6.- UN MASQUE ET ÇA REPART - J'ai beau tenir un blog tous les jours ou presque et l'entretenir - je veux dire le laisser propre en passant l'éponge, en nettoyant même la lunette de la cuvette à l'intérieur pour effacer d'éventuelles éclaboussures de vomis ou autres - je n'ai pas un avis sur tout et il s'en manque. Bien au contraire, je revendique sans cesse mon ignorance crasse, mon déficit de diplômes, voire même un manque de diplomatie. En gros comme le clamait avec cette mimique d'éternel original de classe internationale notre Jeannot de Quai des brumes : tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien ! Au passage et sans lien direct avec ce qui va suivre - je diverge ce qui est bien loin des comptes d'Apollinaire (oui là je crois que vous pouvez applaudir !!!) qui en démembrait 11 000 - il me semble que nous devrions mieux célébrer la somme littéraire et poétique de Jean-Loup Dabadie, sans qui Reggiani, Claude Sautet ou Yves Robert et leurs acteurs, n'auraient pas obtenu la même reconnaissance universelle.
Je ne sais donc rien, cela enlève beaucoup de pression et tout en vous éloignant de la plus grotesque fatuité, vous rapproche singulièrement de la première vérité. Sauf en économie. Je crois l'avoir maintes fois démontré ici, l'économie c'est vraiment mon truc. Si mon prof de maths l'avait senti lorsque j'étais gamin, j'aurais sans doute poursuivi des études à bride abattu et coiffé sur le poteau les Piketty, Cohen, Malthus, Keynes. Et qui sait si je n'aurais pas fréquenté Marlène Jaubert et Danièle Gilbert à la place de Giscard, Alexandre Benalla à la place de Macron ? Ah ! ça vous en bouche un coin tout ça, hein ! Mais afin de gommer toute suspicion de cuistrerie à mon endroit, je voudrais vous en apporter l'intangible démonstration.
Nous avons beaucoup évoqué depuis un an les relocalisations. Une tendance à laquelle je souscris pleinement. Mais tandis que des illuminés prêchent pour une polyculture, un élevage à visage humain, je vois beaucoup plus loin, vise beaucoup plus haut. La culture des carottes, cela reste compliqué dans la mesure où l'on a tous fini par virer écolos, que l'on se soucie de la libido des abeilles et des états-d'âme des hannetons et que l'on ne peut plus envoyer la moindre giclée de glyphosate, même pour les grandes occasions. Non, ce qu'il faut pour retrouver notre rang dans le concert des nations, c'est de la réindustrialisation. Et un peu d'imagination que diantre !
L'avenir ce sont les usines de protections. Pas féminines car il y a peu à parier sur une évolution sensible des règles. Pas masculine non plus, puisque les nouvelles générations n'ont plus de temps pour la bagatelle et préfèrent le digital virtuel que sexuel. Non de la protection de santé. Tout ce qui est masques, gants, visières en plexi, gels hydroalcooliques. Cela n'empêcherait évidemment pas Always, Vania, Durex et société de se positionner sur le marché. Mais si l'on pouvait éviter qu'un géant tel que Lotus - déjà boosté par les crises de paniques et de coliques provoquées par la pandémie - vienne rafler la totalité de la mise, nous lui en serions bien reconnaissants.
Je poursuis ma théorie. A coup sûr, le Corona n'est pas prêt de s'en aller et comme les trains (tiens les revoilà !) un virus, peut en cacher un autre. Et pire que la COVID, c'est la peur de ça, de la maladie, la peur de tout qui s'est installée en France de manière pérenne. Le gouvernement dispose d'une preuve flagrante de ce que j'avance. Alors qu'il n'y a aucune preuve que ce soit tellement efficace, soixante pour cent des français étaient favorables à un troisième confinement. C'est vous dire si Macron les a encore déçus en n'y procédant pas... De même, alors que les vaccins n'offrent aucune garantie d'innocuité sur le long terme (les autres médocs quels qu'ils soient font l'objet de deux années probatoires) ils en veulent tous. Ils se piétinent devant les hôpitaux, comme les filles-mères au RSA devant le Lidl de la Courneuve un jour de promotion sur le nutella.
Alors l'astuce pour rendre notre économie vigoureuse, ce n'est pas de produire du viagra, mais des masques. Des masques, des masques, des masques... On la voit monter la courbe des emmesqués permanents. Observez bien dans les voitures. De plus en plus d'automobilistes roulent masqués. Au feu rouge, ils appuient sur leur petit distributeur de gel. On ne sait pas si le volant n'est pas porteur sain ou cas contact. Sur les trottoirs vous en verrez qui en portent deux et traversent si vous arrivez en face.
Alors dans mes calculs je n'en ai pas compté deux à la fois, mais seulement deux par jour, ce qui est la moindre des précautions. Il suffirait alors de proroger l'obligation du port du masque pendant quelques années, de la même manière qu'une loi d'exception. A raison de deux masques par jour donc, cela reviendrait à un budget de trois cents euros par an et par personne. Vous me direz c'est une somme ! Oui mais enfin c'est quoi 25 euros pour quelqu'un qui palpe ses 1500 € tous les mois ? Une paille, une pizza pour deux ! Et le masque c'est meilleurs pour la ligne... Donc l'affaire est entendue. Bien que très fort en économie, j'ai du mal à calculer la somme de 300 euros multipliés par environ 50 millions de français en âge de se masquer. Mais ça fait du pognon.
Sans compter qu'un autre sondage confirme que les gens sont désormais très chauds pour le masque FFP2 (Français favorable à une protection fois 2). Et là, mon gars, c'est le jackpot. A deux euros en moyenne, même si son utilisation est prolongée par rapport à l'ordinaire, cela fait exploser les compteurs. Sans oublier que les entreprises qui se lanceraient dans la production n'auraient pour seule charge que l'investissement de départ dans le matériel et la logistique de livraison. Plus besoin de commerciaux, le masque étant je le rappelle obligatoire, ni de main d’œuvre, puisque nos stars up reines de l'informatique, de la robotique et chantres du quantique ont tout prévu pour que l'homme n'ait plus à se casser le dos. A la rigueur éventuellement, un designer afin de transformer ces becs de canards un peu rébarbatifs en motifs colorés et imagés, façon Fernandel ou pour les plus jeunes Homer Simpson.
L'argent coulant à flot, comme des fontaines hydroalcooliques nous pourrions non seulement rembourser très vite notre dette, mais racheter aussi celle de la Grèce et le l'Italie. Voire même, grands seigneurs, celle de l'Allemagne !
D'autres idées me viennent mais la place et le temps me manquent. Je suppose qu'en haut lieu, l'envie de faire appel à mes conseils énocomiques (j'aurais tant aimer être coach en entreprise, c'est génial ça non, coach ???) sera très forte. Mais je résisterai à toutes les pressions. D'ailleurs j'ai prévu de prendre le permis de pêche, c'est vous dire si je vais être pris.
Mais l'année prochaine je vous coacherai sur la capture de la truite.
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