Il est grand temps pour la gauche de clarifier les choses et de se démarquer totalement de la frange droitière du PS menée actuellement par un drôle d’oiseau nommé Mayer-Rossignol, mais dont le poisson-pilote n’est autre que Carole Delga qui, en macronisant les socios-démocrates, entend bien in fine, tirer les marrons du feu. Et pour voir en celle qui brille par ses risettes, son opportunisme et ses intrigues, une femme d’État, faut déjà avoir une vue perçante, enfin surtout, un drôle de point de vue !
J’admets que c’est tout de même énervant de se retrouver face à des adversaires politiques avec lesquels on s’est cru un moment de relative (je dis bien de relative) connivence. Ce n’est pas tant qu’ils changent foncièrement, mais qu’ils se révèlent tels qu’ils sont culturellement : de bon petits soldats de la finance, des libéraux acharnés, des gens de droite en somme.
Cette droite qui recrute donc en se frottant les mains. Le crash-test de la première circonscription de l’ Ariège, dimanche, n’est pas une révélation mais une confirmation, hélas ! Et Raffarin, qui parle de front anti-NUPES pour expliquer la victoire de Froget, pour aussi répugnant que soient ses idées et le bonhomme lui-même, est cependant d’une justesse chirurgicale. Il vient concéder ce que nous savons - presque - tous : il n’y a pas de barrière entre tous ces socialos en peau de lapin, les « hollandais » type Delga et le nouveau Front National de Bardella, les extrémistes libéraux de Macron et Edouard Philippe. Christophe Bex, député LFI de Toulouse à tout dit en déclarant hier dans un profond dépit et ce courroux que je partage : " Les bourgeois préfèrent toujours Hitler au front populaire ! " Y a rien à faire, c’est inscrit dans leurs gènes et dans la pauvre histoire de l’humanité. Voilà qui est clair et qui n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour tous ceux qui espèrent toujours changer profondément cette société, pourrie de profits et de compromis.
Certes les membres de la Nupes, les socialistes « fauriens », les écolos et les insoumis ont la légitimité de la morale publique et des belles causes à défendre, mais cette espèce de vague hostile autant qu’hétéroclite, s’abat sur nous avec une infinie violence. On voit bien dans le jeu des nostalgiques de Hollande qui malgré les dérouillées historiques - dont celle d’Hidalgo à la présidentielle - tentent de naviguer entre centre-droit et centre-gauche en espérant récupérer les électeurs de l’après-Macron. Se débattent pour exister alors qu’ils n’ont plus de sens et que, surtout, plus personne n’en veut ! Z'ont du mal à comprendre ! Alors pour prouver le contraire, les descendants de Mitterrand font… du Mitterrand. Leur premier objectif n’est pas de battre leurs amis de droite, leurs complices nationalistes, mais d’affaiblir la Nouvelle Union Populaire dont ils sont méchamment jaloux, elle qui, sans forcer, a gagné la bataille des idées et de l’engagement fraternel. Ce sont des rats d’égout, des chiens galeux, capables de maintenir au second tour une vieille intrigante ariégeoise pour le plaisir de faire tomber la candidate de gauche arrivée en tête, Bénédicte Taurine. Martine Froger est élue députée sous l’étiquette « socialiste » avec le soutien de Macron, Ciotti, Le Pen et… sans une voix de gauche !
Il est grand temps, camarades de cesser les intrigues, les mesquineries, les recherches de synthèse entre partis Insoumis, écologistes, anticapitalistes et autres. Il est grand temps d’en finir avec les calculs hérités de la tradition socialiste. Un grand mouvement unitaire et populaire doit rassembler urgemment toutes les fractions de la vraie gauche. On pourrait tout aussi bien l’appeler la NUPES… Puis que ça les embête !
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