Vingt-cinq mille personnes ont bloqué une autoroute au Pays Bas, à l’entrée de la Haye et en direction de la station balnéaire huppée de Scheveningen. Elles répondaient à l’appel de l’organisation internationale Extinction Rébellion (XR) qui sévit également -mais largement insuffisamment- en France. Les Pays-Bas étant réputés comme des piliers du libéralisme et très États-Uniens aussi, les manifestants n’ont pas été accueillies par les forces de l’ordre avec des brassées de tulipes. Ce sont de grandes lances à eau qui les maintinrent à distance convenable et cela était assez généreux de leur part, puisque la canicule sévit jusqu'au Benelux. Toutefois s’ils n’ont pas pourchassé et massacré avec des escadrons noirs de fous furieux à bord de quads, ils n’ont pas résisté au plaisir d’en interpeller quelques-uns, y compris des adolescents, histoire de leur foutre la trouille et de les dissuader de reboucher autoroute, aéroport ou bassines, y compris pour défendre la planète. Les flics, pas plus que la justice et les gens de droite n’aiment pas la planète, ils préfèrent l’ordre et le pognon. Ce que dénoncent massivement les néerlandais et qu’il faut admirer – quand seront nous capables de nous retrouver à 25 000 pour bloquer une autoroute ? - c’est l’obstination de cette nation obsédée par le profit, à soutenir l’industrie fossile à hauteur de 37 milliards d’euros annuels, quand il serait si simple et si joli, de les injecter dans les énergies renouvelables. Seulement comme partout dans le monde, les banques, les industriels, les grandes fortunes et les états corrompus, se soutiennent puisque ce système est totalement conçu pour eux et par eux. C’est encore et aussi ce que démontre la réunion du G20, hier à New-Delhi où il n’y a pas eu de new deal mais plutôt de nouveau déni et d’éternels délits. Alors que l’Inde et l’Asie en général, mais également l’Europe et l’Amérique touchent du doigt les effets ravageurs de l’exploitation des mines et des énergies fossiles, que le monde suffoque et se noie, ils sont tous tombés d’accord pour que ça dure. Tous, sauf Lula du Brésil et l’Union Africaine, nouvellement intégré au groupe des économies de la planète. L’Amérique du sud et plus encore l’Afrique étant, faut-il le redire (?) les continents qui polluent le moins et sont les plus impactés par la pollution. Et voilà pourquoi, même si MM Dard Malin et Dumont-Pourriti ne sont pas contents sur BFM et CNews, il est quand même nécessaire, indispensable même et tout à fait légitime, d’engager un combat déterminé contre tous les pouvoirs coupables de crimes de passivité et de complicité de l'effondrement de notre environnement. Autant dire que si cela ne doit jamais être dissocié des grandes causes sociales et sociétales, le soulèvement doit se faire en masse, au nom de l’écologie drastique, si ce n’est radicale. |
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