mercredi 16 septembre 2020





15.- RUGBY A MENDE... HONORABLE - Y a pas à dire, y a rien à faire, je reste indéfectiblement attaché au rugby. Et pourtant en m'expédiant cuire dans les feux de l'enfer toulonnais, il m'en a fait voir le saligaud. Des rouges, des noires et des pas mûres. 
Du reste à force d'en prendre, des raffuts dans le pif, des plaquages à retardement, des zébrures dans le dos, des doigts au cul (mais si, mais si, ça existe !) j'ai fini par déserter ce terrain de moins en moins conforme avec ce que ce jeu portait de valeurs, initialement. Cette liste n'est que métaphorique (mais quelles métaphores !) car je n'ai jamais assez traîné sur les terrains, si ce n'est à l'école - où les coups étaient plus doux ! -, à l'armée, puis plus rarement encore avec les copains, pour avoir subi toutes ses agressions et outrages dont je ne me serais, probablement, jamais relevé. 
Qu'ils se nomment Herrero (Daniel), Pédri (Loris) , Boudjellal (Mourad) - pour ne citer que les "têtes d'affiche" - tous m'ont dégoûté de ce rugby par lequel j'avais tant appris et pour lequel j'avais si bien vécu. Non bien sûr, ces grossiers personnages ne m'ôteraient jamais le souvenir de grandes joies partagées avec des types fantastiques, ni les émotions souvent fortes de rencontres, de soirées, de voyages, d'interviews. D'ailleurs la résilience n'étant - s'agissant du rugby notamment à La Seyne sur Mer - pas un vain mot, j'ai appris, non à pardonner... mais à oublier ! les trois cités et quelques autres ne sont plus que des têtes d'épingle dans la botte de foin de mon parcours professionnels et passionnel. 
Mais sur ce quoi je ne suis jamais passé et ne passerai jamais, c'est l'indigne tournant philosophique - le choix de ce mot peut faire sourire les imbéciles qui ne comprennent rien à ce jeu - pris dans les années quatre-vingt-dix par un sport qui ne méritait pas ça. Il ne le méritait pas, tant il était à part dans sa manière d'être et de si peu avoir. Monumental par son architecture et bordélique dans son esprit. 
Alors il fallut qu'il s'acoquine aux lois du marché, du profit. Bref d'un libéralisme débridé. Oh ! ce n'est pas que nous étions parfaits, nous les radicaux-socialistes, les étudiants mutins, les paysans bornés, les amateurs marrons, les bambocheurs impénitents, les agenais près du gros bonnet, les avants graulhétois et les trois-quarts montois, mais l'ovale était toujours au centre du jeu et le pognon se gérait discrètement - hypocritement d'accord, mais petitement - entre le joueur et son président. Sous la table.
Lorsque les joueurs se sont mis à muter par dizaines chaque année dans tous les clubs, que les zéros se sont accumulés sur les chèques, que la télévision se substitua  à l'éthique, que les mercenaires du " sud " ont trusté les feuilles de match, que Bernard Laporte est devenu le chef de la Fédération, que tous les escrocs sont sortis du bois, je m'en suis enfui sans demander mon reste…
Les seuls que je n'ai jamais abandonnés, ce sont les miens. De Graulhet. Ils prennent bien un peu d'argent. Si peu. Ils perdent souvent. Trop souvent. Mais ce sont les miens. Dans les petites divisions, on peut encore croiser les joueurs sur le marché (pas des transferts mais des paysans), dans leur pharmacie, l'atelier de plomberie ou à la décharge municipale. 
Avant hier Bastide m'a appelé pour me dire qu'il y avait l'équipe de Graulhet à l'hôtel et qu'ils faisaient un petit stage de trois jours. C'était les "miens", j'y suis allé, j'ai filmé, je me suis régalé. 
Hier, Bastide m'a appelé pour me dire qu'il y avait l'équipe de Mende à l'hôtel et qu'ils faisaient un petit stage à Nasbinals. C'était les siens, j'y suis allé, j'ai filmé, je me suis régalé. 
Le Rugby Club Mende - Lozère, seul club senior de Lozère se traîne encore en promotion d'honneur. C'est très bas ! Trop bas et le nouveau président Laurent Pradier va s'employer à constituer avec ses entraîneurs une équipe plus performante, capable d'atteindre la Fédérale 3 dans peu de temps. Mais à mon sens, qu'importe ! Il y avait sur la terrasse de la Route d'Argent à Nasbinals une trentaine de rugbymen. qui venaient d'en baver au stade et qui compensaient avec quelques choppes de bière et du pastis bien frais... C'est ainsi qu'ils se dopaient. Il n'y avait que des jeunes gens joyeux - et des plus vieux - tous de Lozère et Laurent Pradier, m'a dit devant eux, " On fera ce qu'on pourra mais il n'y aura pas d'argent dans ce club. Du moins tant que je serai là…"
Pourvu qu'il reste, ce président ! En tout cas moi, dans ces conditions, je reviens !

