Ah ! l’uniforme ! Voilà quelque chose qui plaît à nos chers compatriotes. Une idée toute macronienne d’ailleurs, tant le monarque - élu par les vingt pour cent de seigneurs que compte notre beau pays la France -, prêche régulièrement l’uniformité des idées et des valeurs. Et pour rimer avec uniforme, rien de mieux qu’une bonne dose de chloroforme, telle que les médias la diffuse, tous les jours, en écran vaporisé. Alors au moment où le prix de l’orange et celui des pêches franchi par endroit la barre des cinq euros, que les pauvres bougres restent sur leur faim, que les futurs retraités s’apprêtent à bosser deux ans de plus, mais que dans le même temps l’AGIRC-ARCO reconnaît qu’elle croule sous une réserve de milliards, il n’y a qu’une façon de s’en sortir : il faut faire du Le Pen -ou du Ciotti, c’est pareil - ! Il y a six ans, le scélérat s’était fait élire en désignant la peste brune, ce Front National satanique dont il était le seul en mesure de pouvoir les protéger. Et durant cinq ans, on ne peut pas dire qu’il les a bien guingassés, les fachos. Au point qu’après avoir eu le culot de se représenter et le cul de passer grâce aux divisions des camps opposés, il a ressorti son vieil argument pourri de 2017 et tous ceux qui avaient envie d’y croire, tous les bo-bos, les égoïstes, les franchouillards barbotant dans les eaux tièdes de la start up néchion, nous ont resservi le boulet pour cinq ans de mieux. Mais enfin, ce n’est pas pour autant que le Front à reculé. Bien au contraire, des sondages affirment que la Le Pen prend encore du crédit. Ça, faut quand même le dire ! Mais quand on connaît son voisin, son frère ou sa soeur- , son cousin et son épicier, y a quand même rien de si étonnant. Le Pen elle est déjà là, dans les propos du ministricule de l'éducation et dans les mains jointes de Saint-Emmanuel. Ce sont tous des petits curés de croisade. Car cette histoire d’uniforme, qui est d’une grossièreté notoire et d’une bêtise qui les résume et les caractérise, ce n’est finalement qu’une guerre de religion déguisée. A bas les bougnoules, pensent-ils lorsqu’ils se font les gorges chaudes de la lutte contre l’obscurantisme et les chevaliers blancs de la laïcité. « Nous pourrions revenir au port de l’uniforme à l’école » ont-il soulevé comme un gros lièvre avec ses belles oreilles d’âne. Mais jamais, l’école publique n’a imposé le port de l’uniforme ! C'est même Bayrou qui le dit !!! Cela va même largement à l‘encontre de l’idée et des principes Républicains. Car si l’égalité et la fraternité s’inculquaient alors et s’imposaient parfois, c’était dans l’esprit du partage et de la solidarité, pas de l’uniformité. Ces grands érudits de la République confondent le port de la blouse - qui n’était pas plus obligatoire d’ailleurs mais largement répandue - et l’uniforme. Rien à voir. Les seuls établissements, outre ceux à vocation militaire, où l’on portait obligatoirement l'uniforme étaient ceux de l’école privée et notamment catholique. Ainsi les suppôts de cette société libérale, judéo-chrétienne tombent grossièrement les masques. Et le mercredi ce sera camp de scouts pour tous ? Toujours prêts et… prêts à tout ! |
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