01.- LE MAIRE A TRÈS ENVIE DE LES EMMERDER ! - Bruno Le Maire, déjà bien connu pour sa capacité à changer de camp et à trahir qui il faut, quand il faut - bref pour son opportunisme, véritable marqueur du macronisme -, vient d'asseoir une réputation qui peut d'ailleurs l'inscrire dans l'histoire des grands fiascos internationaux.
Ne comprenant strictement rien à l'économie, j'ignore forcément s'il s'agit ou non d'un bon ministre. Vu de loin, il me semble qu'avec la complicité de la finance mondiale à laquelle la France de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes consent toute allégeance, les collusions corollaires avec le FMI et la banque européenne (de maîtresse Lagarde) grâce auxquels l'État français empruntent à taux négatifs (c'est-à-dire que le prêteur donnent de l'argent en plus de celui qu'il avance) et avec le zèle inlassable d'une bonne rotative offset qui crache des milliards de papier tous les jours, il doit y avoir moyen de gérer la crise et même de s'offrir le cul de l'électeur…
Comme tous ses semblables, Le Maire est né à Neuilly et à grandi à l'ENA. Les emmerdements ont commencé en politique lorsqu'il a voulu se présenter aux élections présidentielles. Avec deux pour cent vaillamment récoltés à la primaire de la droite en 2017, il a très vite compris - car nous avons à faire là à une esprit vif - qu'il n'y arriverait pas tout seul.
C'est alors que cet extrémiste libéral - suppression des impôts aux riches, augmentation de la pression fiscale par la taxe sur les pauvres et diminution des prestations sociales - trouva en Jupiter un bien meilleur allié que Juppé. Voici en résumé l'itinéraire et l'ascension sidérale d'un lèche-botte patenté. Il se pourrait bien toutefois que la trajectoire se soit inversée depuis hier. Car ne se sentant plus d'aise, le pauvre Bruno s'est un peu enflammé lorsqu'il déclara sans filtre : " Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie..."
Reconnaissons que comme ça, au premier abord, cela fait couillu, surtout lorsque cela émane d'un type dont la virilité peut échapper au premier examen. Et puis quoi, comme son idole de l’Élysée, lui aussi avait très envie d'emmerder quelqu'un. Les non-vaccinés étant déjà pris, pourquoi par les Russes alors ? Ça se tient !
Mais entre ces propos et une vraie déclaration de guerre, il n'y a tout de même pas des kilomètres. Tu parles qu'en face le camarade Medvedev - l 'ancien président de paille de Poutine - a sauté sur l'occasion pour renvoyer l'ascenseur de l'escalade : " Un ministre français a dit aujourd'hui qu'ils nous avaient déclaré la guerre économique. Faites attention à votre discours, messieurs ! Et n'oubliez pas que les guerres économiques dans l'histoire de l'humanité se sont souvent transformées en guerres réelles..." En fait si vous préférez, tout le travail de négociation ardue mais fine avec le gros ours mal léché, a été anéanti en quelques secondes de péroraison d'un ministre qui a besoin d'exister.
Tu parles que Friquet à la houppe, le tordu Le Drian et toute la bande qui jouait au billard avec Vladimir, se retrouve avec cet encombrant éléphant au beau milieu du tapis. Quelque chose me laisse penser que s'il a réussi son entrée à l'école normale supérieure, il aurait éprouvé beaucoup plus de difficultés à être admis au centre d'études diplomatiques et stratégiques.
Et si d'ici quelques temps on se prend une bombasse sur la tronche, nous saurons au moins à qui nous la devons...
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