Attal ne voulait pas manquer sa première rentrée des classes. Je ne sous-entends pas qu’il a encore l’âge d’aller à l’école, malgré sa mine d’adolescent attardé, ni encore moins qu’il n’y avait encore jamais été. Bien au contraire, avec son allure d’ange – Gabriel évidemment - il a cette mine de premier de la classe, sur laquelle nous les cancres, avions une forte envie d’exercer nos talents, disons… plus physiques. Alors outre le fait que je n’ai jamais supporté les fayots, les faux-culs de gauche et les millionnaires - car faut dire qu’il cumule le mignonnet ! - il se trouve qu’il est sorti - sans doute d’une cuisse de Jupiter - la même année que le dernier de mes fils, ce qui me donne la difficile sensation d’être gouverné à la fois par un arrogant - déjà c’est pas simple à avaler -, mais également un merdeux de trente et quelques piges ! Il a tout fait très tôt d’ailleurs, puisqu’il est devenu socialiste dans les jupes de Ségolène Royal, qu’il a pris des leçons de gauche, de respect de la personne humaine et de féminisme aussi, avec Strauss-Khan et que son papa a fait de lui l’un des plus jeunes fortunés de France, en pliant boutique un peu avant l’heure. Vous l’avez compris – et je ne vous apprends sans doute rien – le ci-devant Attal, est l’un de mes préférés et ce que j’aime chez lui, bien au-delà de tout, c’est cette humilité qui transpire par tous les pores et transparait dès qu’il apparaît. Et voyez, celui-ci, il va vraiment leur plaire aux enseignants du service public ! Surtout que Saint-Emmanuel-les-mains-jointes leur enleva à la faveur du remaniement consécutif au grand bordel des retraites, un ministre qui semblait un peu plus proche de leur préoccupation, un peu plus à l’écoute, un peu moins politique, un peu plus sincère. On se demande encore quel lien a pu être fait entre Pape N’Diaye et les manifs de l’hiver contre les 64 ans, mais Borne n’a pas tremblé lorsqu’il a fallu expédier l’universitaire à la réforme. Et voici donc Attal. L’un des symboles de cette gauche d’autant plus irréconciliable qu’il ne l’a jamais été… de gauche ! Et pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur sa prise de conscience du fait que le principal problème de ce pays depuis des décennies était l’éducation, il a choisi d’envoyer des signes forts de considération et de soutien aux enseignants. 1) « J’interdis formellement le port de l’abaya dans le périmètre scolaire ». Alors si vous n’écoutez pas Cnews et BFMTV en boucle, vous ne savez peut-être pas en quoi cela consiste. L’abaya, c’est une robe, au demeurant très jolie, qui se porte effectivement plus aisément dans les pays arabes que dans le Marais, j’en conviens. Mais enfin ce n’est pas non plus d’une insolente provocation. Pas plus que certaines jupes ou jeans troués très occidentaux. C’est surtout totalement à la marge des grandes difficultés que notre nation rencontre avec son enseignement, notamment l’intégration d’une partie des enfants. Et c’est également parfait pour attiser - car cela en avait grand besoin ! - l’ostracisation venant d’une grande partie de cette population « nationale » souvent primaire et grégaire. 2) « Je propose d’augmenter les salaires des professeurs qui remplaceront leurs collègues absents. » En d’autres mots cela consiste à ajouter des charges de travail à des professeurs déjà souvent submergés par leurs propres classes, de permettre à l’État de ne pas embaucher les enseignants manquants un peu partout et de continuer à sous-payer éhontément ceux qui ne sont pas forcément consentant à ce marché de dupes. Avec deux telles mesures, ce serait plutôt Attila ! Il va réussir l’exploit de braquer un peu plus une population musulmane déjà bien stigmatisée, au risque de la radicaliser et l’expédier vers cette école privée où, qu’elle soit islamique, judaïque ou catholique, on cultive le fanatisme et le mépris de l’autre. Et d’alimenter le conflit entre les enseignants, dont une grande majorité refusera l’énorme duperie, l’indigne chantage au salaire, mais où une infime partie collaborera à cette entreprise minutieuse et obstinée de destruction de l’école de la République. L’abaya, comme le foulard, la croix et la kippa sont des aberrations, un défi permanent à la laïcité et à l’unité de l’humanité, c’est une affaire entendue. Mais en transformant un épiphénomène en première cause de l’éducation nationale, on ne fait que servir un peu plus la soupe et même le caviar, aux rangs de plus en plus serrés des néo-fascistes du RN. Quant au Pacte enseignant, il n’est rien d’autre que la réplique de l’escroquerie de Sarko - deux mots qui vont si bien ensemble – et son célèbre « travailler plus pour gagner plus ». A la réflexion, c’est à se demander si cet Attal-là, ne roulerait pas pour le fils national de Mme Le Pen et de Sarkozy, un certain Darmanin… |
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