Aujourd’hui on va un peu parler de la gauche. J’annonce ça loyalement pour les autres : rangez-vous à droite, à demain, à la nôtre et remettez-nous ça ! comme dirait un éminent collègue du Malzieu. Quoi que, si j’étais de droite, je me régalerais de lire tout ce qui a trait au désespoir de ceux qui ont envie de croire en la justice, l’égalité, la fraternité, tout ce qui devrait globalement inspirer l’humanité. Car faut dire que chez nous, ça va mal et ça dure. Et c‘est dur ! Vous m’objecterez, fort pertinemment d’ailleurs, qu’en face dans la République macronienne, ce n’est pas mieux. Et que, de Darmanin à Wauquiez, en passant par Philippe et Le Maire, y a du remou et que, au moment d’y aller - si d’ici-là, Saint-Emmanuel-les-mains-jointes ne trouve aucun moyen de modifier la constitution en monarchie jupitérienne – ça va rivaliser dans le genre fratricide. Le seul inconvénient c’est que comme leurs électeurs sont bien plus nombreux, les pignoufs qui trouvent qu’elle est belle notre société libérale et tellement cool notre démocratie qui protège les honnêtes gens de tous ces fainéants, ces métèques qui voudraient s’en prendre à notre propriété et bientôt à notre pain, oh oui ! tellement plus nombreux, ils en auront toujours un au second tour et donc, quinze jours après, à l’Elysée. Or donc, cette NUPES, à part que je ne sais jamais s’il faut prononcer le s ou pas, elle m’allait plutôt bien. D’ailleurs en prenant la tête des voix au premier tour des législatives l’an passé, on a bien vu que si nous n’étions pas les plus nombreux, nous étions au mieux les plus motivés. Alors l’épisode de cette fin d’été ce fut évidemment le cadeau Royal de Ségolène, surgissant de sa tombe pour offrir son corps à la NUPES. Je sais qu’elle a beaucoup servi et avec généritude, mais question envitude, elle est un peu atteinte de vieillitude. Bon d’accord, sa proposition était à saisir en tout bien tout honneur, mais comme on dit aussi du côté du Malzieu, c’était une folitude. Ceux qui me sont proches et depuis longtemps, se souviennent sans doute de mon embarras au sujet de cette dame à forte poitevine, lorsqu’elle fut désignée par le PS pour affronter Sarkozy en 2007. Je n’étais pas très content car j’étais plutôt pour un semblant de gauche socialiste, Martine Aubry en l’occurrence -j'aime bien Manon aussi et je dis pas ça parce que sa maman Cathy me lit peut-être-. Pour le premier tour, ça allait encore j’avais dû voter Besancenot ou De Villiers je sais plus - oui, ça c’est très drôle, merci – mais voilà ! Au second, qu’allais-je bien pouvoir faire ? Sarkozy dont je savais que c’était un être abject - bien avant que les juges s’en aperçoivent - était le premier homme politique -hors Front National évidemment- que je détestais vraiment. J’ignorais que Macron existerait un jour et que ce serait pire à mes yeux ! Hé bien, malgré cela, je n’ai pu me résoudre à la Ségolénitude et comme toujours depuis 2002, je ne suis donc pas allé voter. Elle, que voulez-vous, c’était physique ! Tout chez elle me dérangeait. Elle sonnait faux et quand on sait qu’elle a fait quatre gosses à Hollande, c’est quand même bien dire à quel point elle est fêlée… Et donc, comme dans un roman d’Oscar Wilde, la bête est revenue. Toujours bien soignée et souriante, séduisante malgré la datitude. Saura-t-on jamais par quel tour de passe-passe, cette ancienne ambassadrice de la macronie, s’est retrouvée dans les allées venteuses de la mélanchonitude… Merde alors ! me suis-je alors écrié, ce pourrait-il que tu sois contraint un jour, de voter pour une telle nullitude. Mon cauchemar s’est dissipé quelques jours plus tard, ce qui démontre tout de même que Jean-Luc, le guide suprême à, lui aussi, perdu de sa suprêmitude. Il n’empêche que pour la gauche aux Européennes, cela ne règle pas le problème. D’accord, vous me direz que les Européennes on s’en fout. C’est juste un truc qui permet à 79 politiciens français d'avoir un job et de s’en mettre plein les fouilles à très bon compte. Mais enfin, une belle liste d’Union populaire avec les insoumis, les écolos, les cocos et une partie des sosos, cela aurait eu de la gueule et peut-être bien une victoire, certes symbolique, mais ouvrant alors de vrais belles perspectives sur 2027. Mais enfin, qui est surpris du fiasco ? Pas vous j’espère… Chez les Verts on aime bien la jouer collectif sauf lorsqu’il y a l’espoir de se la gagner solo. Chez les communistes, je devrais dire les Rousselistes, on ne sait plus très bien si l’on est du côté de la gauche ou du barbecue. Et chez les socialistes, les 2,5 % de la présidentielle 2022 ne leur ont pas suffi. Je pense qu’ils sont très joueurs. Veulent vérifier si y a pas moyen de faire pire qu’Hidalgo. Et j’ai envie de leur dire, ayez confiance en vous, oui : avec vous tout est possible ! Quant aux autres, vous de LFI, de Génération’s, de la Gauche démocratique, du NPA, les dissidents du PS, du PC et d’EELV, faites donc péter tout ça. Allez-y ensemble et créez-le ce grand rassemblement fraternel, solidaire, humaniste, que nous sommes quelques millions -tout de même ! - à attendre dans un esprit de reconquête - oups, c’est déjà pris ! - pour réaliser la grande révolution écologique et sociale indispensable. Avec une union de jeunes politiciens et de quelques vieux fidèles au combat commun, la gauche peut, en rassemblant ce qu’il en reste de sincère, réaliser un pas de géant vers l’Elysée. Et oui, on ne se refait pas ! Rêver encore et toujours |
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