28.- LE DOIGT D'HONNEUR DES ANGLAIS - Alors j'sais pas vous, mais j'en ai plus qu'assez de ces Anglais ! Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je viens d'utiliser la formule qu'employait cette conne dans les spots radio publicitaires du gouvernement en faveur de la vaccination. C'était tellement lancinant et ulcérant, que j'ai failli en quitter France Culture - l'un de mes derniers refuges avant l'isolement total - d'autant que la formule en question était suivie par ce jugement péremptoire : "Non, mais franchement, comment peut-on ne pas vouloir se faire vacciner de nos jours ? " Non mais franchement, bande d'arriérés...
Et dans cette société formatée, la haine de l'Anglais qui ne veut pas de l'Europe est pareillement attisée par les médias d'État au même titre que la trouille panique du virus.
Car c'était bien entendu une antiphrase. Je n'ai rien contre les Anglais et je les trouve à bien des égards plus élégants, fraternels et cultivés que les nôtres. Certes lorsque je m'occupais des affaires de rugby, j'avais du mal à supporter leur légendaire arrogance qui les autorisait trop souvent à nous battre, y compris avec la complicité plus ou moins indécente de Monsieur l'arbitre. Je goûtais peu aussi leur façon de nous réduire à l'état de batraciens. Je me souviens enfin avoir été humilié par une caissière de drugstore et un portier d'hôtel qui feignirent de ne rien comprendre à mon charabia alors que je déployais des trésors d'application pour demander dix timbres à l'une et l'endroit où l'on pouvait boire un vrai café à l'autre. Mais bon les faits sont prescrits et il n'y avait rien de sexuel dans ces mauvaises manières.
J'aime les Anglais plus que jamais parce qu'ils emmerdent dans les grandes largeurs l'Europportuniste Saint-Emmanuel-les-mains-jointes qui sous prétexte qu'il vit lui aussi avec une sorte de Reine-mémère, voudrait imposer sa loi par delà la Manche. Et pourquoi pas l'Atlantique tant qu'il y est ! Tiens, cela me refait penser à cette histoire que j'ai lue ce matin à propos des rapports maritimes entre nos deux pays. Lorsqu'ils se rencontraient pour quelques épreuves de tir-à-l'arc sur les champs de bataille de la guerre de Cent ans, les Anglais nous filaient la pâté comme au rugby. Et comme ils en avaient marre de se faire transpercer par des archers plus adroits, les fantassins français coupaient l'index des britishs qu'ils capturaient. Du coup lorsque ces derniers montaient au front pour attaquer les Français, les rescapés tendaient leur majeur pour montrer qu'ils avaient bien le doigt qui allait lâcher la flèche vers eux...
Donc c'est à peu près dans ce climat-là que les ultra-libéraux des deux camps, le blond hirsute et le petit banquier jésuite, s'invectivent et se menacent par-dessus le Channel en laissant couler des migrants à tire-larigot. C'est pas tant que ça les dérange que des malheureux perdent la vie dans l'espoir de l'améliorer. C'est surtout qu'ils trouvent qu'à Douvres aussi bien qu'à Calais, ça fait sale !
Et puis, y a les pêcheurs qui se font face et sont aussi prêts à prendre les armes pour défendre leurs territoires de destruction de la faune maritime. Pourtant là je crois percevoir une possibilité de compromis. Parfois c'est sur des points de détail que l'on parvient à éviter les drames. Voici l'affaire telle que la conte Courrier International - ça c'est de la référence, presque aussi fiable que fessbouc ! - .
Des scientifiques britanniques, à la demande du gouvernement de sa très impotente majesté, ont étudié le comportement des crustacés au moment fatidique de la cuisson.
Certes on ne les entend pas crier car il y a souvent du vacarme en cuisine, mais homard, langouste, langoustine, crabe des neiges et tourteau - pour n'évoquer que les Big Five de l'Océan - souffriraient atrocement au moment de passer à la casserole.
