mardi 24 novembre 2020







23 - CAPITALISATION ET CAPITULATION.- Nous qui formons le peuple - ce vilain mot qui hélas prend ici tout son sens - sommes tous à des degrés divers, des béotiens de la finance, des enfants de chœur de la manipulation médiatique, des perdreaux de l'année du fonctionnement étatique. La plupart d'entre nous recevons les informations brutes, pour ne pas dire violentes, tantôt sonnés, tantôt déchaînés. Et lorsqu'on réagit, le fait-on subtilement ? On trouvera la réponse à l'examen des tragiques résos-socios. Faites gaffe quand même, il ne serait pas étonnant que ce soit contagieux. 
Ce matin j'ai atterri ! Atterré. Il était révélé sur la Tribune (qui n'est pas un journal sportif) une info sidérante. L'état envisagerait une forte recapitalisation dans Air France. Le chiffre n'est pas encore connu mais, émanant d'un pouvoir libéral ne jurant que par le privé, déjà, ça défrise ! D'autant que ce retour en force, intervient après que Macrèsus ait déjà filé un petit billet de 7 milliards à la compagnie pour compenser la coranacrisus ! Y en a un, dont j'ai perdu le nom et je le prie de m'en excuser, qui a trouvé que ce n'était pas moins de 250 000 euros par salaries qui était versé au transporteur. Et de l'opposer à l'indemnité de 1500 à 2000 € par tête de pipe versés à la PME en panique, aussi bien qu'au petit commerçant en déroute. C'est à mon sens déjà bien, vu qu'avant la COVID, un pauvre bougre qui connaissait de mauvaises fortunes parce qu'il était malade (j'en ai bien connu un !), qu'un client oubliait de payer une grosse commande, que son secteur d'activité passait de mode ou que la concurrence d'Amazon ou de McDo était trop forte, ou que tout bonnement il était trop branque, le brave mec, et bien on lui serrait le quiqui, on lui coupait le sifflet. Et bien heureux si en plus de baisser le rideau, on ne l'accablait pas d'amendes ou qu'on ne le jetait pas en prison. En attendant qu'il se suicide. 
Parce que filer des coups de pompes à celui qui est à terre, du malheureux en faillite qui ne connaît personne de haut placé au SDF en passant par celui qui n'est rien, ça il sait le faire l'état libéral, c'est même à ça qu'on le reconnaît. 
Bon admettons, je dois encore être à part, en marge, un amish, un cro-magnon.  Le type qui n'aime pas tellement voyager. Permettez moi d'avancer quelques arguments. Vous avez déjà été dans un aéroport ? Cette lumière blanche, ces murs qui tremblent, ces annonces qui entêtent, ces fourmis qui grouillent autour de vous... La bande de cons qui semble s'être concertée pour se retrouver dans la même file que la vôtre. La gueule des pandores derrière leur écran de contrôle. Et cette manière que nous avons tous de nous sentir suspects.
Un jour - car j'ai beaucoup bourlingué pour le boulot, c'est bien aussi ce qui m'a vacciné - il y avait une femme un peu coincée devant moi, mais peu importe. Elle avait sans doute oublié de mettre son godemichet (je n'ai pas su s'il vibrait aussi) dans la valise partie en soutes. Elle dut le regretter. Car au lieu de lui foutre la paix, la malheureuse, il lui firent ouvrir son bagage. Pourtant elle n'était pas si ambitieuse, il n'avait rien d'un gourdin son jouet, mais surtout sa forme n'évoquait en rien celle d'un pistolet six coups. Même si avec ce genre d'objet on a plus de garantie sur la durée d'utilisation qu'avec le modèle original. Mais la question n'est toujours pas là. J'avais horreur des aéroports et alors encore plus des avions. Généralement vous y retrouviez les mêmes cons. Forcément z'avaient pas pu s'échapper... 
Vous me direz que je ne m'intéresse à rien. Pas ouvert sur le monde. Mais que si ! Je suis au contraire curieux de tout : des orchidées bulbeuses grimpant au flan du Piduratalagala au Sri Lanka ; des élevages de termites par le peuple premier des Hedarebs en Erytrée, aussi bien que de l'impressionnante collection de dents de vikings réalisée par une association de pêcheurs en retraite de Spjelkavik au fin fond de la Norvège. Mais pour suivre tout ça, moi je connais beaucoup mieux : la téloche. Elle est pas toujours si moche, on trouve sur des chaînes gratuites, la 5 et Arte, de fort belles choses. C'est peut -être la raison pour laquelle personne ne les regarde ! Sans doute sont ils partis en voyage... 
Je n'y comprends rien, mais en résumé ce que l'état tient à maintenir dans la transition écologique c'est le transport aérien, tous ces gens qui prennent l'avion souvent pour rien.  Et nous offrent de mirobolantes traînées dans notre ciel si bleu. Té,  voila sept milliards, n'en parlons plus ! Une broutille. Mais enfin elle est du genre de celles que nous allons tous  sentir passer quand même. On aura droit à quelques  points supplémentaires de TVA, de CSG et je ne sais ce qu'ils vont inventer !  Car il va en falloir de l'imagination afin de poursuivre la re-capitalisation des forts et la re-capitulation des petits.

