lundi 15 novembre 2021

 



15.- LA RUE FAIT RECULER SAINT-EMMANUEL - C'est probablement les mains jointes que le mesquin de la République est allé à Canossa devant ses ministres. D'après Borne (cela ne s'invente pas s'agissant d'une marcheuse) le navigateur à vue aurait tout simplement décidé d'abandonner la réforme de la retraite par points. Il faudra certes travailler plus longtemps a-t-il dit - parait-il - lors de la réquisition des écrans télé et des cerveaux disponibles mardi dernier, mais ce fut tellement dilué que personne ne l'a remarqué. Alors le système par point qui était d'une injustice rarement atteinte ne serait plus de mise, mais restons sur nos gardes car si Riquet l'entourloupe s'est assis sur sa réforme (ouh ! ça doit faire mal !) c'est seulement le calendrier qui cette fois ne lui a pas été favorable.

Cela a probablement seulement tenu aux relations extra-conjugales d'un pangolin et d'une chauve-souris, puis quelques bisous sans masque, quelques déjeuners au resto sans passe... Et d'un coup, l'argent qu'il n'y avait plus pour renforcer l'hôpital public et payer nos retraites à 62 ans, s'est mis à couler à flot pour sauver les entreprises et la start up néchion des petits jeunes qui n'en veulent. Passer en force sur les retraites à l'Assemblée, alors que l'on interdisait les manifestations en tout genre, même présenté par un joyeux luron de la trempe de Jean Castex, voilà qui peut-être aurait dépassé la troisième dose des provocations. Or pour le bien de la France, le représentant de la banque Rothschild à l’Élysée, n'a pas oublié que la seule priorité qui comptait désormais, c'était sa réélection. Les salariés et leur retraite on s'en occupera plus tard. 

Alors nous allons voir se dégager deux tendances. La première, celle du sortant, consistera à louvoyer entre deux rives, deux raisons, deux trahisons. Ses électeurs de Panurge en ont avalé d'autres. Il s'agira surtout de rassurer ses amis de la finance sans lesquels il ne serait pas là. Face à lui, sans parler de la gauche groupusculaire et l'extrême droite tentaculaire, se dresserait victorieux un large camp de droite dite républicaine ainsi que zemourienne, où trop content de voir l'autre se déballonner, les Barnier, Bertrand et compagnie, redeviendrait les chantres d'un réalisme libéral consistant à laisser crever les gens au boulot en échange d'une surconsommation de rêve (auto, resto, avion, ski et smartphone à volonté !)

Et pour avoir ainsi fait un bras d'honneur aux écologistes et maintenant aux partisans des travaux à perpète, il doit se sentir bougrement balaise le premier opportuniste de cordée. Tiens en parlant d'écolos, il ne vous aura pas échappé qu'après avoir démonté la centrale de Fessenheim en bombant le torse aux côtés de son ami Hulot, annoncé une baisse progressive de la dépendance nucléaire, le voici qui promet à l'inverse la construction de 6 nouveaux EPR (alors que le premier n'est toujours pas en service et qu'il avait été quasiment enterré !) Dans ce tout et n'importe quoi, il évoque  aussi la construction de micro-centrales. J'espère que nous en aurons une à Nasbinals pour faire fonctionner nos tracteurs électriques.
Alors si vous n'y comprenez plus rien, dites vous que c'est dans la norme. C'est le charme fou d'un petit séminariste, mais grand courtisan, prêt à tout pour arriver. Et ne surtout plus partir...

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PAROLE DE GROGNARD

Et voici un joli hommage sous forme de quatrain de mon ami Pascal de Toulon qui, portant l'ourson (bonnet des grenadiers de la Garde Impériale) ne rate aucune manifestation populaire dans les rues de Toulon. Il est destiné, vous l'aurez reconnu, au dernier Compagnon de la libération disparu dernièrement et salué par les sanglots du président. 

Hubert Germain, n'était pas un coquin lui, bien au contraire.                        
Le sais-tu ? Grand imposteur, adulateur des morts, voleur des âmes.          
Cet homme au beau destin, un peu surhumain, n'a pas besoin de ta larme. 

Le sais-tu ? Infâme usurpateur, Hubert c'est un GAULOIS REFRACTAIRE.                                                                                          Le grognard

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