jeudi 17 septembre 2020





16.- IL FAUT VIVRE AVEC LE VIRUS ! Cette forte et belle formule n'est pas de moi, c'est du Macron ! Enfin un peu de compassion, ça fait plaisir, même si cela étonne. Détonne. En effet, on n'a pas la choix il va falloir qu'on se le supporte jusqu'en mai 2022... 
Chaque fois que la route s'élève, il est sur le coup avec tout son attirail de premier de cordée. Une arrivée au-dessus de Méribel à 2300 mètres, il faut bien ça pour celui qui tutoie les anges, mais vit aussi sur son nuage. Là-haut il n'avait pas rendez-vous avec les gilets jaunes mais avec un maillot jaune. Un type paré de toutes les vertus et qui incarne celui qui gagne - celui qui n'est pas rien, quoi ! -, même si en l'occurrence c'est la Slovénie qui gagne et non la France. Honneur, masque et grandeur pour ce Tour de France dominé par deux extraterrestres d'Europe de l'est,  dont on apprendra d'ici quelques mois - peut-être des années comme dans le cas d'Armstrong - qu'ils étaient chargés comme des mules. 
Car si selon ce grand dadais de Prudhomme (le boss du Tour) ils sont tous "propres", juré-craché (mais dans le coude tout de même car il a été testé positif, pas à l'EPO mais à la COVID 19), les mauvais esprits s'étonneront que la tête du peloton soit toujours plus rapide, au point que certains bons coureurs confessent ne même plus pouvoir suivre le train des équipes leaders. En attendant, comme dans la crise du coronavirus, la France est également à la traîne dans le traitement de ses cyclistes.
Et Macron ne devait sûrement pas être mieux dopé lorsqu'il sortit à Méribel cette tirade impérissable : " Même quand c'est dur, on doit s'accrocher et on se bagarre tous ensemble (...), il y a des années qui sont plus dures que d'autres mais si on sait s'organiser, si on sait tenir dans les moments difficiles, il y a des jours meilleurs devant ". 
Où bien alors il avait mis le type chargé de rédiger ses interventions en congés (ou à la porte !). Là, aussi bien pour les coureurs français que pour leur président, ce n'était pas si dur que ça, c'était même très, très mou ! 
Mais il est vrai que venir s'emmerder parmi tous ces braillards, ces " pu-la-sueur " pour voir  arriver le premier français de corvée (et vraiment pas de cordée !) à la quatorzième place, ça fout les boules.
D'ailleurs, il fait que s'énerver le petit "Juju", au point d'en devenir, si ce n'est grossier, tout au moins désobligeant à l'égard de ses adversaires politiques. Jamais ceux de LR, ceux de droite, puisqu'il en est. Et au rythme où il va, il ne devrait tarder à nous faire son coming out. Non, pas celui auquel nous pensons tous mais qui ne nous regarde absolument pas. Mais à cet aveu qui finalement et bien que très tardif, l'honorerait : " Oui c'est vrai, je suis de droite..." Enfin ! bien parlé. Et si en plus il peut rajouter : " j'ai toujours été de droite", alors nous repartirions sur de meilleures bases, qui plairaient beaucoup à Estrosi, beaucoup moins à Bertrand! Donc, cette semaine il s'est moqué, avec bien peu d'élégance, de ses opposants de gauche et d'écologie en les assimilant aux "Amish" et à leur lampe à huile. Alors voilà, pour ce président décidément très subtil : refuser d'aller dans le mur en s'embarrassant de technologies superfétatoires, vouloir profiter de l'air pur et se préserver des ondes maléfiques, contester l'utilité du frigo connecté, la ronde des avions et la course à l'armement - lui qui fourgue à vil prix des Rafale aux Grecs pour qu'ils aillent se faire voir chez les Turcs -, c'est suivre le modèle Amish et s'éclairer à la lampe à huile !
Il perd son sang froid, l'ami des riches, parce que derrière leurs masques, les Français qui ont déjà beaucoup de mal à respirer, n'ont pas très envie de consommer. Et que lui, ce dont il a besoin c'est que nous craquions beaucoup de pognon pour satisfaire la loi du marché et produire un max de profit pour ses amis qui l'ont tant aidé à se faire élire, mais qui cesseraient vite de l'aimer s'il venait à modifier sa ligne de banquier. 
Et il semble que personne n'ait encore relevé ce parjure présidentiel. Lorsque la Convention citoyenne pour le climat a rendu ses 150 mesures, quatre on été rejetées par le chef de l’État. Mais le fait d'observer un moratoire avant d'implanter la 5G avait bel et bien était validé. En revanche les 150 personnes désignées pour rédiger cette convention n'ont jamais préconisé le retour à la lampe à huile ! 
Ce que ce monsieur n'accepte pas c'est qu'une opposition s'organise autour d'autres valeurs. Que des citoyens aspirent à ce monde d'après. Un monde qui saurait se passer de téléphone dont les sons précèdent la lumière, de costume taillées sur mesure à des milliers d'euros, des banquets à la Rotonde et des fêtes fastueuses de Versailles. 
Ce que ce monsieur n'accepte pas, c'est qu'une opposition se remobilise autour d'un seul mot d'ordre : "nous ne voulons pas d'un monarque arrogant, mais d'une gouvernance ouverte, humble et bienveillante."  


Marie Tanguy la repentie


Certes je ne crois pas que beaucoup de gens foncièrement, passionnément à gauche aient pu aller chez Macron en 2017 en le croyant des leurs. Cela relèverait d'une naïveté considérable et accablante. Tous ceux qui ont abandonné Hamon notamment pour soutenir Macron n'avaient tout simplement pas de conviction humaniste. J'en connais beaucoup trop - qui s'apprêtent à récidiver - et ils n'ont pas ma sympathie.
Toutefois je vous propose de prendre connaissance du journal d'une repentie, Marie Tanguy, qui rédigeait les discours du futur président et n'a même pas eu la force d'aller jusqu'à son élection. Elle a choisi de confesser ses erreurs sous le titre : "Confusions"…
Elle y reconnaît s'être lourdement trompé sur le compte de Macron et raconte la fréquentation insoutenable d'une bande de jeunes loups avides de pouvoir, violents, déshumanisés.
Si au moins Marie Tanguy pouvait nous servir de vaccin contre ce mauvais virus.
https://www.lepoint.fr/politique/le-livre-choc-d-une-repentie-de-la-macronie-16-09-2020-2392179_20.php




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