Ces temps-ci, je fredonne machinalement une chanson que nous ne sommes pas bien nombreux à connaître et qui s'appelle tout simplement : merci ! Elle me revient régulièrement en tête pour différentes raisons. D'abord évidemment, j'aime beaucoup l'écouter, elle me fait du bien et alors, vous le savez, j'éprouve une sympathie sans borne, une admiration aussi pour son auteur, Kaddour Hadadi, mieux connu sous les initiales de HK , surtout lorsqu'il est accompagné de ses Saltinbanks . C'est un phénomène à mes yeux et à plus d'un titre. Mais pour faire court, car ce n'est pas le sujet central de ma chronique, ce type cumule tous les talents. Il écrit bien, même si ces textes sont toujours empreints de simplicité pour qu'ils parlent à tout le monde, il a une voix que d'aucuns jugeront quelconque mais que je savoure, les plus belles mélodies qui soient, des arrangements superbes et avec ça, une équipe de musicos et de choeurs au top niveau. Il possède quelque chose qui chez moi est décisif - et c'est la même raison pour laquelle je suis également fou de Nadau -, c'est une sensibilité à fleur de peau qui ne peut saisir que ceux qui l'éprouvent. Bref c'est un monument et probablement la meilleure justification au fait qu'il ne soit jamais invité dans les talk-shows de notre chère TV, ni jamais programmée sur les radios, pas même celle du service public. Et c'est en cela que je suis finalement assez supporters de youtube, même si cela appartient au glouton google, c'est que l'on peut accéder à son œuvre, à l'infini ou presque. Si je vous parle de cette chanson, qui fait partie du magnifique album « Rallumeurs d'étoiles » c'est qu'elle raconte l'histoire d'un vieux chibani, un maghrébin venu travailler en France après la guerre d'Algérie et qui décision d'en faire son pays. Une fois à la retraite s'était installée dans un bar pour rebeuet à chacun des jeunes qui oubliait de dire « merci » il rappelait cette règle de politesse : « si tout le monde disait merci, ça irait mieux la France ! » Cela vaut évidemment pour les jeunes petits-fils d'émigrés dans les banlieues qui oublient les règles élémentaires de comportement dans un pays qui est certes le leur, mais où ils ont autant de devoirs que de droits. Mais je dirai que cela vaut aussi bien pour les Français de « souche » qui souvent, parce qu'ils puisent leur légitimité dans leurs racines, pensent qu'ils n'ont pas à dire merci. Ni bonjour d'ailleurs… Et c'est en fredonnant ce matin sur mes sentiers d'Aubrac, que je me suis dit que cela marchait également pour bonjour. Bon, je le confesse, en plein mois d'août lorsque le parking du Déroc est saturé de camping-cars, que l'on marche sur le papier-cul, que les gens s'interpellent en hurlant à vingt mètres l'un de l'autre, que déferlent des hordes de piétons armés de bâtons - clic-clac, clic-clac - pour parcourir une demi borne et tout ça pour voir couler un filet d'eau minable, parce qu'ils ont vu la cascade sur TF1 , Géo et youtube, je n'ai plus envie de dire bonjour. D'ailleurs je les évite scrupuleusement durant tout l'été. Idem pour mes voisins qui me gâchent la vie et me font passer l'envie d'Aubrac, avec leurs marmottes qui hurlent à longueur de journée sans que jamais cela ne les ébranlent… Mais pour le reste, ce matin alors que nous sommes des revenus à une population raisonnable sur notre montagne, je me suis dit que c'était tout de même bougrement agréable de se saluer. C'était drôle, en fonction de leur attitude, de leur physionomie, de leurs bâtons - ou pas -, je me disais tiens ! Celui là il est de droite, ou alors celui-ci doit voter FN et puis à l'occasion, d'espérer que peut-être ces deux-là soient des camarades. Pour autant le bonjour était franc, cordial, sorti du coeur. Parce que l'on partage la nature - et à condition de la respecter – ce n'est plus une affaire d'opinion, pas même d'avoir et rarement de paraître, lorsqu'on marche loin de tout, ce n'est plus qu'une question d'être. Et puis dire bonjour à quelqu'un qui ne pense pas comme soit, c'est une manière de ne faire qu'un et surtout d'espérer de l'autre. Dire bonjour, c'est s'ouvrir un chemin d'espérance. C'est comme dire merci et exprimer une sorte de reconnaissance dans le fait qu'on n'est pas seul sur terre. Alors on ne va pas dire bonjour ni merci à tout le monde non plus. Le consensus qui plait tant aux opportunistes – à commencer par le premier d'entre eux qui crèche à l'Elysée – cela peut permettre de faire un bout de chemin de randonnée, mais pas une route vers demain. On va pas dire merci à Arnault et Bolloré, ni à Musk et Zunkerbeurk, ni à Poutine et Biden... Mais à HK oui, sans équivoque, bonjour et merci... __________________________________ N'hésitez pas à faire découvrir HK à votre entourage et vos réseaux. Vous savez qu'il le mérite et en un besoin. Nous en avons tous besoin. https://youtu.be/HcsvhZqabtA ET tiens tant que j'y suis, pour ceux qui auraient oublié, faites aussi tourner la vidéo de vente de la « Petite fille dans la tourmente », elle aussi en a besoin. Et MERCIIIII ! https://youtu.be/q995KblZIIA Le Média est en route pour combattre le système médiatique au service des puissants. Il s'apprête à arriver sur les TV par la box. Surtout soutenez-le https://youtu.be/UMy4DnL4URY |
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