23.- T'AS PAS CENT BALLES ? Il s'agit de la suite logique du quoi qu'il en coûte déclaré, après l'état d'urgence puis de guerre, par l'auguste, le tout puissant Saint-Emmanuel-les-mains-jointes.
Après avoir salopé les relations sociales et humaines tout au moins dans les couches moyennes, modestes et défavorisées de la société, le scélérat n'a rien trouvé de mieux que d'acheter les votes de ses obligés. Une jolie méthode tout à fait digne des Républiques bananières - comme on décrivait de manière pour le moins péjorative les régimes autocratiques d'Afrique -.
Afin de masquer l'effondrement économique du pays, la disparition de milliers de boîtes en santé précaire où déjà largement condamnées par le virus des mauvaises affaires, le roué Jupiter eut cette idée, mais il vaut mieux parler de culot, de faire tourner la planche à billet et d'emprunter à tour de bras, afin de redistribuer cet argent factice à tous ses copains du secteur libéral qui sans cela auraient coulé, plongeant le pays dans une situation certes difficile mais grâce à laquelle nous aurions pris meilleure mesure de la réalité.
Or donc au lieu de ça, tandis que personne ne travaillait (certains faisaient plus ou moins semblant à la maison), qu'il n'y avait plus de commandes, que les commerces fermaient et tout ce qui s'ensuit, écoutez bien, le chômage lui... baissait ! Si, si ! l'économie était à l'arrêt et les entrepreneurs embauchaient à tour de bras.
Idem pour la santé conjoncturelle des entreprises, durant les deux années COVID,. 20 % de faillites en moins ! Et dire qu'alors que tout va si bien, il existe encore des fous pour nous obliger à nous faire vacciner, à porter le masque et même à se toucher les poings plutôt que de se rouler des patins. Vous pourriez aussi avoir la tentation pour saluer de joindre les mains, mais ceci demeure l'exclusivité du bouddha et du boudin de l'Élysée.
Pour les riches et les très riches, tout va donc parfaitement. Voyons les gueux maintenant. Ceux qui avaient déjà sorti le gilet jaune de la boite à gant de la mégane ou de la 406 diésel. Avec une progression des salaires et des retraites inexistante, une baisse des prestations sociales et de chômage, ces malheureux mesurent la cruauté, la sauvagerie de la politique ultra-libérale du protégé des Rothschild et de sa bande. L'inflation, conséquence des aides immodérées évoquées plus haut et de la déconnexion et l'obstination des gouvernants à nier les réalités de la crise pandémique en cachant le virus sous le tapis, vient rajouter, telle une deuxième lame, un peu plus de précarité à la pauvreté.
Sans évoquer le prix de tout ce qui va leur filer sous le nez, passons - en la regrettant fortement - à la dépendance des manants au Saint carburant. Il ne semblait y avoir qu'une mesure d'urgence toute bête à mettre en œuvre. Baisser à son plus bas la fameuse taxe TICPE, le joli cadeau laissé au français par un dénommé Sarko, trop petit pour être talonnette.
Pour un litre d'essence à 1,6 euros, nous payons 0,96 de taxes (60 % environ). Alors si, le temps de la crise pétrolière et de l'inflation tout azimut, le pouvoir réduisait sa part de prélèvements ne serait que de la moitié, notre litre retomberait à 1,22 ce qui, pour une telle saleté, vous en conviendrez, est déjà assez payé !
Mais non, personne n'y comprend rien et ne cherche même à savoir pourquoi les États tiennent à tout prix à polluer la planète avec leurs amis complices du Golfe, quitte à flinguer des ingénieurs originaux et téméraires, des illuminés préférant faire fonctionner les moteurs avec... de l'eau ! Ils se gavent avec l'essence, voilà pourquoi elle nous emboucane encore !
En filant 100 balles à 30 millions de français les moins bien lotis, Riquet à la houppe a une nouvelle fois choisi d'acheter les électeurs. Gageons que certains vont trouver ça très bien et se jeter sur l'aumône en remuant la queue. Et dans le camp des Marcheurs nantis, on osera encore prétendre sur les plateaux aux ordres et les dîners en ville : " voyez comme il est humain notre président ! " Humain mais dépensier, avec un alourdissement des dépenses de plus de dix milliards et une dette colossale équivalent à 115 % du PIB !!!
Tout lui est bon décidément, pour renouveler son bail Élyséen. Et même si j'ai bien assimilé le mécanisme de l'égo chez un spécimen pareil, je ne parviens toujours pas à comprendre comment un tel personnage ose et peut à ce point berner son peuple tous en sachant qu'après cette grossière carotte, il va distribuer des coups de bâton à tour de bras...
