jeudi 18 novembre 2021


 

18.- DEPUIS 2010 RIEN N'ASSANGE - Vous avez vu cette jeune femme, Peng Shuai, qui ne donne plus signe de vie depuis qu'elle a révélé qu'elle avait été violée, puis devenue la maîtresse d'un ancien vice-premier ministre. J'espère que MeToo, Balance ton porc et toute les féministes de salon vont se mettre sur le coup, se rendre à Pékin et, déguisées en mandarins, iront chercher la vérité jusqu'aux portes de la Cité Interdite. Voici un programme bien plus exaltant que de s'exciter sur les résos-socios.

Décidément on vit un monde pas tranquille. Certes la fille disparue était joueuse de tennis professionnelle. Taper dans une balle ou un ballon pour faire du pognon, ce n'est certes ni glorieux, ni bien respectable. Mais elle avait peut-être des excuses ! Et Navalny en Russie, il jouait au football, peut-être ? Non, le véritable drame du monde dans lequel on vit, c'est qu'il n'est pas plus accueillant que jadis, dès lors que l'on ne ferme pas sa gueule.

Alors, me direz-vous, ce sont mes "amis" communistes qui commettent ces enlèvements, ces empoisonnements, ces disparitions abominables. D'abord Xi Jimping n'est pas mon ami, même si mon téléphone vient de chez lui et s'il m'arrive de commander quelques frivolités au camarade Ali Baba. Quant à ma visite en Chine, elle ne m'a laissé de souvenirs que les prémices d'un pontage fémoral bouché, sur la grande muraille ! Pour sa sombre part, Poutine est le champion, certes autocratique et n'ayant pas peur du mot fasciste, d'une politique libérale mondialisée, injuste et cruelle.

Nous sommes loin de la pensée Marxiste ou Proudhonienne parce qu'elle combattait tout asservissement et toute domination. Or si les gens avaient voulu croire à ces valeurs de partage, d'égalité et du mutuellisme, le monde n'en serait pas au point de constater impuissamment, son autodestruction.

Et Julian Assange, il est victime des "cocos" peut-être ? Voici plus de dix ans que ce journaliste et lanceur d'alerte est persécuté par les États-Unis avec la complicité de tous les régimes libéraux de la planète. Aujourd'hui, cet homme est broyé par une décennie de tortures morales, indignes d'une société moderne.

Son délit ? Avoir révélé parmi d'autres turpitudes, les crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak et en Afghanistan à travers les célèbres publication de son média, wikiLeaks. Certes le Pentagone - ce nid d'aigles et de vrais cons  - exerça sa fureur à travers une traque qui conduisit Julian en Suède (où l'accueil fut moins chaleureux qu'il ne l'imaginait et où on lui colla une affaire de viol évidemment montée de toute pièce). Son exil entre les quatre murs de l'ambassade d’Équateur fut plus supportable malgré l'absence continue de liberté de mouvement. Lorsque les pro-américains prirent le pouvoir dans ce pays d'Amérique du Sud, le fugitif fut aussitôt mis à la disposition des Britanniques qui l'emprisonnèrent dans un quartier de haute sécurité comme s'il s'agissait d'un tueur en série. Depuis il ne vit plus que dans l'attente et bien peu d'espoir. 

Ceci appelle deux réflexions sur lesquelles il est urgent de méditer. Je m'adresse là aux vingt pour cent de Français qui, entre les citrouilles d'Halloween et la dinde de Noël ne sont pas uniquement préoccupés par les commandes du black-friday sur Amazon. Je sais hélas que beaucoup - trop - imaginent que le Parti Démocrate Étasunien a une sensibilité de gauche. Il faut donc rappeler que sur les onze ans de traque et de maltraitance à l'égard d'Assange, huit l'ont été sous la présidence d'Obama. Que ce dernier n'a rien fait pour soulager la situation du fugitif devenu captif, bien au contraire. Quant à Biden, il vient de réitérer sa demande d'extradition vers les USA où il ne risque pas moins de 147 ans de prison. C'est long !

Quant à la France, celle de Hollande aussi bien que celle de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes, elle se désolidarise totalement de ce journaliste dont le crime suprême à ses yeux, consiste à avoir révélé les actions inhumaines et abjectes des États puissants pour réguler le monde et le tenir à sa botte. Et même si Julian Assange compta un temps parmi ses avocats un certain Dupont la girouette, la Ve République  est en marche dans les pas des libéraux liberticides.

Je viens d'évoquer le cas d'Assange dont l'état de santé est désormais extrêmement  préoccupant, mais j'aurais pu y associer Edward Snowden, persécuté pour des faits semblables. La seule différence - d'importance - est que celui-ci est libre de vivre... en Russie, grâce à l'asile accordé dans ce pays. Mais Edward ne doit pas trop s'amuser à taquiner Vladimir...

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Vous pouvez ne rien faire ou au contraire lever une armée pour aller délivrer le prisonnier le plus célèbre du monde capitaliste. Ou alors à minima soutenir une pétition. Moi j'ai choisi celle-ci.

 

https://www.change.org/p/n-extradez-pas-julian-assange-vers-les-etats-unis



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Tenez si vous avez un peu de figure, allez lire cela plutôt que de gober la propagande macronienne

https://www.mediapart.fr/journal/france/181121/selon-le-secours-catholique-10-de-la-population-recu-des-aides-alimentaires-en-2020-du-jamais-vu-en-temps

 

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