5.- LE SPORT DE L'HOMME ET DE L'INFÂME - Vous le savez le sport, c'est pas mon truc. Il n'est pas question là de celui que vous pratiquez le dimanche après-midi avec le club de rugby du village, avec les copains en VTT le matin ou le soir de semaine après le boulot, à la piscine ou sur un terrain de foot. Là, je dis chapeau ! On n'impose rien en France - à part le passe vaccinal - mais je serais bien partisan de l'obligation du sport, de l'école à la maison de retraite, à la fois garant de santé mentale et de lien social.
Non moi et vous l'avez compris si vous ne le saviez déjà, celui dont je parle et que je conchie, c'est le sport business, celui du flouze et de la tricherie. Celui que l'on nous impose à longueur d'antenne parce que ça rapporte et que ça aliène. Celui qui ne pue pas que sous les aisselles du basketteur en somme... Et lorsqu'on vient prétendre que le sport fait des gens bien, je les cherche ! Bien sûr, j'ai tellement fréquenté de rugbymen que dans le tas j'en croisais et en croise encore quelques-uns. Des humbles, des altruistes. Des qui se faisaient ouvrir la courge pour les copains et n'en demandaient pas un rond pour autant. Ça remonte certes pas aux Cro-Magnons, mais alors juste après.
Les gens un peu partout, mais beaucoup chez nous quand même, admirent ces sportifs parce que ce sont des compétiteurs. La jeunesse, la fermeté et la beauté corporelle constituent les autres éléments structurants de cette fascination. Et parmi les plus adulés pardi, ce sont les plus avides, les plus raides, ceux qui vont jusqu'au bout du bout et qui gagnent. Je les apprécie d'autant moins que toute leur vie durant, ils demeureront ainsi, bien souvent suffisants, arrogants, carriéristes. Pas étonnant alors si l'on retrouve dans les soutiens de la cause libérale de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes, plus de sportifs enragés que de poètes engagés. Pour eux, l'effort doit se payer cash et la victoire rapporter un max.
Leur légitimité, ils la tiennent évidemment des gouvernants qui se servent des jeux comme d'un véritable opium du peuple surtout lorsque le pain augmente. Et puis surtout de ces hordes humaines capables de s'enthousiasmer pour un tir dans la lucarne ou une passe vrillée, jusqu'au point de s'en laisser griser, aveugler. Vous leur collez une bière dans les mains et aux prochaines élections ils te rotent pour qui vous voulez !
Cette année 2022 promet de figurer parmi les plus pénibles qui se puissent concevoir. J'élude ici l'épreuve présidentielle dont il faut craindre le pire, pour ne redouter que les échéances sportives où nous allons devoir affronter une nouvelle pandémie : la médaillite aiguë. Et comme pour abonder dans mon sens - alors que je ne leur demandais rien - le Comité International Olympique et la fameuse FIFA n'ont rien trouvé de plus malin que de désigner Pékin pour accueillir les Jeux d'hiver et le Qatar pour la Coupe du monde de football.
Cette conjonction d'événements, cet alignement des planètes comiques, font que la même année ce sont deux nations infectes qui sont investies du pouvoir d'aveugler les populations mondiales par les effluves de sueur et le scintillement des breloques. Quelle éthique, quelle conscience et donc quelle crédibilité reste-t-il au mouvement sportif lorsqu'il confie l'organisation de ses plus grands événements mondiaux, à deux pays bafouant les droits de l'homme ... et de la femme d'ailleurs ?
En Chine, les Ouïgours, dans la région du Xinjiang, font l'objet de persécutions et de purification ethnique. Massacrés par le régime communiste, ces musulmans sont détenus en camps d'internement et réduit à l'état d'esclavage. Pas un seul homme sensé ne devrait admettre un tel état de fait et moins encore cautionner le régime de Pékin, en lui accordant la virginité par l'organisation d'un événement universel. Il faut être un sportif pour méconnaître à ce point la bienséance et les droits humains.
Au Qatar, c'est vachement mieux vous allez voir ! Principale source du financement terroriste dans le monde, le régime impose toujours la loi de la charia qui prive les citoyens de toutes les libertés fondamentales. La libre expression y est pareillement inexistante. Quant au droit du travail... Les derniers chiffres avancés selon les investigations extérieures, font état de 6500 morts sur les chantiers de construction des stades pour cette bien belle Coupe du monde. Quant aux centaines de milliers de travailleurs immigrés, ils souffrent de malnutrition, de soif, d'épuisement et certains sont réduits à un état de quasi-esclavage…
Ce qui n'empêchera pas la délégation de l’État français d'aller parader en Chine au nom du : " en même temps c'est pas un mauvais cheval ce Xi Jumping " (si, si, celle là est n'est pas mauvaise ! ) et encore plus ardemment à Doha car : "en même temps il nous ont quand même commandés 35 rafales les gentils Qataries." Sans compter qu'avec leur pognon de dingue qui empeste le gaz - mais faudra-t-il rappeler encore longtemps que l'argent n'a pas d'odeur ? -, ils ont aussi annexé la moitié de Paris, dont... l’Élysée.
Sur les changements climatiques et l'urgence écologique, on sent que les instances sportives et les États qui les soutiennent et s'en nourrissent, sont beaucoup plus concernés.
En Chine, où il ne neige jamais et où les montagnes sont invisibles de Pékin, on fabrique la blanche par millions de mètres cubes ce qui nécessite des quantités astronomiques d'eau et d'électricité. Plus une logistique de folie pour répartir tout ça. Il ne reste plus qu'à organiser les prochains Jeux d'été au Groenland. Il suffira de faire fondre la banquise. Facile puisque grâce aux Chinois notamment elle a déjà bien commencé…
Et au Qatar, pas question de jouer dehors par cinquante degré à l'ombre ! Non; on rentrera dans des sortes de gymnases géants où l'on fera cracher la clim pour tomber à 25 degrés. Y a même des footeux qui sont foutus de mettre des gants et des collants ! Là se sont des millions de kilowatts qui s'envoleront... Quelle importance ? Vous verrez même que les meilleurs joueurs chercheront à signer dans les clubs locaux, parce que jouer au frais alors que dehors le monde crève de sécheresse et canicule, quel pied madame ! quel foot monsieur !
COURRIEL
"Alors le petit employé de banque préfère aller se mêler d'affaires qui ne le regardent pas que de venir à Marseille comme promis ! Un regard à Wikipedia sur la Crimée suffit à nous convaincre qu'on se fout de nous avec "l'annexion" par la Russie. Et les peuples des deux pays doivent bien avoir quelque affinité même si leurs dirigeants n'en ont pas : Kiev fut quand même un temps la capitale de la Russie ! Mais il faut bien suivre les consignes du grand patron US avec son OTAN et sa tendance permanente, Républicain ou Démocrate, à tout commander sur la Terre. "
Claude R. de M
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