19.- LA PÊCHE AUX VOIX - Hier, à l'issue du fiasco sans précédent de la diplomatie européenne au sujet de la pêche et du Brexit - qui mets les pêcheurs français quasiment sur la paille - Annick Girardin leur a promis de consistantes aides favorisant la "sortie de flotte" afin de leur mettre la tête hors de l'eau...
Comment vous ne savez pas qui est Annick Girardin ! Moi non plus et ce n'est pas le sujet. Il s'agit de l'un ou l'une de ces innombrables ministres que l'on a casés là pour services rendus à la Macronie. Ces services consistant, avec ces gens-là, à n'avoir aucun idéal, aucune parole et à trahir sa famille, soit de droite, soit de gauche. Elle, se serait plutôt de gauche, si tant est que l'on puisse considérer sérieusement les radicaux de gauche... de gauche ! Bref, si l'on doit se taper cinq ans de Saint-Emmanuel- les-mains-jointes (ne cauchemardons pas pour la suite) c'est un peu à elle qu'on le doit.
J'ai l'impression que le ministère de la mer, c'est un peu celui que l'on refile aux bons petits soldats dont on ne sait quoi faire. Y en a comme ça des postes improbables. La transition numérique, la citoyenneté, l'insertion, la ville, l'autonomie... Ça vaut bien des ministères ça, non ? En tout cas, ce sont de beaux su-sucres aux gentils toutous en Marche. Il parait, d'ailleurs, que les gouvernements sous Riquet à la Houppe sont les plus chers de tous les temps. En même temps avec un président des riches...
Donc on lui a dit la mer, ça te tente ? Native de Saint-Malo et arrivée à Saint-Pierre et Miquelon, elle a tout de même une belle trajectoire de morue qui lui vaut de savoir de quoi elle parle et surtout ce qu'elle perd lorsqu'elle négocie avec des brexiteurs vent debout. Ce qui ne signifie pas pour autant que Madame Girardin ait un jour choppé le moindre cabillaud dans des creux de 10 mètres...
Or donc la ministre a essuyé au nom de la France la plus belle raclée depuis Trafalgar. Ils nous ont tout repris, les Rosbeefs, de nos anciennes zones de pêche communautaires. Certes, notre territoire maritime reste très vaste, mais à l'exception de quelques cailloux couverts de bigorneaux et des bancs de gobies, notre territoire maritime, c'est devenu un désert. Oui de gobie, évidemment !
Voilà pourquoi la ministre battue mais réaliste s'est fendue d'un communiqué pour annoncer que de substantielles subventions accompagnerait cette "sortie de flotte" autrement dit : "Arrêtez de nous emmerder avec vos merlans ! "
Mais pas du tout ! s'en est alors mêlé notre Jupiter subitement transformé en Poséidon : "Nous allons continuer à nous battre. Nous ne lâcherons pas nos pêcheurs ! " Et voilà le travail. Tout comme il s'était mis à aimer les gilets jaunes du petit peuple, les soignants, les ouvriers d’Alstom et a peu près tous ceux qu'il avait oublié où plus exactement qu'il méprisait, le voici qui voue au pêcheurs une infinie passion.
A cinq mois des élections, ce n'est même plus de l'amour, c'est de la rage ! De la pêche aux voix. Avec des filets à petite maille. Et des milliards. Il en a tellement promis et effectivement jeté par la fenêtre que s'il faut caréner tous les morutiers, ils seront retapés à l'or fin.
S'il est réélu, je vous dis pas comment il va le récupérer, tout ce pognon et si par grâce il se prend un coup de pied au cul, le prochain se retrouvera dans le guano, jusqu'au cou.
Cela s'appelle la pêche au voix et là, faut pas le lui enlever, c'est un sacré pescofi !
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La primaire populaire toujours debout
Peut-être n'êtes-vous pas à la retraite. Et si vous êtes de gauche, avez-vous même définitivement battu en retraite pour 2022, résigné à subir un deuxième Macron - Le Pen et la victoire du premier de cordée.
Mais peut-être avez vous autre chose au fond de l'âme et des tripes, pour ne renoncer à rien. Dans ce cas je vous propose de passer trois heures enthousiasmantes dans ce débat public de la primaire populaire "Front populaire et écologiste". Taubira, Aubry, Faucillon, Autain, Ruffin, Larrouturou, Mamère et pleins d'autres y ont participé. Et à défaut d'espoir, ça donne du courage. J'ai retenu ce cri du cœur de la jeune candidate à la primaire, Anna Agueb : " En politique, il faut entrer dans le système pour le renverser. Parce que si tous les dégoûtés s'en vont, il ne reste que les dégoûtants."
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