardieu surpris en train d’uriner sur une voiture ». Sacré Gégé tout de même ! C’est pas souvent que vous me surprendrez en train de pisser de la copie favorable à celui que d’aucuns ont baptisé : monstre sacré et que je considère plutôt comme un sacré monstre. Non, en effet, lui non plus je ne l’apprécie guère. Acteur de cinéma certes très estimé, à mes yeux surestimé, je l’ai trouvé médiocre lorsqu’il a récupéré l’aura post-mortem de l’iconique Barbara ; je l’ai trouvé minable de se barrer parce qu’il payait trop d’impôt. Un homme qui possède une telle fortune qui ne lui interdit rien, ne devrait même pas chercher à savoir ce qu’il paie d’impôts, tant il lui en reste encore bien plus qu’il ne pourrait en dépenser ! Quitter la France pour des histoires de fric et la renier en prime... Tout ça pour se jeter dans les bras de dictateurs dont le célèbre Poutine au point de prendre leur nationalité ! Faut-il également rappeler que Médiapart a publié une enquête dans laquelle une douzaine de femmes indiquent avoir été agressées sexuellement ou au mieux, victimes de comportements inappropriés ? Ce type est non seulement déconnecté de la vraie vie, mais totalement givré et il me semble que même ses inconditionnels ont fini par l’admettre.
Oui, eh ben aujourd’hui, je veux prendre sa défense ! D’autant que c’est pas sa faute. On lui avait reproché, voici quelques années, d’avoir uriné dans une bouteille à bord d’un avion. Cette fois-ci, il voulait prendre ses dispositions avant. Il n’a pas eu de bol d’être repéré avec son gros bide, appuyé d’une main sur une voiture et de l’autre tenant sa zigounette en pré-retraite, en train de faire pipi. Il a fallu qu’un journaliste du tabloïd allemand Bild - qui est un peu notre Voici à nous – passe par là, juste à ce moment. Le type ne l’a pas manqué, le « Gégé national » comme le baptisaient jadis, des médias visionnaires.
Et puis surtout ceux qui ont « la prostate » comme on dit, soit trop grosse, soit rongée par le crabe ; ceux qui ont une vessie peu développée ; ceux qui ont bu une tisane de queues de cerises la veille et va-t-en voir quoi encore (?) savent ce que c’est qu’une envie de pisser ! C’est irrépressible. Irrespirable. Terrible. Combien de fois, m’est-il arrivé de m’arrêter en catastrophe en bord de route, d’entrer dans un bistrot en courant et même de me soulager en pleine ville, derrière un arbre ! Oui ben c’est ça ou se pisser dessus. Et je veux bien que côté dignité, chez Depardieu, il y ait désormais un sacré déficit, mais tout de même ! J’ajoute que, très étonnamment, on trouve de moins en moins de « pissoirs publics» dans les agglomérations comme si les nouvelles générations savaient mieux se retenir que les nôtres, au siècle dernier. Et comme il y a également de moins en moins d’arbres… En revanche y a de plus en plus de flics pour filer un PV. Si, si, je vous jure que même les besoins naturels deviennent répréhensibles !
Ben il a raison alors Gégé ! Y a plus que les bagnoles. J’espère que, quand même, avant de se vider, le comédien avait bien regardé la plaque d’immatriculation du véhicule, car cela se pissait à l’aéroport… d’Ajaccio ! Après, il lui reste une bonne solution radicale. Qu’il arrête de boire…
Qui sait si ça ne réglerait pas plusieurs problèmes à la fois ?
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