2 - LE PROBLEME DE L'AMERIQUE, C'EST L'ELASTIQUE DE SA CASQUETTE - Je n'ai peur de rien ! Sinon peut être des hurlements de petits voisins dans leur piscine. C'est mon cauchemar préféré. Je n'ai peur de rien et cela ne fait pas obligatoirement de moi quelqu'un de bien. D'autant que cela ne me met nullement à l'abri, moins encore au-dessus. D'ailleurs le refus de s'inquiéter n'est-il pas finalement une forme de lâcheté ? Té ! débrouille-toi avec ça.
Et puis je n'ai peur de rien, je n'ai peur de rien, faut le dire vite ! J'ai quand même très peur de la réélection de Trump. En fait ce n'est pas Trump qui m'effraie. Après tout, il ne s'agit jamais que d'un gros con avec une casquette américaine - tous les gens qui portent des casquettes américaines sont des cons à mes yeux. La sienne est rouge et ça ne le rend pas plus intelligent qu'un fermier de l'Arizona.
Ceux qui m'épouvantent, ce sont les Américains. Ceux de McDo et de Facebook. Ceux de Dysney et d'Apple. Ceux de la Silicone Vallée et des armes à feu. Ceux de la classe moyenne - disons médiocre - blanche et catholique. C'est drôle, au moment où tout le monde est obnubilé, chez nous, par les musulmans (le covid étant classé hors-concours), les cathos eux et leurs combats anti-avortement, anti-homo, anti-noirs, quasiment anti tout ce qui ne sort pas de leur nombril : America great again, s'offrent une manière d'immunité planétaire. L'équivalent de nos premiers de cordée en plus virulents en somme. Une hérésie humaine lorsqu'on mesure que la seule chose qui compte, ce n'est pas l'Amérique, pas même la France mais la survivante de tous et d'abord des plus démunis sur cette terre.
Ceux qui m'épouvantent, ce sont les Américains. Ceux de McDo et de Facebook. Ceux de Dysney et d'Apple. Ceux de la Silicone Vallée et des armes à feu. Ceux de la classe moyenne - disons médiocre - blanche et catholique. C'est drôle, au moment où tout le monde est obnubilé, chez nous, par les musulmans (le covid étant classé hors-concours), les cathos eux et leurs combats anti-avortement, anti-homo, anti-noirs, quasiment anti tout ce qui ne sort pas de leur nombril : America great again, s'offrent une manière d'immunité planétaire. L'équivalent de nos premiers de cordée en plus virulents en somme. Une hérésie humaine lorsqu'on mesure que la seule chose qui compte, ce n'est pas l'Amérique, pas même la France mais la survivante de tous et d'abord des plus démunis sur cette terre.
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On dirait le Che....napan ! |
Et puis je l'avoue, je passe mes nerfs sur l'Amérique parce que pour une fois j'ai peur. Et remarquez-le, les gens qui ont peur, les stressés sont généralement très désagréables. C'est aussi pour cela que je n'ai jamais peur. Sans quoi, moi aussi, il m'arriverait d'être odieux. Comme dans macronique du jour.
On s'est textoté avec ma copine Michèle. Elle me disait " Nous revoici re-confinés. Il manquerait plus que Trump soit réélu ! " C'est depuis que je ne me sens pas bien. Jusque-là je n'y pensais même pas. Ce n'est pas qu'on soit bien normaux non plus, mais enfin on se dit qu'une fois, par un grand malentendu, un peuple au cervelet un peu compressé par l'élastique de la casquette, peut se laisser entraîner par un bon à rien, un héritier milliardaire, animateur de télé-poubelle, d'une vulgarité sans égale. Mais ensuite, la deuxième fois, après une telle gouvernance ubuesque, abjecte et périlleuse, des milliers de touits ridicules, de provocations haineuses, de témoignages accablants, qui pourrait encore soutenir ce Donald qui ferait presque honte à Disney (si Disney pouvait avoir honte de quelque chose !) ?
L'Amérique, en bon gaulliste, devenu anti-libéral et internationaliste, je ne l'ai jamais beaucoup estimée. Pourtant, comme presque chacun d'entre-nous, elle éveillait en moi un peu mieux que de la curiosité. Relevant plus de la légende que du rêve. Les grands espaces, l'aventure, la route 66, le Colorado, la vallée de la mort, les indiens et New-York. Je n'ai jamais rêvé de voir New-York et pourtant j'y serais bien allé. Demain peut-être ils en finiront avec ce cauchemar de quatre ans. Biden, ce sera leur Macron à eux. Un bon Démocrate bien à droite.
Michelle, nous le ferons peut-être ce chemin. Encore qu'il faudra d'abord que le gros rouquin accepte sa défaite et que l'autre vieux clou honore sa victoire. Tant que dans ce pays, on pourra voter par correspondance avec un port d'arme mais pas avec une carte d'étudiant, je resterai sur mes gardes. J'aurais encore peur...
Digne d'un tableau du meilleur Soulage, voici la lune bleue (même pas des Vosges). Prise sur le fait elle a redoublé en octobre, ce qui ne l'empêche pas de garder sa blancheur absolue. |
Là au moins c'est clair
Plutôt que la raideur consternante de son prédécesseur, le tortillement des mains dans tous les sens de son président, le nouveau premier ministre a au moins effectué le geste qui résume le mieux le quinquennat Macron.
Même vite réprimé, ce doigt d'honneur adressé à la France entière et à un serveur de soupe de TF1 a le mérite de la clarté.
Il est raisonnable d'espérer que le populo qui n'a d'yeux que pour Edouard Philippe (l'homme du fiasco de la crise de l'hôpital et de la Covid) saura enfin reconnaître les qualités de franchise si ce n'est d'efficacité, de Jean Casteix.
Il est raisonnable d'espérer que le populo qui n'a d'yeux que pour Edouard Philippe (l'homme du fiasco de la crise de l'hôpital et de la Covid) saura enfin reconnaître les qualités de franchise si ce n'est d'efficacité, de Jean Casteix.
Certes comme Philippe, celui-ci a trahi son camp (c'est très tendance macronienne, la trahison) mais au moins il assume !
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