Ces courageux chercheurs qui s'attaquent enfin aux vrais racines du mal de notre siècle relèvent : " Les recherches montrent que les crustacés décapodes possèdent des récepteurs opioïdes et réagissent aux analgésiques opioïdes de la même manière que les vertébrés, ce qui indique clairement qu’ils ressentent la douleur "
Cela a tant ému les ministres et le parlement du Royaume Uni qu'il est fortement question d'agir pour le bien être du crustacé. Certains préconisent des séances d'hypnose avant la cuisson - Jean-Jacques je t'ai trouvé un travail passionnant à London ! - mais d'autres prônent radicalement l'interdiction de cuisiner ces espèces.
Eh ben voilà ! On la tient la solution. Je sens que, outre l’Économie, je pourrais endosser la responsabilité de la Mer au gouvernement - Jeannot, si tu veux mon 06 ! -. Parce que donc, nous allons proposer aux englishs de prendre tous les merlans et les bulots qu'ils veulent et de nous laisser tous les homards et le reste de la famille, vu que chez eux c'est mal vu et même bientôt interdit. Tandis que nous, les animalistes, les woke est tous les fondus réunis, sont trop occupés à réunir 500 signatures.
Voici comment la science conduite par quelques bonnes têtes d’œuf, peut résoudre des équation diplomatique et même sauver la poissonnerie !
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Ce n'est pas forcément ce que je recherche à tout prix, pas pour exister en tout cas, mais lorsqu'elle fait réagir j'ai enfin l'impression qu'elle sert à quelque chose, Macronique. Parmi les courriels reçus, l'un m'a interpellé - quelque part ! - parce que c'est la première fois que cet abonné de la première heure intervient. C'est dire si le sujet lui tient probablement à cœur. Et c'est très bien ! D'ailleurs je vous invite à en faire de même voiture cela fait aussi vivre le blog et espérer le blagueur.
Certains ne se sentent pas d'écrire, d'autres, n'osent pas, il y a ceux qui n'ont pas été publiés et se découragent -car c'est vrai que très souvent je n'ai pas le temps ou le réflexe d'intégrer les textes reçus-. Mais insistez, cela me fait plaisir, même quand c'est très critique. Nous sommes là sur un espace de liberté, de tolérance et d'insolence, d'indignation et d'espérance. Et puis vous l'avez vu, l'anonymat est respecté sauf si l'intervenant souhaite décliner son identité. Donc en abordant le sujet des viols attribués à Nicolas Hulot et me montrant extrêmement réservé sur la nature des faits, les comportements humains et féminins, je m'attendais à ces réactions. En voici deux (suivies de mes réponses).
" Je crois que vous dépassez les bornes... Je ne suis pas d'accord avec vos propos , quand vous écrivez : "Je n'en reste pas moins dubitatif quant à ces accusations de viols. Il faut tout de même bien accepter la réalité de l'existence de ces volées de "gamines", souvent avancées dans l'âge d'ailleurs, qui se seraient damnées pour se retrouver seules dans l'intimité du "grand homme". On peut donc envisager que la plupart en aient eu pour leurs fantasmes et que dans le nombre, quelques-unes se soient senties agressées ou insatisfaites."
Un lecteur habituellement silencieux de macronique, conscient que je m'expose à une volée de bois vert, " quelles bornes ont été franchies ? allez vous dire , mais je prends le risque..."
Patrick S.
Mais bien sûr que non, je ne me permettrais pas de vous adresser une volée de bois vert. Tout au plus je pourrais vous proposer de commenter positivement Macronique à l'occasion, s'il vous arrive toutefois d'être parfois d'accord....