https://www.mediapart.fr/journal/france/231120/scandale-du-syndicat-lyceen-les-echanges-qui-plombent-la-defense-de-jean-michel-blanquer?utm_source=20201123&utm_medium=email&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[ALERTE]-20201123&M_BT=2050139366443



Scandale du syndicat lycéen: les échanges qui plombent la défense de Jean-Michel Blanquer

 PAR 

Depuis nos premières révélations sur Avenir Lycéen, le ministère de l’éducation assure ne jamais avoir entretenu de relation « politique » avec ce syndicat pro-gouvernement. Une réunion et des échanges impliquant directement le ministre prouvent le contraire.


Jean-Michel Blanquer à Paris, le 26 août 2020. © Alain JOCARD / AFPJean-Michel Blanquer à Paris, le 26 août 2020. © Alain JOCARD / AFP











L’affaire s’envenime pour Jean-Michel Blanquer. Contrairement aux affirmations du ministère depuis les premières révélations de Mediapart sur le fonctionnement d’Avenir Lycéen, la Rue de Grenelle a bien entretenu des relations politiques avec ce syndicat lycéen pro-gouvernement.

Selon de nouveaux documents et témoignages recueillis par Mediapart, Jean-Michel Blanquer a même personnellement échangé avec plusieurs dirigeants du syndicat, par ailleurs militants chez les Jeunes avec Macron, sur des projets politiques en cours.

Le 5 novembre, le ministère nous a pourtant assuré par écrit que le « ministère n’a jamais été sollicité, sous quelque forme que ce soit, pour la création d’“Avenir Éducation” », une nouvelle filière du syndicat, visant à rassembler étudiants, professeurs et parents d’élèves et à concurrencer les organisations existantes. « Le ministère a découvert l’existence [d’Avenir Éducation] au moment de son officialisation », avaient ajouté les services de Jean-Michel Blanquer (lire ici).

Ce que le déroulé des événements, désormais reconstitué par Mediapart, vient démentir formellement.

Dans la matinée du jeudi 2 juillet 2020, le ministre a d’abord reçu, seul, dans son bureau de la rue de Grenelle quatre membres du syndicat pour évoquer le sujet, hors la présence de son directeur de cabinet du ministre ou de son délégué national à la vie lycéenne (DNVL), d’après nos informations. Jean-Michel Blanquer a, ce jour-là, donné son approbation à la création d’Avenir Éducation, selon le témoignage d’un participant.

« On lui a dit qu’on allait partir sur une nouvelle voie qui concernerait plus les professeurs et le personnel de l’éducation nationale […] et le ministre nous a encouragés, il nous a dit :“Oui pourquoi pas, ça pourrait être une bonne idée de votre initiative” », explique le jeune homme à Mediapart. La rencontre, à laquelle n’a pas pris part le président de l’époque du syndicat Nicolas* (plusieurs membres d’AL étant mineurs, nous avons décidé d’anonymiser toutes les identités – lire notre Boîte noire), a été initiée par sa prédécesseure Gaëlle*, également militante des Jeunes avec Macron et présente au rendez-vous. « Cela a été un des sujets que l’on a abordé avec le ministre, très, très rapidement parce qu’on avait plein d’autres choses à dire et qu’un ministre est pressé par définition », explique Gaëlle.

Interrogé, Jean-Michel Blanquer, qui a déclaré dimanche soir sur RTL que cette affaire ne reposait sur « rien », n’a pas répondu à nos questions.

Onze jours après le rendez-vous avec le ministre, Avenir Éducation est créé le 13 juillet par une poignée de militants à Lyon. La structure, qui selon ses statuts a notamment pour objet « de favoriser le dialogue et les réflexions au sein des instances démocratiques et de représentation », est présidée par Franck*, qui est également militant des Jeunes avec Macron et était présent au ministère le 2 juillet.

