Nous voici enfin débarrassés de la journée de la femme. Enfin ! Jusqu’à l’année prochaine. Car il sont foutus de nous en recoller une en 2024. Et s’il le faut, ça tombera encore un 8 mars ! Une journée sans harceler, sans critiquer, sans rabaisser, sans mépriser, sans sous-payer, éventuellement même sans tabasser, sans violer, sans féminicider… c’est quand même très long…
Remarquez, les femmes, j’ai rien contre non plus. Il en faut. Enfin, je veux dire, y en a ! Et je m’aperçois que dans les cortèges contre la réforme des retraites, elles sont presque aussi nombreuses, elles donnent de la voix. Et même si ce ne sont pas toutes des Louise Michel, si elles peuvent nous aider à faire tomber le monarque…
Non, toute blague mise à part, la journée de la femme, il y a bien longtemps que cela ne devrait plus exister. On ne devrait plus avoir à lutter que pour les Droits de l’Homme. Enfin de l’humain. Vous m’avez compris. Du citoyen. Normalement, il faudrait que j’écrive cela avec un point suivi du féminin. Mais c’est d’un compliqué et à mon goût… d’un ridicule ! L’écriture inclusive, pour le coup et d’après moi, c’est chercher des poux dans la tête du petit Robert. Et il faut le laisser tranquille, à son âge ! Cesser de vouloir à tout prix le faire évoluer, quitte à le dénaturer, à le déshumaniser. Ou déféminiser si vous aimez mieux. Parce que vous avez tous lu et vu ces observations sur les curiosités, voire les incongruités de notre langue. On écrit avoir la foi et aimer le foie… Et dès fois, on va à Foix. Y a juste avec T à la fin, qu’ils n’ont pas essayé !
Mais vraiment, ces luttes sont puériles et stériles. Tellement dérisoires par rapport au traitement des femmes dans certaines entreprises où elle sont plus mal payées (j’ai du mal à le croire, mais on m’affirme que c’est la réalité) et je ne veux même pas évoquer cette religion où, sous le couvert de rites ancestraux et d’écritures divines autant que fabulées, faisandées et fantasmées, l’on abaisse la condition féminine à celle d’esclave. Et que les catholiques restent modestes, parce qu'ils n'ont pas toujours étaient très respectueux ni des femmes, ni de l'égalité...
J’ai bien conscience d’enfoncer des portes ouvertes et de ressasser à peu près les mêmes choses. Pour un peu je reparlerais bien de la mienne, qui après avoir certes peu travaillé en entreprise, mais élevé trois enfants et mené la vie de couple qu’elle jugeait souhaitable, se retrouve avec une retraite de 250 euros ! Il n’y a guère que les clochards que l’on traite ainsi ! Et savez-vous pourquoi, elles n’en parlent jamais, les militantes féministes, de ces situations pourtant loin d’être uniques ? C’est parce que pour être une vraie femme, il faut se lancer dans la compétition, bosser comme un homme et si possible arriver avant ce-sale-macho-qui-nous-maltraite.
Sinon combien de femmes – et d’hommes, j’en fais partie – seraient restés volontiers à la maison pour éduquer leurs enfants, se cultiver en même tant que leur jardin et toute un environnement social et relationnel ? Il me semble par exemple que les associations culturelles, humanitaires et sportives se porteraient bien mieux si, femmes et hommes se rendaient plus disponibles plutôt que de se jeter dans cette avide compétition aux gains et au rang social.
Je vais maintenant vous dire pourquoi j’ai réagi à cette actualité, dont je me tiens habituellement précautionneusement éloigné. C’est que je me suis étouffé sur ma brioche ce matin, en écoutant le journal de France Culture (c’est pourtant pas BFM ou TF1 !) La journaliste qui présentait les infos, a passé le relais à une autre journaliste, pour nous expliquer qu’il n’y avait pas assez de femmes... journalistes. Ah bon ! Pas sur France Culture en tout cas ! Mais enfin, s’il y a une obstruction à ce que les femmes soient journalistes, je veux bien que cela soit dénoncé et même m’y associer. C’est légitime. Mais alors, là où mon sang n’a fait qu’un tour, c’est lorsque j’ai entendu la même, regretter qu’il n’y ait pas suffisamment de femmes journalistes sportives !
Comme si le fait d’écrire sur le rugby ou le foot pouvait être une référence en quoi que ce soit. Nous avons dans la pratique des sports - collectifs notamment - et je ne parle même pas de leurs supporters (!) une sur-représentation de beaufs : incultes, malotrus, franchouillards, sectaires, racistes… Et c’est pour cela que les militantes féministes exigeraient la parité ? C’est-à-dire que ce qui fit un peu la particularité des femmes, un peu plus de finesse, de subtilité, de douceur, d’élégance, devrait être dénoncé ou au moins dissimulé. Mesdames, même si vous trouvez le football débile, ben va quand même falloir vous y mettre et même aller le commenter. Il en manque quarante pour cent ! Pareil j’imagine pour les éboueurs et les métallurgistes !
Quant aux hommes, cessez de rigoler ! Va falloir vous y mettre, à la piquouse ! Vous n’êtes que 14 % et en plus on vous appelle « infirmières » ! Et pour ce qui est de la natation synchronisée, le recrutement va bientôt commencer… Pour l’heure il n’ y en a même pas un qui se pince le nez et envoie la jambe en l’air…
Allez, au 8 mars prochain...
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