On est là, on est là… On lâche rien, on lâche rien… La retraite, à soixante ans, on s’est battu pour la gagner… Macron, si tu savais, ta réforme, ta réforme…
Que rajouter de plus ? Ah si ! Moi ce sera : atchoum, atchoum, atchoum ! Nous avions choisi Rodez l’après-midi, plutôt que Mende le matin et mal nous en prit ! On s’est chopé une averse qui a commencé vers 13 heures et ce par 3° - il neigeait fort sur l'Aubrac - pour s’achever à 16 heures . Comme j’ai dit à Marie : trois heures de manif et puis trois jours au lit ! Remarquez on sera à notre place puisque si on écoute Macron et les siens, nous les gauchos, on est tous des fainéants ! Et puis dans notre cas c’est pire, nous sommes des fainéants à la retraite…
25 000 ! la moitié de la population de Rodez était dans la rue. Enfin bon, moi qui n’est ni une âme, ni encore moins un coeur de comptable, je dis ça à la louche. Un peu comme les syndicats. Je veux bien en enlever 5000 si la police en rajoute 10 000. Parce que dans les préfectures (même si celle de l'Aveyron a cette fois été plus objective que la moyenne), je sais pas comment ils s’y prennent, mais c’est tout juste s’ils remarquent qu’il se passe quelque chose dehors ! Un défilé qui se prolonge sur deux kilomètres pendant des heures, ça leur fait seulement penser à une bonne fréquentation de jour de marché… C’est pas très sympa pour leurs collègues du syndicat Alliance qui manifestent avec nous. Bien sûr ce ne sont pas les plus nombreux, mais enfin ils y viennent aussi et c’est déjà un changement. Un beau changement.
Seulement à tant vouloir nier les réalités, il existe un problème auquel j’ai déjà fait référence. C’est que lorsque des gens sont des milliers, des dizaines, parfois des centaines comme à Paris, Marseille et Toulouse hier, ils finissent par s’agacer d’être sous-évalués, c’est-à-dire d’une certaine manière sous-estimés et méprisés.
Le mépris de Macron, qui s’abrite derrière une légitimité des urnes - alors qu’il n’a obtenu que 9 millions de voix au premier tour sur 47 millions d’inscrits -, le mépris de Macron, même ceux qui ne le trouvaient pas flagrant, s’en agace à présent ! Et tout ça ce n’est décidément pas très bon, en tout cas lorsqu’on prétend œuvrer pour une République apaisée. Pour le moment, la République, elle est effectivement en marche, mais pas derrière Macron. Contre !
Alors nous avons contribué - tous je l’espère – à l’éveil des consciences et ce bel élan de solidarité multigénérationnel, c’est important de le noter car, des mémés aux enfants du primaire, tous les âges, comme toutes les couches sociales, étaient, sont et seront représentées. Maintenant ce sont aux actifs, syndicalistes et militants de gauche bien sûr, mais aussi aux citoyens moins engagés, mais qui réalisent enfin que quelque chose déconne grave dans notre démocratie, de prolonger la grève et de durcir le mouvement. Je voudrais rappeler aux amis du privé que c'est aussi pour eux que l'on se bat et que la grève est un droit. Tout comme d'avoir son mot à dire face à son patron ; une personnalité, des couilles ! Car si demain, rêvons (!), la réforme était annulée, la plupart seraient bien heureux de se barrer à 62 ans et même avant. Parce qu'à cet âge-là, on a autre chose à faire que de bosser. Exemple : les commerciaux pourraient ouvrir un livre !
Il n’y a, vous pouvez en être sûrs, que si plus une voiture, un camion, un train ne circulent, que le pouvoir négociera et reculera. Si les gens commencent à être perturbés dans leur quotidien, leurs déplacements, voire leur chauffage et leurs repas, alors ils vont réellement s’agacer. Et là peut-être conviendront-ils que les vrais responsables, les seuls, se sont les Borne et autres bornés du gouvernement de sa très hideuse majesté…
Mais lorsque je dis que nous aurons accompli notre part, nous les vieux qui ne pouvons que manifester, c’est tout de même inexact. Car ce sera encore à nous, par ces chroniques à distribuer à tous, les réseaux sociaux pour ceux qui en sont et dans les contacts au quotidien, à défendre les « bloqueurs » et à bien argumenter. Expliquer déjà, que les salauds ce ne sont pas eux ! Et puis il y a d’autres moyens de militer et de soutenir les grévistes. Notamment en abondant les Caisses de solidarités. La CGT, La France Insoumise, l’intersyndicale ont mis des sites en ligne. Je vous laisse aller chercher sur google, elles se trouvent de suite ! Personnellement je vais manger une sardine de moins, réduire les pâtes et les patates cette semaine, pour faire un petit don. C’est comme ça qu’on avance, qu’on trace le chemin de la fraternité. Cherchez pas, y en a pas d’autres !
Et tant que j’en suis à parler de fraternité, je n’oublie pas la sororité. Oh ! je n’y tiens pas beaucoup à ces journées de la femme (pas plus que celle des unijambistes et des chiens) qui sont aussi celles de tous les faux-culs de la création, mais enfin c’est pas mal de leur redire, qu’on est a fond avec celles, martyrisées à travers le monde et parfois non loin de nous, celles qui souffrent, sont sous-payées et déconsidérées. Un peu comme les manifestants par Macron. A ce sujet, vous avez vu que ce scélérat à voulu faire de la journée de la femme, celle d’un hommage à Gisèle Halimi. Mais Gisèle Halimi, elle l’emmerde à Macron ! Comme le lui ont fait savoir son fils et la présidente de sa fondation. Jamais rien ne l’arrêtera dans l’indécence, ce type là !
Bon allez je vais me coucher. Et n’oubliez pas… Atchoum !
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Et bien sûr la petite vidéo bricolée en vitesse et entre deux gouttes
https://youtu.be/xixQZ4I9A0s
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