Je vous suis très reconnaissant de me prêter de temps à autres, attention. Il ne vous aura pas échappé qu'il m'arrive fréquemment de pratiquer le dépit, l'ironie, la provocation. Les propos que vous relevez appartiennent à cette dernière, c'est indubitable. Si vous voulez il y a deux choses - qui n'exonère en rien Hulot de ses abus et malfaisances - mais me font relativiser cette sombre affaire. D'abord je n'en peux plus de ce tribunal médiatique qui se déchaîne chaque fois qu'un type se met à la faute. Surtout s'il est en situation de vulnérabilité. Lorsqu'il était ministre, les faits étaient déjà pour l'essentiel établis et cela se savait dans les arrières-cuisines politico-médiatiques. Mais il ne fallait pas toucher à un membre éminent du gouvernement qui plus est paré de vertus très en vogue....
Ensuite j'ai tellement vu, au cours de ma carrière, dans les halls d'hôtels d'Afrique du Sud, d'Australie, du Royaume Unis des groupies de rugbymen totalement hystérisées, prêtes à tout pour toucher leurs idoles, qu'il ne m'a pas été difficile d'établir un lien avec celles qui ont probablement harcelées Hulot avant d'en être les victimes - plus ou moins - à leur corps défendant.
Voilà qui n'affranchit pas du tout le comportement du mâle, incapable de résister à de telles offrandes bien souvent juvéniles et naïves, faisant passer ses pulsions prédatrices au-dessus de la morale. Il n'en reste pas moins que l'instrumentalisation de faits remontant à une époque révolue, l'abondance de plaintes émergeant parfois vingt ans après, me laisse également fort dubitatif... Je pense que vous n'en disconviendrez pas...
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"Salut Jacques, il est justement question de ce dont tu parles dans le film de Nanni Moretti : Tre Piani. Plus d'autres choses. Une jeune fille éprise d'un quadra, qui se laisse "tripoter" puis baiser et qui cinq ans plus tard porte plainte (poussée par sa mère et sa grand-mère) pour viol. Le mec est évidemment condamné.
Le cas de Hulot est en bien des points identique. Il ne les a certes pas ligotées, violentées mais il n'avait pas leur consentement avant de les approcher. Oui, l'homme qui affronte les profondeurs de l'océan, les sommets de l'Himalaya, le froid antartique,, la canicule africaine, les lions, les éléphants, les requins, qui est plébiscité par des millions de téléspectateurs, qui est millionnaire via les royalties qu'il touche sur la gamme de produits d'hygiène qu'il vend dans les supermarchés, cet homme-là (comme DSK) se pense irrésistible. Et légitime à obtenir tout ce qu'il guigne. Il a une érection, une femme passe par là, il la prend. "Y'a pas de mal à ça", doit-il penser. Sauf qu'en 2021,ça ne se passe plus comme ça.
Dans le reportage de Lise Lucet, les témoignages sont précis, étayés, sincères, peu contestables. Hulot apparaît comme un homme consommateur de femmes sans égards pour elles et parfois brutal. Ces faits avérés mais prescrits vont le faire condamner par le tribunal médiatique et non pas par la Justice. C'est en cela que le dossier d'Envoyé Spécial me gêne aux entournures par son côté moralisateur. La Morale n'est pas le Droit.
Hulot n'est pas un monstre (il n'a pas étranglé, poignardé, tué), mais un prédateur. Et notre époque, à juste raison, ne l'accepte plus. "
Francis L
Merci Francis pour ce commentaire dont je ne me sens évidemment pas si éloigné. C'est un prédateur, tu as raison, dans le sens où il consomme tout ce qui se présente par pur appétit et sans doute aussi un égo qui va du cerveau au pénis. Toutefois il faut distinguer ce type de prédation - peu honorable j'en conviens - de celle qui conduit des malades à traquer tout ce qui les attirent - femme mais parfois aussi homme et très souvent enfants - dans les cours, les vestiaires... et derrière les confessionnaux ! - Ce n'est pas le même genre de délit et de violence bien souvent irréparables. Bref, Hulot est un salaud comme tant d'autres notamment dans le show-biz, le sport, la politique . Et qu'on leur fasse rendre des comptes ne me dérange pas. Surtout si ce n'est pas dix ou vingt ans après, histoire de faire parler de soi et de récupérer un peu de pognon si possible !!!
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