11.- SARKO, TU PARLES D'UN SOUTIEN ! - Si j'étais - raisonnons par l'absurde - de droite ou social-démocrate ce qui est du pareil au même - ou au pire -, s'il est un soutien que je ne rechercherais sûrement pas, c'est bien celui de Nicolas Sarkozy. Je crois même que j'en ferais des cauchemars. " J'ai décidé de soutenir Jaco " dirait-il en dodelinant du chef, en pinçant les lèvres et en agitant les épaules dans un sens puis dans l'autre compulsivement, le tout servi avec un petit sourire cruellement entendu. Je me réveillerais assis sur le lit, le souffle court, la sueur âcre, agité par une irrépressible vague de frissons en hurlant : " Nooooooooonnnnnnnnnnnnnn, pas lui ! "
Et bien figurez-vous que c'est ce que s'en alla chercher Valérie, la pauvresse. Elle s'est enroulée autour des talonnettes du petit homme en miaulant comme une chatte en chaleur, en minaudant - elle fait très bien cela - comme une candidate paniquée. Ceci étant y a quand même matière. A s'inquiéter ! Et dire qu'ils étaient quatre à se battre comme des damnés pour arracher l'honneur d'affronter des types bien plus à droite qu'eux et se promettre une nouvelle et grosse branlée.
Se présenter de droite face à Saint-Emmanuel-les-mains-jointes cela relève de l'inconscience, même si cela peut passer pour un acte de résistance. Perdu d'avance lorsqu'on sait que le coquin à siphonné toutes les idées et donc toutes les voix de ces Républicains qu'il a maquillé pour les rebaptiser En Marche. Cet électorat, ma pauvre Valérie n'existe plus. Et les quatre-vingts pour cent qui ne voulaient surtout pas de cet aventurier de la finance se sont retranchés dans l'abstention et même pire, dans le repaire maléfique des nationalistes Le Pen et Zemmour qui, grâce à lui, ne se sont jamais aussi bien portés. Il n'y a, depuis l'envoyé sur terre d'un Belzébuth jupitérien plus de droite, plus de gauche. Il ne reste plus qu'un quart de parvenus et lèche-culs contre le reste de malheureux.
C'est en réalité pour cela qu'à la place de la rescapée des primaires, j'aurais préféré laisser Bertrand se casser la pipe. Et même, une fois désigné contre mon gré, tout accepter sauf le soutien de Sarko ! Surtout pas l'indignité d'en quémander l'onction. D'abord parce que ce type à depuis dix ans recueilli un nombre de casseroles tellement considérable qu'il pourrait à lui seul concurrencer les manufacturiers de Saint-Etienne. Déjà condamné deux fois en première instance à de la taule, il y a sûrement, entre Karachi et Kadhafi, matière à de l'embastillement à perpète. Mais enfin on ne s'inquiète pas pour lui, car s'il a la jambe courte, son bras est inversement proportionnel.
Ensuite parce que même son soutien s'apparenterait à celui d'une corde pour la pendue. Il a culturellement, hormonalement, affectivement et donc effectivement, tout à partager avec le couple présidentiel. C'est la même caste, la même perception méprisante de l'humanité. La filiation parfaite. Si bien que même au cas où l'ancien maire de Neuilly devait soutenir la candidate LR sous la pression des convenances et plus encore des apparences, son degré de sincérité serait tel que les gens susceptibles d'accorder le moindre crédit à sa parole, comprendrait qu'il faut aller soutenir l'autre. Avec Woerth, Vautrin, la maire de Calais et tous ces extrémistes libéraux, aussi loin de l'humain que près de leurs sous.
En cas de malheur ( désormais quasiment acté ) d'une disparition de la gauche, j'envisageais pour faire barrage au machiavélique petit banquier, d'aller enterrer un bulletin Pécresse dans les urnes funèbres.
Eh bien... j'irai quand même !
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