C'est en préparant le retour de ma chronique et en rafraîchissant - la pauvre, elle en a bien besoin aussi ! – la liste des abonnés, que je me suis aperçu que j'avais perdu un sacré paquet d'amis, enfin… ceux qui en faisaient office. En fait, je ne me suis pas encore déclaré apte à retrouver ce rythme quotidien qui m'emballe, tout autant qu'il requiert une certaine forme de concentration assidue. Vous savez c'est comme lorsque vous négligez trop longtemps de faire l'amour. C'est compliqué de s'y remettre. Heureusement c'est comme le vélo… Après, c'est reparti mon Roco (Si Freddy ne me contredit pas). Donc promis - à ceux qui attendraient éventuellement un retour de testostérone textuelle - je pense retremper ma plume dans l'acide citrique - ou critique si vous aimez mieux - aux alentours de fin août. P'têt ben le 29 ! En outre, je m'étais engagé à réapparaître ponctuellement, histoire de soulever un peu la soupape et m'éviter ainsi, une surchauffe du carter, voire une explosion de durite. Mais enfin rien finalement ne justifia réellement que je balayasse d'un revers de manche empressé, l'imposante couche de poussière sous laquelle sommeillait l'objet de mes écrits et le poids d'une flemme moins éteinte que la flamme. De toute façon - et c’est là que ça commence ! - à part Martine - la passionaria marseillaise – se proposant de me réanimer en mettant sous mes yeux les monstrueuses manigances du pouvoir Macronien, forçant les chômeurs à suivre des stages bidons sous l’égide d’Aksis (société jupitérienne) tandis que les employés de France Travail - feu Pôle emploi – sont incapables de proposer de vrais formations et semblent plus obsédés par leur mission consistant à rayer les demandeurs et de présenter des chiffres historiques - autant que malhonnêtes - de baisse du chômage, à part elle donc, tous les autres ne manifestèrent nul signe d'impatience. Dans la liste de diffusion à ma chronique, se sont les demandeurs eux-mêmes qui se sont radiés. Parfois s'agissait-il d'amitiés de longue, longue date, au point qu'avec de telles racines, je n'imaginais pas qu'elles pouvaient si brusquement dépérir. Pourtant je ne suis pas du genre chiant, plutôt distant. Je veux dire que même lorsque j'aime beaucoup les gens, je ne les colle pas, ne les étreints pas. Ne les use pas, en somme. Maintenant, je passe aux aveux. J'admets que lorsqu'on est un bon gros bobo des beaux-beaux quartiers, que l'on est compromis jusqu'au cou dans sa piscine, que l'on se balade en polo crocodile sur des greens gorgées d'eau en pleine sécheresse chronique, que l'on ne jure que par les stations huppées et les coupés allemands, il doit falloir une bonne dose de thé, d'humour et d'indulgence pour la faire passer, ma chronique, de si bonne heure ! Surtout si l'ami lecteur en question se prétend de gauche ! C'est sa conscience politique qui se réveille, se révèle alors sous son mauvais jour et ce n'est sûrement pas à ses propres contradictions qu'il s'en prend, mais à celui qui les souligne et les signe. Surtout, enfin, si le même, auquel je ne pensais même pas - car je ne cible jamais les proches sauf pour leur dire du bien - prend tout pour lui et sur lui… Bref la liste de ceux qui me tournent le dos s'allonge démesurément et dans certains cas cela me fait beaucoup de peine lorsque je repense à cette formule d'Aristote : « Celui qui cesse d'être ton ami, ne l'a jamais été ». Ah ben merde alors ! Remarquez, dans ces conditions, cela devrait vous ôter bien des regrets. Des bobos de gauche, ceux qui prétendent le mieux combattre le Pen et les fachos pour mieux s'autoriser à soutenir Macron, il n'y en a plus bézef dans ma liste d'abonnés. Et quand je parle d'abonnés, vous le savez bien, mon seul appel à cotisation consistait à répondre « oui » ! Pas cher et encore heureux, car sinon j'y serais peut-être seul, maman ayant cessé de vivre et donc, définitivement de lire… Sur les presque deux cents cinquante qu'il me reste – je viens d'en recruter une vingtaine, on verra bien… - il y a mon noyau, celui des cinglés de gauche prêts à en découdre, une poignée de fidèles qui apprécient peut-être mieux ma façon d'écrire que de penser, quelques mecs de droite que j'amuse autant que ce que je les exaspère, d'ailleurs beaucoup sont presque aussi anars et réacs que moi, mais surtout pas cocos. D'autres, qui se sentent un peu obligés de s'imposer un pensum qu'ils réduisent heureusement à la plus simple expression d'un survol au plus large. La majorité enfin qui ne sait plus pourquoi elle reçoit ce machin ou bien alors ne connaît pas ce dilemme, puisque cela part directement dans les spams. Quant à la raison pour laquelle j'ai devancé l'appel de la chronique, elle a bien failli m'échap- per. Je ne sais si cela a été remarqué sur le transat en bord de piscine, dans la salle de transit d'un aéroport, dans le 4 X 4 allemands aux sièges de cuirs réfrigérés, sous la clim d'un duplex bien situé ou dans la rési- dence secondaire à la montagne, mais la revue médicale Lancet appuie là où ça fait mal. Le réchauffement climatique devrait faire le plus de victimes d'ici les années cinquante, dans les pays suivants : les deux Congo, l'Angola, le Gabon, la Guinée, la Centrafrique. Là où l'on trouve proportionnellement le moins de golfeurs, de voyageurs à la découverte du monde, de pilotes de grosses cylindrées, d'évadés fiscaux, d'entrepreneurs méritants, de nageurs - sauf ceux qui tentent de franchiser la Méditerranée ! - et de skieurs alpins. On me rétorquera qu'on le savait déjà ! Qu'on y peut rien. Que tout ça, c'est de l'utopie de vouloir le changer. Et que, oui monsieur, y en a un peu marre de ces écolos donneurs de leçon et souleveurs de terre. Parfaitement et même qu'ils peuvent bien se désabonner ! M'en fiche… Et pour les autres, au 29 alors ? |
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