A tel point qu'il ne faudra pas attendre les cent jours du fameux état de grâce pour voir le pays s'enflammer. Probablement comme jamais...
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Et je t'emmerde, Eric !
Une jeune amie de Montpellier - ça change de mon vieux cousin ! - m'a fait parvenir un très beau texte, enfin je veux dire un témoignage argumenté, puissant et sans réplique possible, émouvant aussi quand même, en réponse aux propos sans cesse provocateurs, bassement inhumains du fameux Zemmour. Après avoir vainement tenté de retrouver les traces possibles de l'auteur sur fessebouc, j'ai fini par renoncer. Donc je ne vous certifie pas qu'il s'agisse d'un vrai docteur. Il n'empêche que je n'enlèverai pas une virgule de ce qui suit. Y compris lorsqu'il lui dit : je t'emmerde. Comme ça au moins c'est clair et j'aime ça !
Salut Eric,
Demain, à minuit, j'en serai à 64h de travail en une semaine en tant que senior aux urgences pédiatriques. Des urgences qui débordent, des urgences qui ont parfois l'air assiégé, des urgences où l'on se sent assiégé, nous, médecins, infirmières, aides-soignantes.
Mais, ah...tu sais quoi Eric ? Y a personne de bénéficiaire de l'AME qui assiège mon hôpital, ou bien c'est le siège le plus light de l'histoire des sièges. Des personnes en situation irrégulière avec des enfants en situation irrégulière, j'en ai parfois, et c'est rare franchement.
D'ailleurs, tu sais Eric, la vérité, c'est que l'AME coûte environ 1 milliard...sur un budget de 200 milliards au total pour la Sécu, ce système que toi et tes copains politiques vous vous entêtez depuis des années à faire croire aux gens qu'il devrait générer des bénéfices et non un « trou », un système dont l'idée est d'être une solidarité qui ferait des bénéfices. C'est comme si demain, les restos du cœurs investissaient en Bourse.
Mais ça, Eric, t'en as rien à foutre, tu n'as jamais bossé dans un hôpital. Tu n'as jamais eu le salaire de misère d'une aide-soignante pour se casser le dos pour garder la dignité d'un malade.
Les malades pris en charge par l'AME, tu t'en fous encore plus, d'ailleurs on t'a jamais vu soigner une tuberculose, qui pourrait faire des ravages en France si on ne prenait pas en charge ces gens qui vivent, quasi-toujours, dans des conditions que même un chien ne voudrait pas, qui sont employés au black sur des chantiers ou dans des restos, mais là, ça va, c'est cool.
J'ai déjà soigné des gens qui avaient l'AME, Eric. Pendant mon externat, en maladie infectieuse, des gens qui avaient fui et s'étaient réfugiés en France pour échapper à la mort, au viol, à la torture, à la mutilation, à la misère…
Ces gens que tu jettes en pâture aux autres citoyens que tu abuses.
J'en ai soigné aussi quelques-uns des gosses qui bénéficiaient de l'AME, dont l'un s'était enfoncé un clou dans le pied et que j'ai vacciné au passage parce qu'il avait fui son pays sans rien.
Et si demain j'ai d'autres patients qui viennent devant moi et qui ont besoin de soins en urgence, je les soignerai, même si on me l'interdit.
Et je t'emmerde, Eric.
Ce qui assiège vraiment l'hôpital aujourd'hui, c'est vous. Les politiques, les financiers qui pensent que l'on peut monnayer une vie humaine, que l'on peut décider de laisser crever des gens sur notre sol parce qu'ils n'ont pas un bout de papier pour ça quand vous balancez des milliards d'euros pour de l'évasion fiscale (#PandoraPapers ) ou des millions d'euros pour des campagnes électorales...
Ce qui assiège l'hôpital, c'est le manque de moyens, le manque de lits, les salaires de merde, le manque de personnel, les heures interminables, le manque de prévention, le manque de pédagogie médicale au grand public, le manque de médecins formés, le manque de considération d'une classe politique qui s'en bat les couilles dès qu'ils ne risquent pas leur vie ou leur mandat.
Certainement pas les quelques pauvres femmes, hommes et enfants que l'AME permet de soigner comme des êtres humains et de ne pas les laisser comme des chiens dans un caniveau.
Je fais pas de politique, Eric.
Mais toi alors, fais pas de médical, parce que t'es pas médecin.
Et fais pas d'humanité, parce que tu sais pas ce que c'est.
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