lundi 5 juillet 2021




4.- LA POMME EST DANS LE VERT - Le temps va paraître long d'ici mai 2022 et son probable verdict. Il le sera encore bien davantage par la suite pour ceux qui auront l'admirable courage de l'accepter et de le revivre. Mais d'ici le scrutin, nous n'avons pas fini de nous marrer. Chacun son tour, évidemment, suivant la couleur de son cœur. Ceux qui n'en ont pas - de couleur et/ou de cœur - en profiteront encore bien davantage.
En attendant que la gauche molle et moche nous dégote son dégoûtant, que la bonne vieille droite des familles, de l'honneur et de la patrie, ouvre sa porte des chiqueros pour se déchiqueter dans l'arène, que les Insoumis et les Nationalistes tentent - ou pas - de débrancher leur machine à perdre, ce sont les Verts qui entrent en scène.
Dans l'ordre du désordre, dans l'art de se couper l'herbe sous les pieds et de désigner l'arbre qui cache la forêt, les écolos sont passés maîtres. C'est ainsi que je les aime, bordéliques à souhait et sûrs de perdre à l'arrivée. Les perdants je les trouve plus attachants et respectables que la plupart des vainqueurs. C'est un peu ce qui me différencie de tous autres... à part des Verts. Il est juste de noter toutefois qu'il y a cinq ans, Yannick Jadot avait pris la sage décision de laisser perdre son ami Benoît Hamon.
On n'en prend pas le chemin cette fois et le robuste député triomphant des européennes 2019, vient de se ranger sur la ligne de départ de la grande cacophonie caca d'oie. Et donc alors qu'il fait toujours semblant de discuter sous le manteau et la pression d'une base malheureusement insuffisante de gauche populaire pour une candidature unique, il s'imagine déjà conduisant une campagne victorieuse sous les traits du géant vert.
A supposer que la primaire se fasse réellement, il lui faudra donc se mesurer à trois rivaux. Et encore la liste n'est pas close ! Je verrais bien débouler sur le fil un Matthieu Orphelin, ancien sous-marin - à propulsion non-nucélaire - de Macron, qui s'est aperçu depuis, que son Champion n'était ni de gauche, ni du tout écolo ! Laissons lui sa chance d'être le cinquième ! Voire même Barbara Pompili, la sixième...
Sans quoi il y aura au départ Eric Piolle, probablement le plus coriace des outsiders de Jadot-lapin. Il fut élu maire écologiste comme tout le monde (Marseille, Bordeaux, Lyon...). Mais lui c'était à Grenoble six ans avant les autres ! Il tire donc sa légitimité et sa médaille émeraude de l'ancienneté élective mais peut-être davantage de sa gestion qui lui valut l'assentiment des grenoblois. D'une situation pourrie aussi bien par la drogue que par la pollution ou encore la faillite budgétaire, Piolle est parvenu à redresser et les comptes et la nature de l'air. Les vélos volent, les bagnoles reculent, c'est pas si mal. Reste que la drogue circule toujours aussi bien dans les artères de la ville que les veines des pauvres gens. Les vilaines langues ajouteraient qu'avec des écolos très portés sur l'herbe et le shoot, l'avenir restait dégagé pour les trafiquants. La capitale des Alpes demeure en quête de sécurité, ses commerçants fomentent la fronde anti-écolo ! Le prochain maire sera t-il National ? Qui sait, surtout si Piolle déménage à l'Elysée ?
Y en a un de bon, c'est Jean-Marc Governatori. C'ui-là, manque pas d'air ! Avec à peine plus de 5 % des voix au premier tour des Régionales en PACA (et 5% de 30 % d'électeurs ça fait pas bézef !) il a fait exploser la candidature de Félizia, candidat écologiste de l'union de la gauche qui pouvait espérer rééditer l'exploit de Michèle Rubirola aux municipales de Marseille. C'est un bon, car en guise d'écologie, le type s'est envoyé à fond dans l'entreprenariat et l'industrie du bois au point de figurer parmi les grosses fortunes françaises. Sa marque d'ameublement Fly s'adresse certes aux pauvres mais est-ce plus respectable d'attraper les mouches prolétaires avec des étagères bancales, que de rendre addicts et même complètement gagas, les bobos avec de la camelote suédoise (Hi-ké-haaaa) ? Le Governatori roule t-il pour le gouvernement ? Oui je sais, c'est facile ! Mais il est à peu près certain que c'est le même cheval de Troie (ne pas confondre avec Barouin) macroniste que de Rugy en 2017. Une fois écrasé, il ralliera le parti des opportunistes de tous bords.
Et comment n'aurais-je pas gardé pour la bonne bouche, la fameuse Sandrine Rousseau. Belle carrière chez les écologistes ! A seulement 49 ans elle a surtout rejoint le camp "qui nous la coupe", celui des féministes intégristes. C'est Denis Baupin le fameux harceleur des ascenseurs - mais suffisant vaillant pour attaquer aussi bien dans les escaliers, rendons-lui justice - qui lui mit le pied à l'étrier et lança véritablement la carrière de Sandrine. Sans vouloir être désobligeant, à bien la regarder, on se demande ce que pouvez bien absorber le Denis chaud-lapin pour s'en prendre à cette personne !
Pourtant elle l'a mal pris. Depuis elle a fondé l'association Parler, s'est faite copine avec la redoutable, l'incroyable, la formidable, la transcendantale Alice Coffin. Vous savez, celle qui a manifesté son soulagement d'être lesbienne, sans quoi elle aurait été violée, violentée et je ne sais plus quoi par les hommes !
Je n'ai pas pris la peine d'examiner le programme de Sandrine Rousseau mais là, elle me donne pas envie. Et je ne pense pas à la même chose que vous... dégoûtants ! En revanche je voudrais lui lancer un appel : "Madame si vous voulez un tant soit peu de bien à l'écologie, soyez assez aimable pour vous en éloigner autant que vous le pourrez !"
Mais enfin si elle reste, le grand avantage, c'est qu'on va encore plus rigoler. Ce qui fera accessoirement le bonheur de Chasse, pêche et tradition !

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