lundi 8 février 2021




7.- A LA FIN DU VIRUS, ON POURRA SE FAIRE UN POUTOU ? - J'ai des amis - si, si j'en ai encore , je vous assure ! - qui me disent parfois que je me répète un peu, - il est vrai qu'un blog quotidien, c'est pas comme une lettre de vœux de fin d'année - et que je fais carrément une fixette sur ce si beau président, si bien élu, si altruiste et puis tellement discret. Mais en même temps - ha, ha ! - ce n'est pas totalement un hasard si Macronique figure dans l'Humeur d'un indigné. Alors certes, je peux m'indigner qu'il y ait sur la terre des 4 X 4 allemands - et surtout des mecs dedans et même des femmes, quelle horreur ! -, des chiens méchants, des antispécistes, Alice Coffin et -encore - Bernard Tapie - tous aussi méchants -, m'indigner pareil que l'on coupe les cuisses aux grenouilles, les couilles aux chapons, que l'on cuisine avec du beurre et que la télé ne soit plus qu'une poubelle... bref je dispose de tous les sujets de la création pour exercer mon indignation. Mais si notre quotidien ne dépendait pas à ce point de la politique et d'une partie des abominations dont j'ai dressé une liste non exhaustive, je focaliserais sûrement moins sur Macron et tout ce petit monde à qui je n'ai même plus d'objection à présenter mais seulement mon abjection.
Un ami, relativement récent bien que maintenant ancien - je parle de son âge - pour lequel j'ai toute considération d'autant qu'il porte l'Aubrac aussi haut dans son cœur et qu'il vote très à gauche et depuis bien plus longtemps que moi, me fit observer que je n'avais pas tellement tort dans mon jugement à l'égard de Michel Barnier : " Il se trouve - m'écrit Claude - que j'ai un peu côtoyé Michel Barnier quand il est venu visiter une Réserve Naturelle dont j'étais le Président. J'ai rencontré un homme plutôt sympathique, avec des idées convenables sur notre Environnement dont il était ministre, pas énervé (vs Sarkozy) pas nul à pleurer (vs Hollande) pas trop imbu de sa personne ou, en tout cas, sachant faire leur place aux autres, les écouter et, au besoin, prendre en compte leurs avis (vs Macron) et, apparemment, pas tenté du tout par le populisme (vs MLP)... et pas "grande gueule" (vs Mélenchon). Bref, pour moi, en deuil de la gauche, un candidat pour lequel je peux envisager de me déranger et aller voter…"
Il en concluait malgré tout que ce n'était pas une issue paradisiaque. C'est le moins que je puisse dire à tel point que je n'ai jamais envisagé - moi - de voter Barnier au premier tour, mais seulement que cela pouvait se concevoir pour éviter le scénario catastrophe. D'abord je ne sais même pas s'il sera candidat, ensuite si j'accepte hypocritement l'idée que l'on puisse prendre cette option immédiate et radicale (si on est de gauche) je ne me plierai jamais à cette loi de la désespérance.
Je lui ai donc répondu que si par un malheur que l'on sent hélas poindre avec la plus grande éventualité aucun des candidats de premier tour ne me convenait et ne me semblaient de toute façon en mesure d'aller en finale, j'irais voter le cœur léger pour le Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), que ce soit Besancenot, Poutou ou Tartempion qui le représente. Avant évidemment d'affûter les gaules pour le second.
Déjà en 2017, si je n'avais eu tant de sympathie et une certaine loyauté à l'égard de mon engagement d'alors pour Benoît Hamon, c'est Poutou, que j'aurais choisi et non sans enthousiasme. Car c'est tout de même là que je retrouve les miens, à la chaîne Ford de Blanquefort, à la Poste et à faire les lits à l'hôpital. Les purs, ceux qui ne transigent pas avec l'ultra-libéralisme et cette philosophie générale, désormais bien ancrée aussi bien par l'adroite propagande des gouvernants que par la vacuité intellectuelle et la vénalité maladive de ce qu'on appelle le peuple, selon laquelle l'argent c'est très bien et tout faire pour en gagner plus que le voisin, c'est encore mieux.
Comment peut-on être construits humainement, éduqués moralement, pour accepter l'idée que l'enrichissement personnel est une fin en soi et que la pauvreté de son voisin aussi bien que de celui vivant à l'autre bout de la terre, ne le concerne pas ? Et non seulement ça ne le concerne pas, mais si en plus il peut le maintenir dans la faim, la soif, le froid et la canicule, le rejeter à la mer en somme, ce sera pas bien grave, puisque de toute façon c'est comme ça et même qu'on voudrait, on n'y pourrait rien changer.
Et même toi lecteur, ne le nie pas, je te vois, je t'entends, je te sens, ne le nie pas, tu es en train de sourire ou de de grincer en te disant : " ça y est le Jaco, il est reparti dans son délire d'égalitariste, d'internationaliste, d'humaniste..." Les plus cons  rajouteront même : " Il avait qu'à aller en URSS avec Staline, au Venezuela avec Maduro ou même tiens, en Chine, c'est bien la Chine, il a qu'à y aller en Chine ! " Non mais je dis pas que c'est toi ! C'est fou ce que tu peux être susceptible à tes heures ! Mais reconnaît qu'il y en a comme ça. Et que même peut-être tu en connais...
Et tandis que tous, Hamon et Mélenchon compris, pratiquaient une solide langue de bois durant la dernière présidentielle, on entendit Poutou mettre quelques poings sur les hics. Souvenons de l'unique débat télévisé. A Fillon : " Quand on voit un Fillon préoccupé par la dette mais qui y pense moins lorsqu'il se sert dans les caisses publiques et qu'il sert sa famille ..." A Le Pen : " Elle pareil, on pique dans les caisses publiques. Bon c'est pas ici c'est à l'Europe. Mais enfin pour quelqu'un qui est anti européen ça la dérange pas de taper dans ces caisses. En plus pour quelqu'un qui se dit anti-système, elle s'emmerde pas du tout, elle se protège grâce au système..." A Macron : " Ça se voit que vous ne connaissez pas grand chose au travail. Qu'à force de faire l'ENA puis ministre, finalement on comprend pas ce qui se passe réellement. Donc il y a une véritable souffrance au travail et il faut embaucher pour casser toutes les logiques de marchandisation et de flexibilité... Ça craque aujourd'hui dans le secteur de la santé, ça craque à la Poste et un peu partout..."
Et il a durant la même campagne appelé aussi à se méfier "des super-héros à grande gueule" en évoquant Mélenchon. Bref c'est parce qu'il n'avait pas de cravate lors du grand débat qu'il a été sans cesse interrompu par les journalistes. Mais c'est aussi parce qu'il dit les choses telles qu'on a envie de les entendre, qu'on l'aime.
La preuve : il a obtenu 1,2 % des voix !

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Vous avez probablement entendu parler de la dernière pantomime de M. Macron. Dans une série de messageq - ils appellent ça des posts je crois - sur les résos-socios "cul-cul la praline" il a décliné tous les gestes barrières en mettant en scène son auguste personne.
Mettre le masque, s'alcooliser les mains, ouvrir la fenêtre et la fameuse application TousAntiCOVID qu'il faudrait télécharger en 2021, puis transformer par TousAvecMacron en 2022.
Voici un président décidément pitoyable de démagogie, de populisme qui aura tout de même réussi à faire du service communication le seul qui fonctionne à la tête de l'Etat. Et c'est très rassurant !

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