Je sais pas vous, mais le biathlon m’a toujours fasciné. Oui parce qu’aujourd’hui, j'aborde un sujet sérieux, grave pour ne pas dire crucial. On peut toujours plaisanter avec des trucs futiles (le réchauffement climatique, la crise des hôpitaux, la flambée des prix, le recul de la retraite et l’enflammement de l’ancienne Union Soviétique avec son duo comique Vladimir – Volodimir), ça va un peu et c’est facile ! Alors c’est décidé. Avec courage, je vais aborder l’un des thèmes les plus lourds qui se puisse concevoir en ce début 2023 : le biathlon.
Comme en témoignent les chiffres vertigineux et alarmants des audiences de TF1 pour la Coupe du monde de foutbol, les Français peuvent manquer de pâtes, de paracétamol, d’essence et de moutarde, qu’importe pourvu qu’il y ait du sport à la téloche. Enfin, j’avoue que mon analyse est biaisée, car il est un produit pour lequel nos compatriotes se passionnent autant qu’une tête de M’papé dans la lucarne, c’est le papier WC. Si nous avions le pouvoir de faire l’inventaire dans chaque chaumière chauffée à 19 °, nous trouverions presque autant de feuilles ouatées dans les armoires, que de billets de banque dans le matelas des amis de la famille Bettencourt.
Ah ! le sport, s’il n’existait pas, que feraient ces millions de gens qui éructent devant leur poste, agitent leurs bras vengeurs et serrent le poing rageur dans le même tempo que leur président de pacotille. Seulement voilà, nous avons dans notre beau pays, la France, un grave problème. J’apprends, sans ménagement aucun, que Quentin Fillon-Maillet aurait des ennuis. Ne me dites pas que vous ignorez qui est-ce ! Parce que depuis que Martin Fourcade a rendu les armes, c’est lui qui est chargé de faire croire que nous sommes une grande nation de sports d’hiver...
J’espère au moins qu’il n’est pas impliqué dans le Penelope Gate, car depuis le début de la saison, il tire à côté du sujet et il skie à l’envers. Voilà-t’y pas que le double champion Olympique, détenteur du Globe de cristal, frappé de strabisme divergent, culmine à la huitième place du général, dominé par les Norvégiens, Finlandais, Danois et même deux anonymes français.
Vous saisissez la tragédie que notre pays traverse au point que les chasseurs-cueilleurs d’il y a cinq mille ans qui ont lancé le produit, puis les Vikings qui l’ont perfectionné et enfin les douaniers qui l’ont modernisé, doivent tous se retourner sur leur rampe de tir.
Nous avons une pensée pour les 2000 pratiquants de ce sport de masse, éminemment populaire puisque dix millions de Français ne manquaient aucune des cérémonies de remise de médailles et que Martin Fourcade fut leur sportif préféré. Avec sa bande de tirailleurs, il tenait en respect toutes les nations du monde. Il n’était pas rare que notre pays finisse dans les cinq premiers des Jeux Olympiques d’hiver. Sur une vingtaine de breloques fièrement arrachées à l’ennemi, « nos bleus » - comme ils disent à la TV – en devaient plus de la moitié à Tintin et ses amis bille en tête.
L’affaire est si grave que si le chef de file s’effondre durablement, on pourrait se retrouver l’année prochaine à Milan avec une moisson si maigre que l’on pointerait à la vingt-deuxième place, entre la Biélorussie et le Costa-Rica ! Restons positifs. Le temps devrait jouer pour nous et cet effondrement du cours de l’or n’a rien d’inéluctable. D’autant que la chasse au canard en plein hiver, ne semble pas non plus susciter un fol enthousiasme de par le monde et la concurrence reste raisonnable.
Seulement – et à cet instant précis, croyez bien que je suis confus de vous asséner de si mauvaises nouvelles délivrées en rafales – les choses se compliquent. Le biathlon serait à son tour frappé de pénurie. Il devient quasiment impossible aux clubs et fédérations de se procurer des balles. Les commandes sont livrées avec des mois de retard, apprend-on, et elles sont souvent incomplètes. La faute vous l’avez peut-être deviné, au conflit entre Russes et Ukrainiens, qui se font égoïstement leurs parties dans leur coin. Du coup de moins en moins de poudre et de plomb sur le marché. Mais que font les Chinois ? Faut reconnaître que les Ruskofs ne sont pas les seuls en cause. Tous les Ricains moyens se ruent eux aussi sur les munitions, de peur que ces salauds de Démocrates n’interdisent la vente d’armes.
Et voici, que sur ce sujet déjà anxiogène, il me vient d’autres sueurs froides à cette idée : et si les États-Unis se mettaient à leur tour au biathlon ! C’est pour le coup qu’on pourrait remballer notre Marseillaise des Jeux Olympiques pour un bon bout de temps...
Cela doit être un cauchemar. Je vais me réveiller...
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