Les vidéos à voir en relation 

Mende : 


https://youtu.be/hczQ1M81RbA

Graulhet : 



https://www.youtube.com/watch?v=aGQDrP93Hqs&t=59s

                    ___________________________


Mauvaise nouvelle !
j'ai retrouvé mon Béo

Voici une rubrique assez particulière où je vous propose de relire un texte récent - terrible épreuve - heureusement contesté, raturé et rehaussé par la plume rubiconde, rubescente, parfois même flamboyante de mon Béo.  



14.- QUAND HAMON DONNE SON AVAL - Je sais, je suis con. Nostalgique, émotif, hypersensible. Con. Car, bien que n'ayant aucun esprit de compétition, détestant même ceux qui ne recherchent dans leur existence que le succès, il est un échec que je n'ai toujours pas digéré, c'est celui de Benoît Hamon à la présidentielle. Pas pour d'uniques raisons partisanes qui en deviendraient mesquines, mais parce que cela a bel et bien gâché cinq ans de ma vie. Au moins cinq ans.…la vie ne se gâche jamais : elle se subit

Jamais je n'aurais pensé devoir avaler tout cela. Que mon pays serait dirigé par un jeune banquier arriviste et félon. en relisant "la chanson de Roland" on constate que Ganelon avait raison Comment, dites-le moi, aurais-je pu anticiper que je serais gouverné un jour par des Griveaux, Schiappa, Castaner et toute une promotion de fils à papa propre sur eux, insignifiants. Infiniment insignifiants. seraient-ils pire que des Morano, Guéant, Hortefeux, Poniatowski, Mélenchon, Marchais, Rocard et tous les autres ?

Ce matin j'avais rendez-vous avec lui. Sur France Info. Une demi heure de plaisir retrouvé et de regrets aussi. Bon, en principe, ce sont plutôt les filles qui rêvent d'un rancard avec le beau Benoît, mais bon moi c'est juste ce qu'il a dans la tête qui m'intéresse... Là encore, on me dit que la plupart des femmes préfèrent Macron. Et pas uniquement celle de 67 ans ! C'est vous dire que, si je ne suis pas misogyne, je pourrais tendre à le devenir…tendre n'est pas le bon verbe, c'est plutôt durcir qui conviendrait

Où l'on reparle inévitablement des six pour cent de mon champion en 2017. Mais non, mon Benoît ce n'est pas toi qui a pris cette veste monumentale. Tu as juste accepté de la porter. Bon d'accord personne ne t'as obligé à te présenter à la porte de l'échafaud, mais sans doute t'était-il impossible d'anticiper que la grande Le Foll, le tout petit Valls, le marquis de Rugy et toute une flopée de renégats se disperseraient à travers les égouts de Paris pour s'en aller festoyer dans les indignes cuisines de la Rotonde. Que peut on contre de telles félonies ? c'est le pauvre Hamon qui a surtout été félon en trahissant Hollande avec tous ces pitoyables frondeurs dont le magnifique destin politique a de quoi enthousiasmer les nouvelles générations. (Mon beau Béo je te sais intellectuellement honnête et lorsque la mauvaise foi t'anime, ce n'est que par ce jeu que tu pratiques aussi subtilement que je m'efforce de le faire dans la provocation. Comment peut-on soutenir que Hollande a été trahi, alors que c'est justement lui le traite. A ses engagements, à ses idées (enfin quoique les idées de Hollande...), ses soutiens. Hamon était son porte-parole de campagne et ce n'est que par ce que le nouveau président a tout renié, qu'il a rejoint logiquement, courageusement, les frondeurs.  Hollande trahis ! celle-là il fallait la sortir, non mais pour rire, elle est excellente !)  Les derniers électeurs de la gauche du PS que tu représentais alors en même temps, tout de même, que l'écologie de Jadot (c'est dire !), mon Hamoninou-chéri, ne pesaient plus rien en comparaison des idolâtres de cet illuminé sorti de la cuisse droite de Jupiter et de la cuisse gauche de Hollande. 

