4.- MONTESQUIEU RALLUME, ILS SONT DEVENUS CREUX ! - Nous sommes dans un pays fracturé où tout ce qui est clivant est saisi aussitôt, farouchement, par la population aussi bien que par ceux qui la formatent : les médias.
Les islamistes, la COVID fournissent aux uns des tribunes dignes des stades où les idiots s’invectivent au nom des rouges et des bleus. Un peu comme aux Etats-Unis, sauf qu’ici notre cadre commercial, notre artisan plombier, il s’en fout de l’Amérique. Chacun a son point de vue aiguisé (ce qui ne veut pas dire futé) sur la question. Au point que la Française des Gueux devrait envisager, sans tergiverser, l’organisation de paris sur ces sujets d’actualités, philosophiquement bien maîtrisés par nos compatriotes. Dans le match France – Virus, combien de malades infectés ? Combien succomberont ? A partir de quelle semaine les hôpitaux seront saturés ? Et dans le beau combat Cathos contre Musulmans, combien de nouveaux attentats. A quel moment un illuminé de droite fusillera des pratiquants sortant d’une mosquée ?
Des paris autour de si beaux sujets d’actualité, tenus par des gens raffinés et éduqués à l’écoute de Radio Monte Carlo, BFM et CNiouze, peuvent se prolonger encore quelques mois et, si tout va bien, quelques années aussi. Pourquoi tant de modestie ? Le seul ennui c’est que contrairement au match de foot, il n’y aura pas de score nul. Pour départager les parieurs il conviendra d’ajouter une proportionnelle de hasard. Et ils aiment ça les couillons, le hasard et, en bons chrétiens … la multiplication des gains ! (Oui, là messieurs, dames, vous êtes autorisez à applaudir et même à vous lever. Je suis grand fan de ola et même de ola-là-là ! Je prends même une petite standing ovachione comme disent les franglishes de notre si belle macronie).
Tout ça pour confirmer que je ne pourrai jamais gagner le gros lot, car en la circonstance et contre toute attente - je l’admets – je me situe bien entre les deux camps. Ceux qui nous bassinent avec leur virus et nous empêcheraient volontiers de vivre. Tous ces tristes individus terrorisés par le moindre postillon, capables par crainte plus que par haine de dénoncer leur voisin qui se balade à poil dans la maison, c’est à dire sans masque. Et puis ceux qui nient la dangerosité du virus, comme si cela contribuait à le faire disparaître.
Entre les deux camps aussi, de ceux qui coupent les têtes avec la même facilité que le jour de l’Aïd-el-Kebir lorsqu’ils se tapent un mouton et des autres qui en profitent pour mettre tous les musulmans dans le même sac et le jeter en Méditerranée. On n’en sort pas et cela participe de la régression cérébrale d’une population qui porte en elle le déclin saisissant d’une lumineuse civilisation. Montesquieu rallume, ils sont devenus creux !
Cette faiblesse de la pensée, ce renoncement même, il semble que ce gouvernement de Macron, grand pourfendeur de l’obscurantisme, l’entretienne et le promeuve même. Je l’ai confessé cent fois et m’en repends encore, je ne lis pas. Pas le temps ! Je jure que si je perds un jour un peu de mobilité à gambader dans mon Aubrac, de main verte au jardin et d’alacrité épistolaire ( sans arme à feu !) je dévorerai tous les livres qui ont fait la grandeur et l’honneur de la littérature classique : Bussi, Lévy, Musso et j’en trépasse…
En attendant j’enrage et j’en rigole. Rendez-vous compte que pendant cinq ans, les gens de droite de Le Pen à Macron se moquèrent de Hollande, le traitant d’abruti et de nul ! Or ce type n’a pas commis un quart des énormités que son successeur semble assumer avec le culot époustouflant de celui qui se déjuge en permanence avec la superbe d’un précieux ridicule. J’imagine que comme pour les lois anti-sociales, les gilets jaunes et le reste, il pédalera vite dans le rétro, loin du nouveau monde. Mais son histoire de fermer les librairies et de laisser les marchands d’électro-ménager et de fleurs ouverts vaut son pesant de gaufres et de nénuphars.
Il fallait au moins une pensionnaire des Grosses Têtes et des Hanouna...neries, la Roselyne ci-devant pour laisser brûler ainsi ces livres dans lesquels, bien au contraire, des millions de téléspectateurs de RTL et Canal + auraient éventuellement put trouver rédemption et salut. Fermer les librairies au moment où les Français aurait eu le plus de temps de lire, entre apéro et mouvements gymniques sur le balcon, c’est inqualifiable. A moins d’aller à l’essentiel : c’est con, très con. Mais je vous laisse le proclamer, puisque moi, comme je vous le disais, je suis ici en position médiane. Il est vrai que parfois le constat vaut bien mieux que le jugement...
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