L'union fait la force ! Voici un vieux slogan auquel, lorsqu’on a le cœur à gauche, on est forcément attaché. Il a longtemps parcouru les stands ventés, pluvieux ou torrides de la Fête de l’Huma. Tout au moins avant que le Parti Communiste devienne « Rousseliste », autant dire à la dérive idéologique et pour la désunion. Mais en fait, si on se l’attribue volontiers, ne pas omettre tout de même de rappeler - ou d’apprendre pour les plus bourriques d’entre vous –, que cet aphorisme est la devise de la Belgique. Mais contrairement à ce que j’interprétais hâtivement - comme quoi il faut s’interdire de penser trop prestement -, cela n’est pas en relation avec la nécessité d’alliance entre Flamands et Wallons. L’union à laquelle il est fait référence, a été imaginée lors de la première Indépendance, en 1790, par Van der Noot et Vonck et consistait en une alliance - bien loin de celle que la gauche appelle de ses vœux -, entre les partis catholiques et libéraux. Le mariage du loup et du requin. Bon appétit ! J’ai poursuivi ma lecture et mes découvertes sur wikipédia. Vous connaissez tous wikipédia, mais j’en profite puisque j’ai le temps, pour en toucher un mot. Il s’agit donc d’une source d’information illimitée, grâce à laquelle il devient assez simple d’étendre sa culture, ce qui est toujours mieux que de l’étaler. Il convient juste de rester sur ses gardes car, si ce n’est pas la Bible, elle peut tout de même être exposée à de facheuses contre-vérités, des manipulations grossières, des utilisations frauduleuses - sans parler de ceux qui parviennent à figurer sur l’encyclopédie en ligne, juste pour se mettre en avant -. Mais enfin, il s’agit d’un outil de connaissance remarquable et accessible à tous. Wikipédia mène actuellement une campagne mondiale et même si le Maroc est prioritaire, pensez - pour ceux qui le peuvent - à faire un don, car malgré les fortes velléités d’achats manifestées par les géants du net – je n’ai pas besoin de vous les énumérer, ce sont toujours les mêmes ! - ils résistent encore et subsistent sur de l’auto-financement. Je ne doute pas que Bernard Arnault, tellement attaché au pluralisme de l’information, leur a filé quelques millions et vous, si vous donnez dix euros, vous ferez sans doute un plus gros effort financier ! Mais là n’est pas la question, j’ai donc appris qu’outre la Belgique, l’Union fait la force, était aussi la devise de la Bulgarie, de l’Angola, d’Haïti et même de l’Andorre, dis donc ! Et comme décidément on saura tout, j’ai aussi découvert que c’est Ésope - l’aïeux inspirateur de La Fontaine - qui a pondu cette formule : « Autant l'union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite ». Alors, vous soutenir que ce fabuleux poète grec adhérait à la France Insoumise, ça non, je ne le peux pas ! Mais vous dire que sa formule est en exacte adéquation avec la réalité de la gauche française, c’est une évidence. J’ai reçu hier un courrier de maires, assez modestes pour la plupart qui - sans être grecs ni même antiques - nous rappellent que sans union aux élections européennes, nos idées communes vont reprendre un sacré plomb dans l’aile et que cela signera le futur échec aux élections décisives suivantes. C’est donc cette motion que j’appelle tous mes amis, en phase avec ce que j’essaie de donner au quotidien; à signer. Il y est très justement observé que non, il n’existe pas de gauche irréconciliable. Il y a juste une gauche qui n’est absolument pas de gauche. Point. Quant aux sensibilités qui existent - il m’arrive, rarement mais il m’arrive, de ne pas être d’accord avec Europe Ecologie ou LFI, voire parfois avec moi même - elle sont toutes négociables, amendables, minorables, secondaires au regard en tout cas, des défis écologiques et sociaux auxquels nous faisons face. Que ce soit un écolo, parce que c’est son parti qui était en tête il y a six ans ; que ce soit un insoumis parce que jusqu’à preuve du contraire c’est le premier parti de gauche ; que ce soit un communiste, rien que pour faire chier Roussel ; que ce soit même un socialiste pour leur montrer que non, on ne veut pas absolument les bouffer, peu importe la tête de gondole. Ce qui compte c’est qu’une liste massive, humaniste, fraternelle fasse péter un score à dégoûter tous les autres. Et c’est d’autant plus réalisable qu’en face, le duo de blondes - la vilaine et la mignonne, la vieille et la jeune, la tante et la nièce – pourraient bien s’entre-dévorer. D’ailleurs s’il y a des restes, ne m’en gardez pas... L’initiative de ces maires qui souhaitent rassembler toutes les parties que certains états-majors s’obstinent à disloquer, vient de loin et se traduit par un travail de terrain. « Partout où nous sommes, chaque fois que nous le pouvons, nous agissons dans le sens d’un rassemblement. Sur les marchés, dans les Conseils et jusqu’aux cages d’escalier... » Moi, c’est cette générosité qui me touche, car je sais que les gens qui donnent de leur temps et toute leur énergie, le font pour le commun et en aucun cas avec des arrière-pensées de chapelle ou de carrière. Je vous l’ai dit et le redirai, ces européennes - dont on se fout un peu si elles ne permettent pas de virer Von der Leyen, la complice de Pfizer et des capitaux – constituent une occasion rêvée d’entamer une nouvelle et belle histoire. Il suffirait que dans chaque parti, les plus courageux décident de s’allier sur une seule et même liste, pour que les autres, soit renoncent, soit s’exposent à une dislocation par les urnes. SIGNEZ ! https://unionpour2024.fr |
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