16.- PLUS BELLE LA VIE SOUS LE SOLEIL - Vous avez vu ? Ça y est ! Saloper la terre ne leur suffit plus. Ils ont commencé à liquider le cosmos. Vous me direz que je ne suis pas bien en avance et que cela fait des lustres que les Soviétiques, les Ricains, les Chintoks et même nous, les Franchouillards, avons entamé la destruction de la galaxie. Là, il semblerait que ce soient les Russes qui aient balancé un missile - celui-là, il fait peur ! - pour zigouiller une vieux satellite qui brassait de l'air depuis vingt-cinq ans, sans la moindre utilité. C'était le leur, mais qui les empêcherait de s'en faire un plein de technologie étrangère ? Du coup les États-Unis se sont insurgés, accusant les Ruskofs de foutre le bordel parmi les astres. On en rit pour le moment, mais enfin la rime riche - avec désastre - n'est plus très loin. Il se dit même que dans la station des bulleurs de l'ISS, ils auraient été secoués par les fragments du vieux clou pulvérisé. Dommage, Pesquet était déjà redescendu, sans quoi il nous aurait bien pris quelques photos. Cela nous aurait changé de Rouen by night !
Donc, la destruction de l'univers est en bonne voie lactée, moins avancée toutefois que la mise à feu de notre vieille planète dont les jours sont comptés. Enfin, comme le soulignait je ne sais quel scientifique, les jours de la vie animale, car la terre elle, subsistera. Bien au contraire lorsqu'elle verra s'éteindre le dernier humain, surtout s'il était libéral, elle dira bye-bye, le quartier de lune en coin.
Vous l'avez vu le pauvre Alok Sharma, le président de la Cop26, présenter ses excuses, se dire profondément désolé interrompant son éloge funèbre, d'un court sanglot ? Et ce n'était pas les larmes de Saint-Emmanuel-le-crocodile. Le british n'avait aucun intérêt à feindre la tristesse, teintée de désespoir. Et pas plus que la France n'avait signé un accord de suppression définitive de financement de recherche sur les énergies fossiles, les deux principaux pollueurs au charbon (la Chine et l'Inde) n'ont accepté l'idée d'entamer immédiatement une réduction drastique de cette énergie maléfique.
En réalité et est-ce bien à vous qu'il est nécessaire de l'expliquer (?) ces conférences sur le climat - le sigle COP signifiant Conférence of the parties - n'ont d'autre prétexte que de donner bonne conscience aux sociétés libérales qui orchestrent l'abominable mondialisation. Qu'importe que la planète brûle, l'important est que les grands groupes financiers, les patrons fanas de grosses bagnoles et les bourgeois volages obsédés par l'avion, puissent profiter des quelques décennies qui restent à vivre sur terre, même si c'est au détriment - donc au mépris - de tous les autres.
Voici vingt-cinq ans que ce cinéma perdure. Des grands tralalas de chefs d’État qui ne viennent tous là qu'en pensant aux prochaines élections, à ce qu'il serait bon de faire et de ne pas dire. Ou le plus souvent, le contraire. Vous avez vu, le nôtre, s'est fait très discret !
Mes camarades de Médiapart expliquaient que les principaux producteurs (les pays arabes, les États Unis, l'Australie et le Russie) avaient considérablement affaibli le texte final dans lequel il ne reste qu'intentions et moratoires. Ils le peuvent car à la COP 26 comme aux précédentes, il y a de tout monde, sauf des écologistes. En revanche 503 lobbyistes accrédités. A Glasgow, le nombre des représentants de Total, Gazprom et Shell était supérieur à celui des délégations des pays les plus touchés par les dérèglements climatiques.
Tiens cela me fait penser - alors que ça n'a rien à voir - aux résultats d'une enquête d'opinion révélant que quatre-vingt pour cent des Français se déclarent heureux. Ce sont ceux qui gobent les beaux reportages de TF1 et BFM qui les tiennent à l'écart de toute réalité. Ceux dont le cerveau se liquéfie devant Plus belle la vie et Sous le soleil.
Vous en voulez du soleil ? Vous en aurez... jusqu'à en crever !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire