dimanche 31 janvier 2021



30.- PAS ASSEZ DE TEMPS POUR MACRONIQUE ! - Mon emploi du temps est légèrement bouleversé par les visites quasi-hebdomadaires à la maison qui perturbent un peu le trafic de Macronique en fin de semaine. Loin de m'en plaindre, je m'en félicite. D'ailleurs, si le cœur vous en dit n'hésitez pas, on est là pour ça. Je suis en plus tombé sur une perle qui fait le ménage. Pas à la perfection, mais elle le fait. Idem pour le changement de draps, le nettoyage des toilettes et même l'intérieur de la lunette. Y a que sur l'histoire du lave-vaisselle que je suis pas bien d'accord, car elle persiste à solliciter cet engin qui ronronne des heures en cuisine, brisant le silence harmonieux de l'espace, alors qu'il ne faut pas plus d'une quart d'heure pour laver quatre assiettes, trois verres - elle ne boit pas - et deux casseroles, le tout  sans électricité et si peu d'eau. Mais enfin elle le fait gratuitement. C'est essentiellement en cela que c'est une perle. D'ailleurs chez nous tout est gratuit. Y compris Macronique et les blagues qui vont avec et volent comme elles le peuvent.
Bref, voilà dix lignes de faites pour vous expliquer que je reprendrais la polémique demain, si tant est que mon frère et les siens ne soient pas bloquées ici par de nouvelles congères. Les températures printanières devraient les éviter, mais elle est tellement folle la météo, enfin il est si fou le climat, que nous aurions demain des chutes de pierre, de rein ou de tension d'ailleurs, que nous n'en serions qu'à moitié surpris.
D'ailleurs je l'aime bien mon frère car c'est un vrai ! A quoi reconnaît-on que c'est un vrai, c'est qu'en général - de Gaulle faisant exception - on n'est jamais d'accord sur rien. Car j'avais oublié les chutes de rien. Mais je vous en reparlerai demain ou non loin, si vous ne venais pas sonner de manière impromptue dans la journée.
Donc pas le temps, pas l'envie non plus de me lancer dans un examen quelconque de la situation qui, pour ne pas être pire qu'hier, n'en était pas forcément meilleure aujourd'hui (façon Devos vous l'aurez reconnu) après avoir ingurgité une omelette aux cèpes des bois de la Fouque, de la charcuterie maison, du fromage du pays et du coulis de framboises, cueillies, épépinées et mises en conserve avec amour. Je vous donne le menu et la possible anticipation d'une nuit agitée, dans le seul but encore de grignoter quelques signes à cette péroraison qui fait un peu office d'introduction et de développement aussi. Tant il est vrai que lorsque j'étais jeune, sans accent circonflexe sur le "u" car j'ai toujours aimé bien manger le soir, jeune c'est à dire il y a encore très peu de temps, un bon gueuleton tardif ne me posait aucune espèce d'état d'âme, ni de sommeil...
Or maintenant, j'ai beau picoler, si je mange trop je ne dors plus ! Vous me direz encore - car vous m'en dites des choses ! souvent avec courtoisie voire affection - que puisque je pressens que je ne vais pas dormir, autant prendre le temps de chiader une belle chronique en me payant de mots, structurant de belles phrases sans emphase mais à la ciselure digne d'une congère tourmentée, à base d'arguments bien calibrés et élégamment empaquetés.
Et c'est là, à ce moment précis que j'interviens pour dire non ! Je m'en voudrais, après une pénible digestion et une nuit de pauvre sommeil de réaliser au matin que, cédant à votre indulgence, parfois légèrement mais généreusement obséquieuse, j'ai livré macronique sans queue ni tête, éhontément tirée à la ligne - et par les cheveux - mais dont la pêche ne serait que menu fretin, sans inspiration et nullement conforme à vos aspirations légitimes.
Voici pourquoi avec une sorte de professionnalisme que je ne revendique en outre nullement puisque ce blog relève d'un total amateurisme, je préfère exceptionnellement, bien que cela se produise de temps à autre pour le grand plaisir de ceux de mes amis qui me préfèrent chatouillant la muse, courir après les oiseaux, voire les papillons, plutôt que de défendre des idéaux pour lesquels, si j'avais dû refaire ma vie, j'aurais voulu me lever tôt le matin pour coller les affiches - au mur du lendemain (ça c'est Ferrat) - et distribuer l'Humanité le dimanche matin, au moment où tous ce qui nous traitent de fainéants de syndicalistes et de communistes, demeureraient assoupis, avachis même, sur leur matelas de certitudes au chaud sous l'édredon de leur mépris.
Or donc, plutôt que de compromettre mes prochains billets traitant de ma nouvelle passion macronienne et le retour du train (une deuxième version est sur les rails), je préfère ne rien écrire aujourd'hui et vous reproposer une série de photos sur le dernier épisode neigeux. Qui ne date hélas pas de ce week-end où l'on m'a mis Nasbinals et les environs dans une fondaison (c'est une sœur illégitime de la fonte) alarmante... D'ailleurs ça se voit pas, mais j'en alimente aussi de mes larmes les petits affluents du Bès...
Allez, sans rancune Danielle et Marie ? Je m'adresse à ces deux-là parce que ce sont les deux seules dont je suis à peu près sûr qu'elles seront arrivées au bout. L'une parce que si c'est Jaco qui écrit elle le lit, au point que même si j'étais rédacteur de notices médicales chez Pfizer, elle lirait tout y compris les contre-indications d'un suppositoire contre les hémorroïdes et la seconde parce qu'elle se sent obligée de tout lire, car si j'apprenais qu'elle ne fit point, je ne la battrais plus - depuis que touitère et hachetague veillent sur elle - mais je serais capable de la battre froid pendant au moins quinze jours...

J'ai pris cette photo du Poilus - là-haut -  sous la neige, car outre sa beauté elle a soulevé en moi une grande émotion. La mémoire de mon grand-père, le souvenir encore frais de Célestin et un respect pour tous les gens disparus de ce village de Nasbinals qui m'a fait sien...













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