lundi 2 janvier 2023

 

Mardi 2 janvier 2022

Le bonimenteur de l’Elysée

Comme tous les grands moralisateurs de droite - il s'agit ici, sur le plan libéral, du plus impitoyable -, Macron s’appuie sur la valeur travail (dont on devrait beaucoup entendre parler, voire hurler, d’ici l’été), mais aussi la persévérance. Et dans l’art de persévérer... à se moquer du monde, ce n’est plus seulement un exemple, mais un modèle, un étalon, une icône. La Légende !

Vous l’avez regardé, vous, le président de la République ? J’ai peine à le croire ! Et même, à le croire, j’aurais de la peine ! Les autres, c’était pas fameux, mais lui, c’est de la sorcellerie. De la vocalise. De la duplicité. Et à l’image de sa propre ré-élection, de la mystification. Moi, depuis Clemenceau - qui ne l’a jamais été – je n’en écoute plus un ! Et même pas, c’est pour vous dire (!), le bon Sarkozy, qui fut un peu mon guide spirituel.

Donc, il nous a fait péter l’escroquerie du siècle. Un truc que n’importe quel bonimenteur n’aurait osé déclamer sur aucun champ de foire. Alors je vous le cite tel quel, le Macron en question, lorsqu’il évoque cet annus horribilis : 
« Qui aurait pu prédire la vague d'inflation ainsi déclenchée ? Ou la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ? " Il vous le demande, les yeux dans les yeux : qui ? 
Pour la première de ces interrogations, on pourrait lui répondre : ben un type qui a sollicité à cor et à cri son élection à la Présidence en 2017 et qui en a redemandé, il y a sept ou huit mois, en pleine situation d’échec. Quant à la seconde et c’est encore bien plus croquignolesque (excusez, c'est du Macron !), on a envie de lui demander : « Mais dis-donc grandet, tu vas arrêter quand, de prendre les Français pour des cons ? »

Ce à quoi il nous rétorquerait, avec sa morgue au nez : « mais ces cons viennent de re-voter pour moi !» Ce qui n’est pas contestable, même s’ils n’étaient, en vérité et à peine, qu’un tiers des électeurs inscrits.

Alors ! Voici bientôt trente ans que les spécialistes du climat - Jean Jouzel en tête, mais des dizaines, des centaines d’autres, le GIEC évidemment - alertent sur la fuite en avant de ce monde industrialisé et organisé dans sa propre destruction. Même le « pauvre » Chirac s’en était aperçu lorsqu’en 2002, à la tribune de la COP de Johannesburg, il fit sienne la formule du climatologue Jean-Paul Delèage : « Notre maison brûle, mais nous regardons ailleurs... » Une sentence qui fit certes Florès, mais qui ne fut jamais suivie d’aucun effet. Car si Chirac, à l’opposé de Macron, savait brosser dans le sens du poil, il se gardait bien en revanche de remettre en cause la loi du marché. Mais pour en revenir à l’autre salopard, il était quand même présent, rappelle Jouzel, dans le bureau de Hollande en 2013, lorsque le GIEC déposa son rapport alarmant sur les conséquences climatiques induites par les comportements humains. Essentiellement de l’occident, de la société capitaliste et de ses complices à peine masqués, les Chinois.

Mais déjà programmé par la finance et le grand patronat pour les représenter aux prochaines élections, le Rothschild-boy ferma les écoutilles et poursuivit avec une ardeur zélée, lancé à fond sur le dos de sa licorne, le sabordage de la planète. Vendre des avions, des armes et du nucléaire n’autorise évidemment aucun temps mort et surtout pas de remord. A cet égard, il me semble important de se souvenir que tous ses engagements, aussi bien lors des fumeux « grands débats » qu’avec la Convention citoyenne pour le climat, ont été oubliés, reniés, enterrés.

Je serais presque tenté de plaider à sa décharge : lorsque l’on est à ce point possédé par le démon de la puissance, de la finance, lorsqu’on ne croit qu’en ce qui rapporte, rayonne et triomphe, il devient parfaitement impossible de s’attendrir sur des choses aussi futiles que la qualité de l’air, le retour à la nature pour le bien être des populations du monde. Non, monsieur le procureur, impossible pour ce président de la République française de s’apercevoir qu’il n’y avait plus beaucoup d’arbres ni d’oiseaux qui vont dessus, plus d’eau dans les rivières, ni de poissons qui vont dedans, ni même pour refroidir les turbines nucléaires. Cet homme n’est seulement victime que de l’aveuglement que génère l’égocentrisme maladif et une soif irrépressible de pouvoir.

Arguments que retiendront peut-être les jurés de la Haye. Car il me semble tout de même plus proche du tribunal international des droits de l’homme, que du prix Nobel de la paix, malgré ses innombrables singeries avec son partenaire Poutine. Tiens d’ailleurs il me vient à l’instant l’idée maline de juxtaposer la façon dont il a utilisé Poutine sur le plan international et Marine le Pen à l’intérieur. Pour exister et si possible éblouir… Mais assurément tromper. Toujours.  Éhontément.  

Il ne vous reste plus que quatre ans et demi à passer avec un individu pareil. 

Bon courage !

Il y a tout Macron dans ce dessin de Foolz (Charlie hebdo) transmis par Patrick L. du Var

Les petits messages des a (mi) bonnés :

 

Assortie de la belle carte de vœu "fait maison" , cette citation Michael Crichton (dans les années 80  ) : " L'un des grands défis des générations futures sera d'être capable de distinguer la réalité de l'imagination, la vérité de la propagande.

J .J.P de Paris

 

Et puis celle qui me vient de C.L ( Gaillac en Californie ) de Desmun Tutu - que tout le monde connaît et qui, en tout cas n’était pas un petit chien ) : 
« Il nous faut engager de toute urgence une transition mondiale vers une économie basée sur des énergies non-nocives et repenser nos systèmes économiques sur des bases plus équitables et durables. Je ne perds pas espoir. L’histoire nous a montré que quand des êtres rassemblent leurs forces pour défendre une cause juste, rien ne peut leur résister. »  

Reste plus qu’à guetter les premiers indices d’un tel rassemblement !

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