dimanche 7 novembre 2021

 



07.- MAIS QU'EST-CE QUI L'A PIQUÉ ? Ce matin, je savourais mon café dominical. Accoudé au comptoir où nous avons pris le parti de renouer avec les bonnes habitudes, les bises et les conversations légères. Mais alors que personne n'avait exigé la présentation du passe, on s'est remis à reparler, autour de moi, du virus.

La faute peut-être à la télé où BFM tourne en boucle. Les trimardeurs de la pseudo information en remettaient une couche s'agissant de la reprise des cas de COVID. Ça ne mange pas de pain, surtout lorsque l’actualité est en sommeil coincée entre la célébration des morts civils à la Toussaint et les sacrifiés de la guerre le 11 novembre. Aux infos le Coronavirus arrive largement en tête, surtout devant les migrants de Méditerranée qui souvent ne savent pas nager.

Donc nos voisins de bar s'alarmaient de cette reprise possible et apparemment déjà constatée dit-on en Allemagne et même, dis-donc en Chine !  "Heureusement, déclament-ils avec des trémolos de soulagement dans le voix, nous allons avoir la troisième dose." Vous vous rendez-compte ! Comme des gamins en quête de bonbecs, comme des drogués en attente de leur came, une certaine catégorie de Français est accro au vaccin. D'ici à ce qu'il y ait quelques scènes d'émeutes devant les centres...

Et face à mon consentement apparent, puisque consterné je n'ai aucune envie d'argumenter - je suis vacciné contre la bêtise et le panurgisme -, les sentencieux entamèrent la charge habituelle contre ces inconscients de non-vaccinés, ces criminels qui nous mettent tous en danger. J'ai fait alors ce que je n'ose pas ordinairement, dans un lent mouvement de rotation, je me suis retourné pour discuter avec le voisin à l'opposé. Manque de bol c'était ma femme avec laquelle je n'ai pas l'habitude d'échanger en ce lieu précis, vu que nous avons tout le reste du temps pour le faire à la maison. Mais bon y a toujours matière à dire. Et même à faire semblant.

Mais dans ce bar que j'aime tant, je n'ai pas perçu le moindre souffle d'indignation à propos de la prolongation du passe sanitaire jusqu'au mois de juillet prochain. Ici en Aubrac on fait depuis toujours comme on nous dit de faire. De Dieu, au roi, y compris au plus petit monarque. Mais c'est aussi le pays tout entier qui est désormais soumis et consentant à tous les caprices de gouvernants qui non seulement sont des menteurs, mais assument avec une morgue extravagante de se contredire dans leurs mensonges au gré du vent.

Le passe sanitaire, il faut bien insister sur cette dimension, constitue une privation majeure. Celle d'aller où bon nous semble. Je le précise, car dans ce pays qui semble désormais avoir troqué sa testostérone contre une dose de Pfizer contenant probablement de l'endorphine, ces mesures coercitives, cette atteinte aux droits les plus élémentaires démontre que le coq vaniteux s'habitue et accepte tout.

Mais un nouveau pas vient d'être franchi par Saint-Emmanuel-les-mains-jointes. Sa toute-puissante majesté vient de décider que la présentation du passe sanitaire serait obligatoire jusqu'en juillet 2022. Autrement dit si, dans le laissez-passer on inclut l'obligation de cinq doses et la pose d'une carotte dans le cul, faudra faire avec. Et neuf mois dans ces conditions, cela ferait mal. Surtout en fonction de la taille de ladite carotte...

Sans compter que d'accord, avec sa base de 20 % de nantis et de béni oui-oui qui re-voteront pour lui au premier tour, il est certain de revenir à l’Élysée jusqu'en juillet et donc bien au-delà. Mais admettons que cela ne se passe pas comme il le croit. Et que son électorat (j'avais une autre mot, mais ça ne se dit pas) manque un peu à l' appel et qu'il se la ramasse, la pelle ! Imaginons une Le Pen, un Zemmour s'octroyant les pleins pouvoirs, y compris celui d'appliquer cet état d'urgence et de rajouter n'importe quoi en matière d'obligation vaccinale ou autre...

J'ai évoqué le cas de quelques anciens lecteurs et parfois des copains qui m'ont reproché, au début de l'été, de dénoncer une dictature sanitaire. Or aujourd'hui, ces tyrans de la piquouse viennent conforter ce terrible constat. Prolonger une mesure aussi lourde de sens et sujette à caution, au-delà de leur propre mandat électoral, constitue une provocation, une usurpation, un déni de démocratie.

L'Assemblée nationale qui nous représente aurait pu mettre un coup d'arrêt à la folie présidentielle. Afin de ne pas se mouiller et ne pas être assimilés à cette prolongation abusive, 316 députés (sur 577) n'ont pas pris part au vote décisif. Parmi eux, les deux tiers des élus macronistes se sont fait porter pâle. Quel courage ! Et c'est donc grâce aux 109 malheureuses voix  contre 66 que nous remontreront nos papiers jusqu'à l'été,  chaque fois que l'on voudra mettre le nez dehors !

Douce France, cher pays de mon enfance...

 

 

A ce sujet, je vous mets en lien l'intervention à l'Assemblée de Caroline Fiat (député insoumise et aide soignante de profession)

https://youtu.be/ceRkbmkjTJQ

ainsi que celle au Sénat, de Philippe Bas (Les Républicains)

https://youtu.be/pqKz1jO4sUM

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