lundi 13 février 2023

 



 Salve slave et valse d'esclaves... 

Une envie folle me vient de chroniquer, pour changer,  sur des choses légères. La guerre ! Celle qui est partie d’Ukraine mais qui pourrait bien dégénérer. Celle que l'on feint aussi de découvrir, mais qui date de 2014 avec l’invasion de la Crimée par l'armée  Russe. Curieusement, cela ne dérangeait personne. Pas même les Américains, sans doute trop occupés à foutre la merde ailleurs.  Au temps où tout est mondialisé, il ne faut pas s’étonner que la guerre suive le même chemin. Il s’agirait alors de la troisième et probablement la dernière, vu que lorsque des bombes atomiques, quarante fois plus puissantes qu’Hiroshima, se seraient étalées sur les deux continents belligérants, il ne resterait plus au reste du monde assez d’air pour respirer. Quant au département de l’Allier, je vous dis même pas ce qu’il en resterait (ça marche aussi, je vous rassure, pour la Somme, le Vaucluse et la totalité des autres…) 
Je ne fais pas partie de cette catégorie de personnes qui ne supportent pas l’idée de n’être plus sur terre. Je m’en contreficherait même plutôt. Si j’y pense souvent et si, contrairement au type qui actuellement sirote un cocktail sur le transat du solarium d'un restaurant d’altitude à Megève, j’ai conscience de l’imminence du danger, c’est surtout pour mes enfants et leurs petits, que je m’angoisse. Le seul détail personnel qui me perturbe un peu, c’est que, craignant le chaud,  la première sensation du feu nuclaire soit inconfortable. Mais cela devrait rapidement s’arranger !

Michel Onfray est un drôle de zigue. Et même de zag. Parce qu’il en fait des zig-zag, le salopard ! Il m’arrive de changer d’avis - mais pas d’opinion - de temps à autre et c’est bien normal chez quelqu’un d’intellectuellement constitué. Mais lui, c’est un fortiche. A sa place j’aurais le tournis et la nausée.

J’aimais déjà bien sa structure philosophique de base, fondée sur  les pensées hédoniste, athéiste et anarchiste. S’inspirant d’Epicure -de rappel - et Nietzsche -à vos souhaits - ! il ne peut en réalité se départir d’une logique humaniste. Et plus qu’un parti-pris indéfendable en faveur de Poutine qu’il abhorre assurément autant que nous, il s’accorde le droit de refuser le manichéisme dans lequel veulent nous entraîner de force Zelenski, Macron et les atlantistes de l’OTAN.

Car le surexcité - celui-là j'aimerais bien savoir à quoi il carbure ! - de Kiev vit dans le fantasme d'une guerre totale et peut-être finale - hélas comme une solution - parce qu'à la façon de ces dirigeants qui accèdent au pouvoir par tromperie plus que par légitimité, il est frappé de folie mégalomane et d’un égocentrisme qui ne relève plus seulement du narcissisme, mais de la psychiatrie. Et avec l’autre, en face, qui tire sur tout ce qui bouge et empoisonne tout ce qui n’est pas d’accord, là on n’est pas bien, les enfants, on n’est pas bien du tout !

Comme le souligne Onfray, le va-t-en-guerre Ukrainien n’était, avant cela, qu’un oligarque qui planquait son argent dans les paradis fiscaux. Mais en devenant le jouet de la politique impérialiste américaine, il s'est senti pousser des biscoteaux et comme tous les « schpountz » de la création, il s’est cru plus beau, plus fort et qui sait même, plus intelligent ! Voilà comment un pantin dans les mains de l'Oncle Sam, se prend à rêver de faire péter la planète. Il se fait son film de science fiction en 3D et en dolbie stéréo.

