Petite pause dans ma chronique subversive et néanmoins quotidienne du blog de Jaco, pour m’adresser aux amis de ma « Petite fille... » Et elle en a ! En tout bien tout honneur, j’espère, d’autant qu’avec les pervers, elle a déjà donné ! Donc voilà, l’été passe - trop - lentement à mon goût et question tourmente c’est plutôt calme sur l’Aubrac. Mais ce qui m’ennuie beaucoup c’est qu’au moment de la rentrée, j’ai comme l’impression que ma petite fille n’a pas trouvé sa classe. Non ça ne m'étonne pas - évidemment ! - mais cela ne m'empêche pas non plus de m'en plaindre. Car, bien qu’étant l’auteur et donc dans une situation au minimum équivoque, il me semble qu’elle aurait dû s’asseoir au premier rang de la rentrée littéraire. Comprenons-nous, je ne réclame pas la part des autres. La mienne me suffirait ! Depuis la sortie de mon roman, je n’entends et ne lis que du bien, par ceux qui l’ont ouvert. Vous me direz que ceux susceptibles de ne pas l’avoir aimé, n’ont pas osé se manifester, argument que je peux d’ailleurs recevoir sans m’offusquer, mais non sans émettre quelques doutes. Et attention, je ne suis jaloux de personne. Celui que l’on trouve à la une des journaux et en tête de gondoles avec des histoires dont l’épaisseur équivaut à la tranche d’un jambon Herta, avec un vocabulaire donnant aisément accès au cours moyens 2, grand bien lui fasse ! Tu dois connaître du monde dans la maison d’édition, dans la loge ou la secte, à Éditis, Centre Presse ou Var matin et après tout, tu n’y es peut-être pour rien ! Moi je n’ai de copains qu’à France 3 Auvergne, à la Dépêche de Graulhet et au Bulletin d’Espalion, mais le matin quand je me lève, je respire à plein poumon, sans redouter l’air vicié de la compromission. Il y en a qui s’en accommodent et finissent par même se sentir mieux dans la fange croupie des hypocrisies et vilenies. Dans le blog subversif que j’entretiens abondamment, je raconte souvent que je préfère cinq bonnes relations que trente soi-disant amis. Une bonne poignée de mains me va mieux que des bises répétitives à s’en user la couenne. Je ne suis pas jaloux et cela en est presque atypique, puisqu’en ce monde tout ne me semble au contraire que… jalousie. Alors en revanche, le grand problème, c’est l’édition. Je n’ai pas vraiment essayé d’aller offrir mes services aux amis de Lagardère, Bolloré et le Tchèque au nom imprononçable mais qui récupère tout ce que le le facho sus-nommé n’a pas le droit d’acheter selon des critères européens. Mais enfin, avec Actes Sud, Verdier, le Diable Vauvert... j’espérais peut-être un peu d’attention, voire de considération. Pareil ! Ces connards - oui je sais c’est pas très fouillé comme rhétorique, mais je manque de temps – ne prennent même pas le soin de vous répondre. Le seul qui me paraissait un peu digne d’intérêt et fonctionnant à compte d’éditeur, c’était l’Harmattan. Aussi, lorsque je reçus une proposition de contrat, mon petit ego d’auteur, néo-romancier, se sentit cajolé, caressé, consacré. Erreur ! ceux qui, sur Wikipédia, sont présentés comme des pionniers de l’ouverture culturelle panafricaine - l’Harmattan est le nom du vent d’ouest qui souffle sur ce continent – ne sont rien d’autres que de bon gros commerçants qui pratiquent l’abattage -de bois pour la pâte à papier -, éditant à peu près tout et n’importe qui. Tant et si bien que lorsqu’ils vous ont édité, vous n‘avez plus qu’à vous démerder. Et comme ils n’impriment qu’à la demande, les lecteurs ayant passé commande en librairie peuvent patienter jusqu’à quinze jours ! J’ai fait, cet été, deux signatures à Graulhet et Toulon, où les bouquins ne sont arrivés qu’après mon passage ! Et à l’occasion je vous raconterai pire. Avec les Presses du midi (Toulon !), qui m’ont édité Rugby flouze - un bouquin bien vendu évidemment – mais dont je n’ai toujours pas reçu le premier centime de droits d’auteurs et ce, deux ans et demi après la parution ! Il est vrai que comme je reverse tout au Secours Populaire, à Perce-Neige et aux gamins d’une école de rugby, ils doivent considérer que cela peut attendre ! Alors, la mafia de l’édition - celle qui vous méprise ou vous exploite - aura-t-elle raison de ma passion d’écrire et de l’envie d’être lu ? Je crains que non. Mais elle pourrait venir à bout de ma patience et de mon doux caractère ! Et il n’est pas interdit de penser que les sœurs de ma Petite fille verront le jour en autoédition... |
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