J'ai acheté des pompes. J'en avais besoin ! Mes vieilles tennis étaient trouées et ce n'est pas le moment de s'exposer aux courants d'air. D'autant que ceux à qui je manque, ne serait-ce qu'un peu le matin, auront bien noté mon extinction de voix.
32 euros avec le port, chez Décathlon. Elles sont sobres et tout ce qui compte pour moi, c'est l'inverse d'à peu près tout le monde : que ce ne soit pas une marque ! Surtout pas Nike évidemment, mais pas Adidas ou le Coq sportif non plus. Toutes ces boites qui ont mangé le cerveau de nos jeunes - y compris ceux qui n'en ont pas du tout les moyens - et qui leur fourguent des godasses hors de prix avec des marges colossales, puisque, aussi bien, elles sont fabriquées en Chine, en Malaisie ou au Bangladesh. Ce sont elles, ces firmes, souvent multinationales, qui réalisent des profits gigantesques et avec lesquelles Macron et ses électeurs flirtent éhontément. Le processus est simple. Comme nos cadres sup, commerciaux, patrons (moyens et gros) ingénieurs, docteurs, leurs conjoints et progénitures, gagnent beaucoup trop et ne savent quoi faire de leur pognon, ils consomment des produits inabordables pour les humbles, sans se soucier du fait qu'ils ont été fabriqués à très bas coût pour engraisser les actionnaires tout en exploitant femmes, enfants et pauvre gens. Certes le roman de Zola est un peu daté dans l'hexagone, il demeure d'une flagrante actualité un peu partout sur terre.
C'est la fameuse mondialisation dans toute son abjection. Seulement, les économistes - collaborationnistes où Résistants - le pressentent et le craignent, c'est peut-être la fin du totalitarisme libéral. Ils se sont tellement gavés, qu'un déséquilibre abyssal s'est créé entre le capital privé et les finances publiques des États. On se retrouve souvent avec des holdings, des multinationales plus riches que certains pays. Ce n'est pas nouveau, mais ce n'est pas moins grave. Ce système est tellement ubuesque qu'il est sur le point de déclencher un cataclysme.
Dans notre beau pays la France, le système Macronien n'a cessé de creuser les inégalités. Le CICE, aussi bien que le "quoi qu'il en coûte" ont permis aux entreprises, à leurs dirigeants et actionnaires, d'augmenter sensiblement des revenus dont ils n'avaient nullement besoin. Je vous mets en lien le papier de France Info évoquant le rapport d' OXFAM sur les inégalités dans le monde (et en France évidemment). Je sais malheureusement que je ne m'adresse presque qu'à des convaincus. mais merde... notre devoir est de nous employer à informer et convaincre autour de nous !
Les chaussures neuves à 32 euros (port compris) c'était - vous l'aviez deviné - pour aller manifester jeudi. J'étais déterminé. Quoi qu'il en coûte... aussi ! Et voilà qu'il neige depuis dimanche et que mon chemin est recouvert par endroits de 60 cms biens tassés. Vous croyez que Jupiter est pour quelque chose dans ce phénomène météo ? Et croyez-vous que dans ce département de "curés", il y ait des manifs contre la retraite à 64 ans à Saint-Chély, à Marvejols. Non ! Une à Mende et encore. Cent vingt bornes par ce temps, ce n'est pas raisonnable, surtout en ne pouvant pas sortir la bagnole du garage. Enfin, je vais voir...
Mais sans déconner, les potos, pour tous ceux à qui c'est possible, faut y aller ! Parce que vous n'êtes pas tous idiots. Vous comprenez bien que ce que veut Macron et ses sbires, c'est nous confiner, nous contraindre à sa doctrine libérale, son idéologie à la con et en aucune manière sauver un régime de retraite qui fonctionne. D'ici 2027, ils veulent récupérer 12 milliards, les petits choux. Mais en taxant correctement le capital, c'est quarante fois plus qu'ils obtiendraient et nos camarades aux durs métiers, n'auraient pas à trimer quatre ans de trop pour finir peu ou prou, près du tombeau. La retraite dès soixante ans, c'est non seulement nécessaire, mais parfaitement possible. Ce sont des fous je vous assure. Car de vrais mesures sociales, équitables, humaines, il y en a plein les tiroirs. On pourrait - et quand j'écris on pourrait, je veux dire il faudrait - limiter les pensions de retraite à cinq mille euros par foyer. Imaginez. Ceux qui ont gagné beaucoup plus toute leur vie, sont déjà blindés de maisons, de résidences secondaires depuis longtemps payés, sans parler des assurances vies, CODEVI, actions en tous genres et billets planqués dans l'armoire. 5000 balles, c'est leur argent de poche. Et bien, vous en avez en pagaille qui touchent deux, trois, cinq fois plus. Une honte ! Vous verrez dans le rapport d'OXFAM. Il est question d'abolir les milliardaires. Ce qui n'est déjà pas mal car, je ne sais pas si vous vous êtes déjà posé la question mais, à quoi ça sert un milliardaire ? Pour ma part, il me semble que l'on peut être bien plus audacieux et envisager d’abolir la richesse ! Ne serait-ce pas le meilleur moyen d'abolir aussi ... la pauvreté ?
Quelles que soient vos chaussures, marchez, marchez...
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