11.- REMETTRE L'IDÉOLOGIE AU CŒUR ! - C'est ce week-end, la fête de l'Humanité. Ça vous parle ? Non pas la fête, ça je sais que tout le monde connaît et que l'on ne jure que par elle. Tout le monde sauf les deux tiers de la planète qui sont plutôt familiers de la défaite. Mais l'Humanité, ça vous dit quelque chose ?
Si vous voulez, la fête de l'Huma, c'est exactement le contraire de Disneyland. Pourtant dans les deux cas, on vend du rêve. D'un côté, de refaire le monde sans riches ni pauvres, sans exploiteurs ni exploités, sans échecs et sans exploits. Un monde où chacun aurait sa chance... De l'autre, d'avoir toujours plus, de profiter, d'exploiter, de croître et d'embellir.
Vous l'aurez compris, il y a d'un côté un rêve à accomplir, d'égalité et de fraternité, de l'autre un rêve dépassé dans l'égoïsme, le mépris, l'outrecuidance.
J'ai vu les images, entendu Ferrat, Gréco, Lavilliers, HK et les Saltimbanks, mais je n'y ai jamais participé et je me dis que maintenant que je peux être logé à Paris sans y laisser la moitié de ma retraite, je franchirai un jour le pas... ou pas. Car vous l'avez compris, je suis fatigué. Fatigué de constater du peu de prise que l'on peut avoir sur l'égoïsme ambiant, le cours des choses et de la bourse.
J'ai vu les images, entendu Ferrat, Gréco, Lavilliers, HK et les Saltimbanks, mais je n'y ai jamais participé et je me dis que maintenant que je peux être logé à Paris sans y laisser la moitié de ma retraite, je franchirai un jour le pas... ou pas. Car vous l'avez compris, je suis fatigué. Fatigué de constater du peu de prise que l'on peut avoir sur l'égoïsme ambiant, le cours des choses et de la bourse.
Ce qui me frappe, presque au premier degré tant cela m'est douloureux, c'est l'absence navrante et abyssale de conscience politique et un petit peu de conscience tout court. Vous vous rendez-compte que les gens, s'ils peuvent avoir leur ticket de cinoche, de resto et éventuellement avec le ou la voisin (e), ne se posent même plus de question. Leur fauteuil au Pathé et leur tranche de pâté à plus de prix et de goût que le sort d'un exilé, d'un smicard, d'un oppressé d'où qu'il soit. C'est l'abandon aussi et surtout de toute idéologie. D'ailleurs, venant après les pays anglo-saxons, nous avons assisté avec le Macronisme à l'anéantissement des idées et de toute forme d'esprit critique. De réflexion. Y a plus de gauche, y a plus de droite, il ne reste que des masques et des vaccins... Vous en reprendrez bien une dose de cinq ans ?
Il faut reconnaître à ce type, ceux qui l'ont installé et ceux qui l'ont inspiré aussi, un génie certain. Car infiltrer la gauche pour en pourrir les racines à la manière d'un rat-taupier (je pense là à mes pauvres choux) et paralyser la droite à la façon d'une mante religieuse (je trouve la ressemblance frappante) admettez que c'est fort. Ignoble, méprisable, mais fort ! Exploit à relativiser en constatant chez les derniers français se déplaçant aux urnes une absence notoire ... de burnes (pour ces messieurs, notamment !!!)
Sans faire du Piketty dont j'apprécie le fait qu'il ne fasse pas l'économie de ses convictions en allant s'exposer à la Courneuve, il me faut tout de même revenir sur l'incroyable lobotomisation dont les Français (et de la plus grande partie du reste du monde) ont fait l'objet. Pour ceux auxquels c'était nécessaire évidemment !
C'est en se servant des exactions soviétiques et le particularisme chinois, que la pensée dominante (et bientôt unique) du capitalisme s'est débarrassée du communisme, la plus belle idée dont la terre se serait nourrie (là j'embellis quand même dans la mesure où le productivisme ne semblait pas plus adapté à la sauvegarde du climat que les super-profits du libéralisme). Tandis que tous les monstres de la société déshumanisée et mondialisée ont robotisé et annexé le monde, imposant l'idée que l'on ne pouvait vivre - et mieux encore être heureux - sans Apeul, fessbouc, hiquéah ! Ah ma zone ! et Bêêmdoublev, tous ces bons petits (ou gros) consommateurs se sont mis à applaudir et taper du pied, en demandant encore.
Ainsi gavé, aveuglé, le peuple - pas celui des gilet jaunes mais celui des imbéciles heureux - en a perdu tout sens critique. Ce n'est même pas qu'il ait oublié ou qu'il ne sache pas, c'est bien pire, il s'en fout ! Il est manipulé, on le trait, on le trace, on le fiche... il s'en fiche. Et que dans une époque où la terreur islamiste domine, pas un ne s'indigne du fait qu'en finançant Al-Qaïda et les talibans, puis en intervenant arbitrairement en Irak et en massacrant des dizaines de milliers de gens, les États-Unis ont durablement installé le terrorisme dans le monde (!) cela raconte beaucoup de l'état de ces gens.
Voilà pourquoi, plus que jamais, j'aurais aimé être ce week-end avec mes camarades de l'Humanité. J'aurais même pu soutenir Fabien Roussel si celui-ci, avec la même brutalité qu'un Mélenchon, ne s'était imposé à la candidature, plutôt que d'accepter les choix de la base par une primaire populaire (dont je vous recolle les coordonnées en lien).
Car pour nous, les humanistes qu'une incertaine gauche qualifie d'utopiste, il ne s'agit plus de nous rassembler autour d'une personne providentielle (ça c'est Macron), mais sur des idées. Un idéal. Oui, une idéologie et alors ?
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C'est le moment !
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