Donnez-moi des missiles, des chars, des avions… qu'il leur dit aux gentils occidentaux, je vous paierai, avant l’été, intérêt et principal, foi d’animal. Et si le psychopathe, en face, ne réagit toujours pas, faites- moi entrer dans l’OTAN et puis la Communauté Européenne tant qu'on y est ! Enfin, s’il fait preuve de plus de sang froid que je ne l’imaginais, je lui envoie quatre bombes sur la Biélorussie ! Il finira bien par nous la balancer, à force, son ogive nucléaire, qu’on puisse enfin se faire un superbe feux atomique planétaire, sans même forcément attendre le 14 juillet…

Le voilà, le bon Volodymyr, que l'Europe admire et que le monde entier nous envie, avec ses habits kakis et sa mentalité caca. Et les Ricains, qui foutent le bordel partout où ils passent depuis 1945 - sous prétexte qu’ils nous en ont sorti d’une "belle" à ce moment-là - jubilent à l’image de Biden qui claque du dentier en avalant sa tisane de chanvre. Car dites-moi où et quand, indépendamment de leurs intérêts, les États-Unis se sont souciés du bien-être de l'humanité ! Au Vietnam ? En Corée ? En Irak ? En Afghanistan ? Les esclaves ? Les Indiens ?   

On peut bien après tout me traiter de complotiste, surtout si cela vient de moutons qui ne prennent jamais la peine de se poser la moindre question sur la façon dont est conduit ce monde fou. Les bons vaccinés (quatre fois !), les macronistes (deux fois !) et ceux qui trouvent que sans les Américains et madame Van der Leyen, on ne s’en sortirait jamais...

Dans cette affaire typiquement slave, je ne prétends pas que nous devions rester indifférents.  Pas même neutre. Même si la Suisse, Monaco et le Vatican ne sont pas forcément plus menacés par l'invasion Russe, que la Belgique ou la Finlande. Ce que l’on constate, c’est que depuis le 22 février dernier, on ne parle que de chars et d’avions de chasse. Jamais de diplomatie, ni de paix. C’est que ça rapporte beaucoup moins, les discussions et les compromis que les ventes d’armes, de gaz de schistes et de graines de colza. Zelensky ne voit que son nombril et les américains, que leurs intérêts. Et les Européens mentalement corrompus, suivent comme toujours, au pas et au son du canon.

En marge de ce propos explosif, j’aime bien aussi ce que dit Onfray sur le rôle des Américains après la chute du mur de Berlin. Se sont eux, en effet, ainsi que d’autres occidentaux - tels que Mitterrand !– qui ont entraîné la chute de Gorbatchev afin d’imposer le libéralisme incarné par Boris Eltsine. Comme si la totalité de la planète - des Papous aux Inuits - devait incontournablement être inféodée à la loi du marché et de l’impérialisme capitaliste. Vous connaissez tous l’histoire.  Boris Eltsine ouvrira en grand la porte à son ami Poutine, tout aussi libéral, mais pas très porté cependant, sur les libertés. Il faut d’ailleurs retenir l’avertissement de Mickaël Gorbatchev, prix Nobel de la paix - pour avoir mis fin à la guerre froide et démocratisé, hélas pour peu de temps la Russie -. Il considérait déjà que  l’occident préparait la guerre.  Accusant notamment les alliés de l’OTAN d’avoir profité de l'affaiblissement de la Russie pour s’étendre vers d'anciens pays du bloc soviétique, ce qui n’était pas spécialement prévu dans les discussions multilatérales de pacification. Il disait même alors que « l'euphorie et le triomphalisme sont montés à la tête des dirigeants occidentaux »

Voilà pourquoi, si Vladimir Poutine est un dictateur et un être malfaisant, il est bien loin de porter toutes les responsabilités dans cette atroce préfiguration d’un conflit généralisé. L’Ukraine aurait dû demeurer une « zone franche » entre les pro-américains et la Russie. Sans Zelenski et ceux qui tenaient absolument à régler leurs différends avec Moscou, nous n’en serions pas là. La Crimée tremblerait peut-être encore, mais le reste du monde n’en serait que plus sûr...

Si vous aimez Jean Ferrat ou ne serait-ce que l'humanité ; si quelques jeunes traînent par là et veulent savoir en quoi consistait une bonne chanson, voici "Qu'as-tu fait du temps des cerises " qu'il adresse à son ancien camarade Yves Montand et qui est restée inédite durant dix ans après sa mort. Sans explication de texte, je me permets seulement de souligner cette phrase : "Mais à l'heure nucléaire, nous te supplions pépère, de ne pas souffler sur le feu..." !

https://youtu.be/F9H1Knyth5o

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