Pourquoi, selon vous, tous les médias continuent de tirer à boulets rouges sur Mélenchon, alors que celui-ci a quasiment déposé les armes et son bilan, après les présidentielles et législatives qu’il a perdu, rendez lui quand même cette justice au non de la seule objectivité, de bien peu ? Parce que même sorti du jeu électoral pour sa propre personne, il n’en reste pas moins un modèle pour les Insoumis, un moteur pour l’évolution de la NUPES et un phare dans la brume qui flotte encore sur la gauche de combat. Donc un danger pour eux !
Voici donc qu’il vient de reprendre d’une main ferme la barre de son think tank - putain que le seul énoncé de ce bidule m’indispose ! - même s'il est suivi du nom plus urbain de : La Boétie ! Avec ce machin, il se propose de réfléchir à la façon dont on doit envisager la gauche fraternelle et humaniste de demain, informer les citoyens et former les cadres qui porteront avec force et conviction, des idées neuves pour tenter notamment de contourner et de surmonter, cette époque abominable où le monde et notre pays en première ligne, ce sont profondément abîmés sous les coups de boutoirs incessants du capitalisme et du nationalisme. Ce qui enfanta chez nous, deux monstres fameux de la taille de Macron et Le Pen, unis dans une logique de complémentarité, de complicité et de confiscation de la démocratie.
Ils ne le laisseront jamais tranquille et Mélenchon le sait. Car voici qu’un think tank ( à la vôtre !), concurrent dans le sens où il se prétend de gauche - mais qui à tout du cheval de droite et en tout cas du centre -, vient contester ses choix économiques, sous prétexte qu’il mettrait la France en porte-à-faux en Europe et contrarierait aussi bien les marchés que la BCE et le FMI. Ah ça ! la BCE et le FMI, ça les tracasse à ces faux-sociaux mais vrais libéraux, qui réfléchissent certes beaucoup, mais sûrement pas à changer les règles d’un jeu intégralement favorable aux premiers de cordée.
Mais enfin, que Mélenchon conduise un groupe de réflexion cela me gêne moins que de constater que des influenceuses comptent des millions de folleouères sur Amstramgram... Certes nous ne l’avons pas comme président et j’ignore bien ce qu’il aurait pu donner. Mais ce dont je suis sûr, c’est que depuis Mitterrand, la France n’a jamais compté parmi ses représentants politiques de premier rang, un type aussi brillant. Aussi riche culturellement, aussi bien structuré intellectuellement. Dommage que, y compris à LFI, on ait eu à déplorer un mode de gouvernance peu ouvert sur le peuple qu’il est censé défendre. Au point que les plus perfides, retrouvent quelques traits communs aux régimes controversés de Castro et Maduro. Glissons...
Mais j’espère que personne ne s’étonne ici que les journalistes continuent à taper comme des sinoques sur la figure emblématique de la gauche française. Tous sont aux ordres de leurs patrons qui n’ont certes rien à voir avec le journalisme – à quoi bon ! - mais tiennent financièrement le secteur et s’en servent aussi de monnaie d’échange avec le pouvoir.
Alors certes, les sorties de Méluche n’ont pas toujours été du meilleur effet stratégique. Et l’on sait bien qu’il est inscrit dans son ADN ou son logiciel politique, de faire des coups et produire du buzz. Personne n’a oublié « La République c’est moi ». Il lui a fallu des années pour faire passer la formule à ceux qui auraient pu le soutenir plus ardemment.
Et tandis que l’affaire des retraites terrorise les droites gouvernementale, « républicaine », nationaliste et socio-démocrate , qu’elle effraie les pseudo-journalistes de télévision et leurs patrons obligés de s’en remettre à la police pour protéger leur empire financier et tricher sur le nombre de manifestants, leurs médias n’ont rien trouvé de mieux que de ressortir l’affaire Quatennens.
Ah ça ! pour tirer sur les ambulances, sonner l’hallali, noyer le poisson et peigner la girafe, les BFM, LCI, Cniouze et toute cette association de mal-informateurs, s’y connaît et maîtrise l’outil à la perfection. Alors je sais bien, - sans parler des moutons suspendus à ces chaînes qui les empêchent d’irriguer correctement leur cerveau - que certains de nos camarades penseront, d’autres le clameront, que c’est encore une sortie de trop et que, peut-être même, il pourrait songer à sortir définitivement. Eh bien je ne suis pas d’accord ! Lorsqu’il dit à propos du député du Nord, revenu à l’hémicycle la queue basse et les yeux de chien battu : « Foutez-lui la paix ! » je trouve ça humain, protecteur, fraternel et j’approuve. Sans réserve.
Bien sûr que ce n’est pas bien d’avoir filé une baffe à sa propre femme. Surtout qu’elle n’était même pas macroniste ! Mais il y a des millions de conjoints, à travers les siècles, des hommes mais aussi bien souvent des femmes, qui se sont distribué des torgnoles. Sans s’arracher la tête ! La vie politique ne peut se cantonner à un soufflet. Il faut qu’il retombe, il finit toujours par retomber ! Moi, je n’étais pas du tout certain que Quatennens puisse être l’incarnation de la vraie gauche en France, même s’il est sûrement l’un des plus brillants de LFI. Je lui préfère Ruffin, Autain et il y a toute une génération talentueuse qui gagne du terrain et dont un émergera peut-être. Là n’est pas la question !
Pas plus qu’il ne s’agit de minimiser le geste du rouquin sanguin, il n’est tolérable de s’acharner sur celui qui, justement, n’est qu’un homme. Et je trouve à ce titre que Jean-Luc Mélenchon à bien fait de quitter ce plateau de crabes… Il ferait encore mieux, à mon goût, s’il n’y foutait plus jamais les pieds...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire