J’ai beau éplucher les dépêches, comme au temps de ma jeunesse, derrière les téléscripteurs de Var Matin, il n’y a vraiment rien qui m’inspire. Je me suis amusé à lire les propos d’un sale gosse dont la classe était honorée de la visite de Gaby Fatal, ministricule de l’éducation. Invité à poser des questions, le gamin qui n’avait pas laissé son impertinence au fond du cartable, demanda à l’encravaté s’il était de la famille à Macron. On lui demanda aussi sec où il voulait en venir et le petit, qui s’aperçut qu’il venait de dire une connerie, n’a pas osé répondre « parce que vous avez la même tête à claque ! ». Pas besoin d’aggraver son cas non plus. Mais enfin, s’il a gagné un pari, bravo ! Ah ! je vois que Jacques Julliard est mort. C’est triste pour sa famille, même s’il avait atteint l’âge qui convient pour rendre les armes. Pour la gauche, ce n’est évidemment pas une grande perte, lui qui avec l’hebdo Marianne, dont il fut l’un des animateurs des années 2000, entretint cette idée que l’on pouvait être à la fois de gauche et libéral, c'est à dire loin, très loin des pauvres gens. Il inspira tous ces socialistes en peau de lapin qui ont anéantis l’idéal de gauche et qui sévissent encore sur les ruines de la Hollandie et du PS. Ceci dit, sans rancune, bon éternité, faux camarade·… Ouais je suis d’accord ! Y a rien de captivant, moins encore de désopilant ici et je crains, même avec un tout petit braquet, de ne pas atteindre les sommets et d’ainsi ne pas défrayer la chronique. J’aurais plutôt tendance à l’effrayer. C’est Coluche, le nouveau pote de Bernard Arnault et d’Aurore Bergé – sans R, merci de me l’avoir fait remarquer, mais à ma décharge, on ne garde pas les moutons ensemble ! - qui disait : « Quand on a si peu de chose à dire, on ferme sa gueeeeuuuule ! » Pourtant, il y a toujours un journal de 13 heures, puis encore un autre à 20 heures et ils ont même inventé des chaînes pour n’avoir rien à dire… en continu. En parlant de sommet, si ! J’ai quand même lu un truc intéressant. Le mont Fuji, classé au patrimoine mondial de l’humanité, est victime du sur-tourisme. Tiens donc ! moi qui croyais que tous les Japonais étaient au Louvres, à Chenonceau et au Mont-Saint-Michel ! Et bien non ! Quand ils ne savent pas quoi faire au mois d’août, ils prennent leur Fuji d'assaut (pas mal non ?). Sans trop de risque tout de même car la dernière fois que le volcan s’est vraiment énervé, c’était en dix-sept-cent-quelque chose. Mais on sait jamais ! Côté grimpette c’est pas la mort non plus - quoi qu’il est question d’une noria d’ambulances et de camions poubelles pour descendre les papiers gras -. C’est une centaine de bus, tous les jours, qui conduit les pèlerins au bout de la route pour l’ultime ascension qui les emmènera vers leur éden à trois-mille-sept-cent-quelque chose mètres d’altitude. Leur fantasme, c'est d'y voir se lever ou se coucher le soleil. Saine occupation quoi que un petit peu répétitive me semble-t-il, d'autant que d'où qu'on se trouve sur la terre -et même dans l'univers- le soleil le lève et se couche comme le commun des mortels. Mais c’est la preuve, assez rassurante je trouve, qu’il y a autant de couillons chez les Japonais - que je prenais pour des gens sérieux - qu'ailleurs. Comme les occidentaux, Européens et Français notoirement, ils ont besoin d’aller sur place pour vérifier que c’est bien lui, qu’il est toujours là. Même si lorsqu’ils sont dessus, ils ne le voient pas. Mais enfin ils peuvent acquérir sur place carte postale, tee-shirt et boule de neige, c’est quand même chouette. Et revenu en bas les cinq millions de touristes annuels pourront raconter à leurs convives médusés : « On a fait le Fuji ! » Une nuit je vais me réveiller en sursaut et en sueur, en cauchemardant que c’est au Puy de Gudette que cinq millions de Japonais s'attaquent. Pour l’instant, le géant japonais est un brin plus haut, mais avec les millions de paires de bâtons qui martèlent et érodent les chemins, il ne tardera pas à passer sous les deux mille mètres ! |
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