Le 24 juillet, lors d’une assemblée générale, Avenir Lycéen vote à son tour pour la création et son intégration à Avenir Éducation. Juste après le résultat positif, Gaëlle* écrit à Jean-Michel Blanquer, en message privé sur Twitter, pour l’en informer. Le ministre répond à la militante : « Bravo ». À Mediapart, Gaëlle explique que ce type d’échange direct avec le ministre était exceptionnel : « Je me suis dit que j’allais l’envoyer parce qu’on avait parlé du fait qu’on allait lancer ça [Avenir Éducation] dans les prochaines semaines, et ça s’est arrêté là. J’ai échangé très, très peu avec Jean-Michel Blanquer sur Twitter. »

L’implication directe de Jean-Michel Blanquer contredit la défense de son ministère dans ce dossier. Samedi 21 novembre, au lendemain de la publication d’une enquête de Libération renforçant les soupçons sur la proximité d’Avenir Lycéen avec le pouvoir, un conseiller politique du cabinet du ministre a rédigé une note sur les « éléments de langage » à diffuser dans la presse, en insistant sur le fait qu’« il n’y a jamais eu de discussions “politiques” entre le cabinet et [Gaëlle*, identité modifiée] ».

« Depuis des semaines, LFI [La France insoumise] et Edwy Plenel [directeur de publication de Mediapart] ciblent le ministre qui a dénoncé l’islamogauchisme », a aussi écrit le conseiller dans sa note. Une tentative de diversion reprise par quelques députés de la majorité tout le week-end, et dans une tribune publiée dans Atlantico ce lundi 23 novembre.

C’est au moment même où Jean-Michel Blanquer échangeait en juillet avec plusieurs dirigeants d’Avenir Lycéen proches de la Macronie que des alertes orales et écrites ont été adressées, notamment le 25 juillet, à son délégué national pour la vie lycéenne (DNVL), bras droit politique du ministre, sur les dérapages financiers du syndicat et la mauvaise utilisation de la subvention de 65 000 euros qui lui avait été accordée (relire ici).

Comme nous l’avons révélé, les réserves de l’association, constituées à 99 % par de l’argent public, sont passées de 40 829 euros au 1er juillet 2020 à 21 965 euros à la fin du même mois. Les dépenses comprenaient des frais dans des restaurants et hôtels de luxe – que l’association s’est engagée à rembourser en partie ce dimanche 22 novembre – mais aussi l’achat de matériel informatique.

Un iPad, un iMac et un vidéoprojecteur ont notamment été achetés, neufs, pour 8 411,93 euros dans un magasin spécialisé à Lyon. L’iMac et le vidéoprojecteur sont depuis stockés chez Franck*, qui n’a aucune fonction exécutive chez Avenir Lycéen, mais nous a confirmé qu’il les a aussi utilisés occasionnellement pour le fonctionnement d’« Avenir Éducation », dont il est le président.

En-tête des statuts d’Avenir Education. © Document MediapartEn-tête des statuts d’Avenir Education. © Document Mediapart

Depuis nos premières révélations, et la cascade de démissions qui s’est ensuivie de la part de militants ne tolérant pas les malversations, c’est aussi Franck qui a repris en main la présidence d’Avenir Lycéen, selon un document que nous avons pu consulter. Le trésorier d’Avenir Lycéen est aussi celui d’Avenir Éducation depuis sa création.

Au ministère, le DNVL a été informé des transferts de matériel informatique et a réclamé, le 27 juillet, deux jours après avoir reçu une alerte particulièrement circonstanciée par mail, à Gaëlle* de faire signer des conventions de mise à disposition, pour borner juridiquement leur utilisation. Des conventions ont bien été rédigées, mais elles n’ont pas été signées par Nicolas*, qui présidait pourtant le syndicat depuis le 27 juin 2020.

C’est aussi à cette même période que le ministère a accepté d’octroyer une nouvelle subvention de 30 000 euros à Avenir Lycéen – conformément aux vœux du syndicat. Avant de la suspendre immédiatement et de lancer une enquête administrative, dès les premières révélations de Mediapart.

Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.

Sarkozy joue à la souris

Mais attention le chat n'est pas tombé non plus de la dernière pluie !
Dans l'affaire des écoutes de l'Elysée, qui lui valent de comparaître pour corruption 
et trafic d'influence, Paul Bismuth -allias  Sarko-  joue au petit malin avec ses deux 
compères également professionnels de la justice : l'avocat Thierry Herzog et l'ancien 
juge Gilbert Azibert. C'est ce dernier qui s'est fait porter pâle, arguant de sa crainte
de chopper le coronavirus. C'est de saison. 
Mais enfin cette façon de jouer avec la règle, d'obstruer le cours du jugement augure
bien de la suite ! Elle participe aussi de cette fâcheuse tendance à vouloir se
croire plus malin si ce n'est intouchable. 


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