D'autant que sur l'autre rive, un égocentrique d'élite, bateleur de foire gueulant celui-ci plus fort que les autres, raflait le jackpot de la vraie gauche la gauche n'est vraie que dans l'opposition, mais sans que ça lui suffise pour aller jusqu'au duel final. 

Depuis, j'enrage que le meilleur programme porté par le mec sans doute aussi le plus humain, équilibré, sain et fin ait fini à la corbeille. Pas de la bourse, mais d'une belle histoire à laquelle même ceux qui en paraissait aptes, n'ont rien compris. Non mais quand je le dis que les gens sont cons, reconnaît-le ! Tu leur offrais : la possibilité de mieux vivre la crise qui allait nous péter à la figure en mars dernier ; une transition écologique anticipée ; une meilleure répartition des richesses à l'échelle du pays, mais aussi du monde et un revenu universel afin que plus personne ne reste sans abri, sans chauffage et sans un peu de beurre dans son plat de nouille ! l'ingratitude du peuple est infinie

6,36 % ! Deux millions trois cent mille français ont validé ce projet social, écologique, humaniste. Les autres ont fait la danse du ventre toute la nuit autour de Stéphane Bern et Line Renaud, c'est parce que Macron ne manque pas d'estomac ou ont marché au pas de l'oie en fredonnant quelques grands airs de l'occupation…

Alors sûr que ce matin j'étais plutôt heureux de te retrouver, une demi-heure, une demi-heure seulement, beau, beau et pas con à la fois. Lorsqu'on refait les comptes, entre toi, Mélenchon et le sympathique Poutou cela nous donne  27 % au premier tour ! mais quel nœud de vipères, mon Jaco ! On les entend déjà siffler C'était mieux que le petit banquier et cela renvoyait la grosse Berta at home. Et tu l'as bien compris le coup. Avec cette grandeur que nous sommes si peu, toutes Génération.s réunies à avoir saisie. A part l'adipeux Barcelonais recalé, tu n'exclus personne du jeu d'une grande alliance de gauche susceptible, alors que la droite se croit intouchable, de replacer la société française à son rang fraternel et juste. De métamorphoser la République en déboulonnant la statue du président, pour donner la parole aux représentants du peuple...le peuple n'existe pas : il n'y a qu'un électorat Je suis heureux que tu reviennes Ben - tu permets que je t'appelles Ben, moi c'est Jaco ? - non pour servir un ego - dont tu auras peut-être manqué en regard du " cigare " de tes concurrents et reçois cela de ma part comme un compliment - mais pour contribuer au rapprochement de ce que Valls appelait justement "la gauche irréconciliable". Sauf que qu'est-ce qu'il en sait de la gauche, lui ? il se revendique de Clemenceau donc il connaît l'histoire

Non je dis chapeau ! parce que pour accepter l'idée que le fossoyeur en chef, l'adjudant Flamby, son hystérique maîtresse - non pas Valérie, celle d'avant ! - et quelques autres représentants du PS " Yoplait " s'assoient autour de la table avec les écolos, les gauchos et les Mélenchonos, il en faut de la grandeur d'âme. Et une sacrée dose d’insouciance et de rêverie. D'utopie, cette espèce de gros mot que l'on nous jette sans cesse à la figure parce que nous avons juste le tort de ne pas accepter de marcher à la folle cadence libérale. pas si folle que ça en ce moment : le libéralisme claudique

Bien ! si nous parvenons à dégager un candidat unique de la gauche en 2022, je mange un âne et je t'invite à partager une belle côte à la plancha. On ne sera pas obligé de le dire aux écolos... ainsi donc l'insaisissable assassin des chevaux, c'est toi ! On va le dire à Brigitte Bardot

 

La relance de la gauche vue par Benoît Hamon, à lire et écouter : c'est ici !

https://mobile.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/relance-de-la-gauche-ecologie-5g-le-8h30-franceinfo-de-benoit-hamon_4089661.html#xtref=acc_dir&xtref=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/relance-de-la-gauche-ecologie-5g-le-8h30-franceinfo-de-benoit-hamon_4089661.html 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire